ANA : chapitre 1 partie B.

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Le monde tourbillonnait autour de moi, sans cesse.

Les personnes présentes tourbillonnaient sur eux-mêmes, le barman faisait tourner sa bouteille et ma tête divaguait dans cet engouement folklorique.

Un cocktail de lumière, de chants, d'hommes et d'odeurs.

J'avais bu plus de cinq verres. J'étais bourrée.

Perdue au milieu, de cette boite, appuyée sur le comptoir commandant un énième verre tout en faisant de l'oeil à celui qui le remplissait.

J'étais seule, fixant le liquide qui allait bientôt me brûler l'échine et me faire oublier qui j'étais.

Titubant sur mes talons, je bougeais au rythme des basses en me frayant un chemin vers ce qui me semblait être les toilettes.

Mon reflet m'effrayait, en me lavant les mains, je m'aperçus.

Un rouge à lèvres étalait sur le menton, un mascara coulant sur mes pommettes et un fond de teint dégoulinant sur mon front.

Je n'avais jamais été aussi belle.

-T'as une sale gueule.

Je me retournais, pour voir qui m'adressais cette réflexion. Mia.

-Et alors ? Ma voix traînée.

-Avec ce corps de rêve, tu devrais te trouver un mec bien barré pour finir cette soirée.

Je n'avais pas envie de trouver un autre homme. Elle le savait, mais tentait quand même par habitude. Mon silence fut ma seule réponse, elle le pris pour un oui et me tira vers la foule où une fille l'attendait impatiente. Un sourire s'afficha à notre venue, elle était louche, mais ça tout le monde s'en foutait.

L'odeur immonde et le carrelage froid sur lequel j'étais étalé, me ramenèrent à la réalité.

Je posais ma main sur la cuvette pour me relever, mais celle-ci trempa dans ce qui s'avérer être du vomis.

Ecoeurant fut le seul mot qui me vint à l'esprit à cet instant.

Je devais prendre une douche, à cette heure-ci, c'était une question de survie pour ma personne.

J'avais reconnu les lieux, la salle de bain de Mia était spacieuse et je n'eus que quelques mètres à faire pour me retrouver sous le jet d'eau m'aspergeant.

Mes vêtements absorbés l'eau, comme une plante sèche, ils avaient fini par se retrouver à l'autre bout de la pièce tel une serpillière.

-Une aspirine peut-être ?

Je me déplaçais pour apercevoir la chevelure brune de Mia dépassait dans l'entrebâillement de la porte.

-Non, merci. Je ne me souviens pas de grand chose.

Elle rigola et repartie comme si elle n'était jamais venue.

*

-Salut. Entendis-je de la cuisine.

Je fis demi-tour et remarquai une fille inconnue, assise sur un tabouret près de l'îlot. Intriguée, je m'approchais d'elle.

-Tu es qui ? J'étais en effet sur la défensive.

-Relaaax Ana. Ce n'est que Roxanne, tu sais mon amie d'hier. Développa Mia.

A vrai dire, je ne me souvenais pas plus d'elle que des autres événements s'étant déroulés.

-Tu les collectionnes.

-Je n'ai pas couché avec elle. Enfin pas encore. Se justifia-t-elle.

-Tu fais dans les relations sérieuses maintenant ?

-Je suis là. Protesta Roxanne.

Je les ignorais toutes les deux.

Avachis dans son canapé, j'essayais tant bien que mal de me souvenir de la soirée. Ce fut un échec, je n'eus même pas quelques brides pouvant comblait mon trou noir.

Très vite, je n'y pensais plus et mon esprit s'éparpilla vers cet été, en Australie.

Je me ressaisis et brouillais les fréquences de ses deux mois qui étaient passé depuis déjà un an environ.

A la place j'attrapais une viennoiserie posait sur la table basse et croquait dedans, à en croire mon estomac qui criait famine, je n'avais pas dû mangé beaucoup hier, ce qui ne m'étonnait pas vraiment.

Mon rythme de croisière et ma tranquillité furent vite perturbés quand je reçus un message de mon patron, j'étais en retard et il me le reprochait.

Je le plains, j'étais une vraie plaie. Je n'aurais pas dû sortir la veille, mais s'était toujours plus fort que moi, j'aimais profiter de ce que la vie avait à offrir.

Je ne me pressais pas pour autant plus qu'il y a quelques minutes, même si j'avais conscience que je pouvais me faire virer.

-Ce soir chez moi sept heures ! Apporte une bouteille ! Hurlais-je tout en quittant la maison.

Un jour, j'arrêterai de faire la fête tous les soirs après le boulot, certainement quand je serais morte, mais je le ferais. Je tiens toujours ma parole, même si elle ne vaut pas plus chère qu'un clou.

Quoi qu'il en soit le monde appartient aux vivants et je l'étais, peut-être un peu moins enjoué quand je passais les portes de l'agence, mais je l'étais.

Et le cycle de la journée reprit son cours paisiblement. 

_____

Coucou ! J'espère que vous allez bien :) 

Je sais que j'avais dit que je posterai environ tous les dix jours, mais j'étais tellement excitée à l'idée de vous partager mon histoire que je n'ai pas pu attendre. 

Alors que pensez vous de ce chapitre ? 

Appréciez vous le personnage de Ana ? 

Je vous rassure dans les chapitres suivants il y aura un peu plus d'action. :) 

Je vous souhaite une bonne continuation ! Bisous :* 

A butterfly with a bird-[HS]Where stories live. Discover now