Croix de Feu [BxB]

Chapitre 5

Maël attendait Anas devant leur lycée. Il était assez anxieux. Il se demandait si le garçon avait une idée derrière la tête pour l'inviter à boire un chocolat chaud en tête à tête. Il soupira légèrement en voyant le garçon approcher de lui. Anas lui fit la bise en souriant.

- Tu vas bien ? demanda-t-il en se frottant les mains.

Son souffle créait une légère brume. Il faisait assez frais aujourd'hui pour un début de décembre. Maël resserra sa veste autour de lui en acquiesçant. Il mourrait de froid et il avait bien envie de se réchauffer.

Maël et Anas se rendirent dans le café du coin. Ils s'installèrent et commandèrent leur boisson ; un café pour Anas un chocolat chaud pour Maël. Ce dernier n'osait pas parler. Cela sembla amuser son vis-à-vis qui souriait.

- Je te fais si peur que cela ? demanda-t-il.

Maël regarda Anas, les sourcils froncés.

- Quoi ?

- Tu ne me parles pas et tu ne me regardes même pas.

Anas souriait gentiment. Maël se mit à l'observer, sans répondre. Son camarade de classe était bien plus grand que lui, même assis, et était plutôt... charmant. Cette constatation le fit rougir, mais il n'y prêta pas attention. Anas avait la mâchoire et les épaules carrées, ce qui lui donnait une carrure virile. Ses cheveux bruns étaient moyennement longs et bouclés. Maël le regarda alors dans les yeux. Ils étaient magnifiques et ambrés.

Troublé, Maël sourit légèrement. Anas parut surpris, avant de rire. L'entendre aussi amusé fit pouffer doucement Maël. Son camarade n'eut pas le temps de réagir car la serveuse revint avec leurs commandes. Elle les déposa sur la table et repartit. Maël soupira en voyant qu'elle avait inversé leurs tasses. Il attrapa son chocolat, quand la main d'Anas se posa sur la sienne au même moment. Il frissonna et la retira vivement, comme s'il avait été brûlé. Le garçon se racla doucement la gorge en poussant le café vers Anas.

- C'est à toi... marmonna-t-il.

- Merci, répondit Anas, sans se départir de son sourire.

Ils restèrent un peu silencieux, jusqu'à ce qu'Anas demande :

- Alors, Maël, et si tu me parlais un peu de toi ?