Chapitre 15

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La sonnerie de téléphone l'interrompt. Agacée, elle regarde l'interlocuteur qui tente de la joindre et se presse de répondre en mettant la clé dans sa poche arrière.

- Maman, qu'est-ce qu'il y a ? demande-t-elle.

Elle entend la respiration saccadée de sa mère de l'autre côté du fil.

Fait-elle une autre crise ?

Des cris se font entendre. Une boule d'anxiété s'installe dans le bas-ventre de Lysandra.

- Maman ? répète-t-elle en descendant les marches.

- Lysandra, on a une réunion générale, s'exclame Aurore, inquiète. Cette fois-ci, tu dois venir.

Elle cligne rapidement ses yeux et serre son cellulaire dans sa main. Entendre sa mère inquiète, lui déplaît fortement. Sa mère est en quelque sorte malade et doit absolument rester loin des sujets qui peuvent être anxieux. Voir sa mère encore souffrir après la mort de Finnegan Alemona, lui brise le cœur.

Sachant pertinemment que sa mère ne lui dira pas ce qu'il se passe actuellement, elle décide d'obéir et raccroche l'appel. Rapidement, elle serpente les couloirs du palais, déterminée d'aller au Coven. Mais une ombre lui bloque soudainement le passage et lui sort brutalement de sa bulle.

- Satan de l'enfer..., chuchote-t-elle, une main sur la poitrine.

- Je peux savoir où tu vas ?

La sorcière l'esquive, mais le vampire lui empoigne le bras fortement jusqu'à la faire couiner.

- Mes sorties ne te regarde pas. Enlève ta main, je ne le répéterai pas une seconde fois, siffle-t-elle entre ses dents, en le foudroyant du regard.

C'est le contraire de ce qu'elle demande. Erwan, le regard orageux serre sa prise sur son poignet que Lysandra a l'impression qu'il lui brise les os. Elle tente de se défaire de son emprise en pensant à le problème du pompeur de sang. Pourquoi est-il si violent tout à coup ?

- Je veux savoir où tu vas, hache-t-il chaque mot, la mine dure.

Refusant de baisser les bras, Lysandra décide d'utiliser sa magie pour le faire endormir. Après son incantation, les yeux droits dans les saphirs rouge du souverain, il tombe lourdement au sol. Elle masse son poignet alors qu'elle se dit tous ces débuts d'efforts d'hier soir sont des purs échecs. À son retour, le roi se mettra certainement en colère.

Elle déglutit rapidement et part rapidement au point du rassemblement.

Elle arrive donc essoufflée et remarque avec soulagement que la réunion n'a pas encore eu lieu. Elle rejoint sa mère sur un banc, tremblotante de froid.

- Lysandra ! Il fallait prendre une veste ! s'écrit sa mère en lui frappant l'épaule.

- Aïe ! émet-elle en se massant l'endroit. J'étais chez une amie !

Sa mère ouvre grand ses yeux, la tête légèrement penchée sur le côté.

- Et tu oses de me mentir, espèce de petite...

Sa main reste en élévation quand la voix du Grand Prête s'étonne dans la pièce qui ressemble vaguement à une église. Tout le monde se met à chercher une place et un silence de mort s'en suit. Le Grand Prête, Harry, monte sur l'estrade toujours vêtu de sa grande cape et le khôl entourant ses yeux.

- Mes frères et sœurs, j'ai été témoin d'un signe funestre hier soir, comme certains d'entre vous. Le mauvais présage ne peut signifier qu'une seule chose : les flammes des ténèbres s'apprêtent à brûler à nouveau. Le seigneur des Ténèbres a vu de ses propres yeux notre méprisable faiblesse, crache-t-il avec dédain.

Le regard d'Harry se pose sur Lysandra. Celle-ci tressaille et détourne les yeux, effrayée par les mots de son Grand Prête. Le seigneur des Ténèbres est donc en colère contre le Coven ? Qu'est-ce qu'ils ont fait ?

- Je vois que vous êtes tous intrigué, mes frères. Pour vous prouver que ma mémoire ne jase pas, voici la preuve.

Harry tire sèchement sur un rideau blanc derrière l'estrade et tout les sorciers se mettent à pousser des halètements. Avec effroi, Lysandra n'en croit pas de ses yeux. Les quinze jeunes femmes mortes avant leur sacrifice du seize, un événement que chaque femme le passe avec difficulté. Mise à nu, ces sorcières sont suspendus, telle des fruits pourries sur un arbre. Une horrible odeur titille le nez de la sorcière, celle-ci se lève pour observer de près ce terrible tableau que l'on pourrait retrouver dans des œuvres représentant la mythologique grecque.

- Satan va nous punir de nos actes ! Nos quinze sorcières tuées sauvagement et violées ! crie Harry avec haine. Nous avons trahi la loi et la doctrine des sorcières ! Qu'allons-nous faire maintenant ?

Tout à coup, un corps tombe lourdement au sol et salie le parquet. Dégoûtée, la sorcière s'élance vers le cadavre dégageant une odeur nauséabonde. Concentrée, elle examine le cadavre de la jeune fille, trouvant que quelque chose est louche. Jamais le Diable oserait tuer des sorcières. Elle ouvre la bouche du cadavre et comme si elle avait prédit, elle trouve un morceau de papier enfoui dans la bouche de la morte.

Elle retient un haut-le-cœur et prend rapidement le morceau de papier.

- Ou soit c'est une menace d'un clan étranger, s'exclame-t-elle en bondissant le papier au-dessus de sa tête. J'ai retrouvé ça dans la bouche de la fille !

Henry l'arrache dans sa main et le déplie. Elle se retient de ricaner en voyant le visage de son chef se décomposer. Elle retourne à sa place en songeant que cet homme est bien trop stupide avec ces suspicions inutiles.

- C'est le Coven de la Lune Rouge qui nous déclare la guerre, annonce le Grand Prête d'une voix mystérieuse.

Lysandra se fige à l'entente de ce nom de coven. Ce nom qu'elle a nombreuse fois entendue en Algérie. De terribles souvenirs lui hantent à la tête. Choquée, elle se laisser effondrer sur le banc, soudainement épuisée, comme si on lui aspirait son énergie quotidien.

- Pourquoi nous déclarer encore la guerre ? Le coven de la Lune rouge et le notre a fait une trêve, non ? demande cette bimbo de Mia.

Avec sa mère, Lysandra échange un sournois regard et restent silencieuses tout au long de la journée.

Tard dans le soir, elle retourne au palais avec des milliers questions et d'hypothèses en tête. Son cœur se met à serrer douloureusement dans sa poitrine. Fatiguée, elle s'appuie sur le mur pour reprendre ses esprits. Si elles les retrouvent, elles vont jamais se remettre. Elles se sont battu pour leur liberté en Algérie. En serrant ses dents fortement, elle refuse catégoriquement de tout recommencer à zéro. De revoir lui. Napthali Shade.

Elle part se préparer pour dormir et rejoint le vampire dans le lit, avec la culpabilité d'avoir osé lui jeté un sort en plein visage. Droit comme un piquet, le regard sur le plafond, elle chuchote à peine audible :

- Je m'en veux pour tout à l'heure, Erwan... Je ne veux pas que nos débuts d'efforts soient voués à l'échec.

Erwan éveillé et ruminé, l'ignore et se concentre plutôt de calmer sur cette envie de l'encastrer dans le mur. Prenant son courage à deux mains, elle décide de se tourner et entourer ses bras autour du corps musclé du vampire. Celui-ci reste immobile, surprit de ce geste inattendu. La blonde pose sa contre son dos en soupirant.

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Hola ! Je tiens à m'excuser déjà pour les phrases qui n'ont aucun sens ou qu'ils sont pas du tout français. Enfin, on va dire que j'ai toujours eu des problèmes à m'exprimer correctement quand j'étais jeune et on me fait toujours la remarque que je dois améliorer mon expression écrite. Alors, je vais poster ici le pourquoi certaines de mes phrases sont incompréhensible : Je suis créole, réunionnaise pour plus d'info. Alors le créole et le français ce n'est pas la même chose, donc cela explique déjà ma difficulté en expression écrite et le français. Je parle constamment créole et rarement le français ( bon à part sur les copies de devoir et au lycée xD ).... mais j'essaie de m'améliorer et je ne voudrais pas que ma connerie vous dérange dans la lecture... alors si vous trouvez une phrase ni queue ni tête, n'hésitez pas à me le signaler en commentaire.


Bonne soirée !!

Dans Les Mains D'un VampireWhere stories live. Discover now