ANA : Chapitre 12 partie B + épilogue.

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ANA : Chapitre 12 partie B + Epilogue

Enfoncée dans mon matelas depuis deux jours, je ne m'étais levée que pour aller aux toilettes.

Entourée de mouchoirs usagés, je ne cessais de pleurer. Chaque fois que je me disais que tout irait bien, je repensais à ses mains sur mon corps et je m'effondrais de nouveau. Je ne regrettais rien, peut-être juste de ne pas avoir été assez bien pour lui. Mon esprit me torturait de tous ces instants passaient avec lui, il me narguait et j'avais l'impression de regarder une bande annonce d'un film que je ne pourrais plus jamais visionner. J'étais spectatrice de ma propre vie, peut-être depuis plus longtemps que ce que je ne croyais.

Les minutes défilées et je ne me voyais plus accomplir quoi que ce soit. Les crises de boulimie, les soirées trop arrosées re deviendraient mon quotidien jusqu'à ce que mon corps me lâche, comme une boucle incessante les jours seront identiques, montrant la débauche qu'a toujours été ma vie depuis nos émois. Dépressive et pathétique seraient les mots qu'emploieraient n'importe qui d'autres pour me décrire, et ils n'auraient pas tort.

La porte de ma chambre grinçait dans un bruit affreux, et mon lit s'affaissait sous le poids d'un corps. Mia venait d'arriver et son état semblait similaire au mien.

-Elle est partie.

Elle me tendit un bout de papier froissé, dont l'encre avait coulée due aux larmes de mon amie. Cette lettre improvisée expliquait la raison de son départ et son amour pour mon ancien amant, tout cela dans un flot de mots d'excuses et de je suis désolé incessants. C'était la cerise sur le gâteau. Nous étions désormais deux à être avachies et anéanties par l'amour. Je jurais de tout faire pour ne plus jamais recroiser Harry Styles, et la brune priait pour partir au plus vite de cette ville qui lui rappelait trop de mauvais souvenirs. Puis dans une illumination elle se releva, tira sur la couette et ouvrit les rideaux, la pièce accueillit le soleil et mes yeux se plissèrent.

-Bordel, qu'est ce que tu fais ? Referme ça.

-Non. Il faut que tu arrêtes de t'apitoyer sur ton sort, c'est maintenant que tu dois vivre Ana, et moi aussi d'ailleurs. On part dans une semaine, on se tire de cette ville , on ne revient plus jamais et tu vas me suivre.

Comme un vieux colonel de l'armée, elle s'activait me donnant des ordres tout en rangeant à la hâte le désordre que j'avais laissé trainer depuis plus d'une semaine. Elle sortie une valise d'un placard et y jeta un tas d'habits. Puis elle s'approcha de moi me secouant comme un sac, je n'allais certainement pas la suivre dans son euphorie spontanée.

-C'est hors de question. Tu dis ça sur un coup de tête, tu as tes études et puis nos vies sont ici. Protestais-je.

-Justement une semaine c'est le temps qu'il me faut pour demander un transfert de dossier, puis il offre de très bonnes formations pour monter l'entreprise dont tu parlais.

-Non, je n'ai pas envie de continuer ce projet, on devait le faire en collaboration. Puis on irait où ?

-Cela ne t'empêche en rien de faire une formation dans le domaine de l'entreprenariat. On irait n'importe où, l'Irlande c'est bien, on ne partirait pas trop loin de l'Angleterre et ça nous ferait changer d'airs. Ana, c'est le moment pour nous de recommencer.

La proposition de Mia était si irréfléchie, bien sûr que je voulais avoir ma chance. Je rêvais de créer mon agence depuis que j'avais l'âge de parler. Partir c'était me libérer de ces chaînes et préjugés qu'on m'avait collés, ça signifiait réussir à l'extraire de mon coeur, prendre mon envol et balbutiais comme un papillon.

-Tu me parles de voyages depuis les bancs de la fac c'est à dire au moins six ans, je te donne l'occasion de me suivre. Saisis là, Ana avant qu'il ne soit trop tard.

-On part ce soir, je vais me défiler sinon.

Je parlais rapidement de peur de regretter quelques secondes plus tard. Le crie de joie et une danse plus tard elle se précipita sur un site en ligne et réserva deux billets d'avion direction l'aéroport le plus proche de Galway.

-Je file chez moi faire mes valises, je reviens dans deux heures te chercher.

Je n'eus le temps de répondre que la porte claqua et fit a nouveau place au silence et à la précipitation.

*

Les deux jeunes femmes venaient d'arriver à l'aéroport, les bras chargés de leurs affaires, l'excitation planant dans l'air. Tandis qu'un peu plus loin en Angleterre, une voiture noire se garait dans l'allée des Wagner qui venait de voir partir leur unique fille. Un jeune homme à l'allure mal assurée, aux yeux rouges dû au manque de sommeil, aux pleurs et à l'alcool sortait de ce même véhicule avec pour objectif de demander la femme de sa vie en mariage : Ana. Il toquait la boule au ventre et l'estomac nouait, une petite boite en velours dans la poche de sa fine veste. Il fit face au père un peu brut qui lui serra la main, ou plutôt lui broya.

-Bonjour Harry c'est ça ? Qu'est ce qui vous amène chez nous ?

-J'aimerais parler à votre fille, je peux rentrer ? Elle est dans sa chambre ?

Il regardait tant bien que mal par dessus l'épaule de l'homme qui lui barrait la route sans apercevoir la chevelure blonde qu'il chérissait tant.

-Hé bien , elle est n'est pas là.

-Ce n'est pas grave, je peux attendre qu'elle revienne ? Le beau brun s'impatientait devant le peu de coopération du père.

-Elle ne reviendra pas, notre fille est actuellement dans un avion pour un autre pays.

Le visage de Harry se crispa, et il devint blême. Il pensait déjà à l'appeler pour lui dire à quel point il l'aimait, la supplier de revenir. Il était même prêt à la rejoindre à l'autre bout du monde si il le fallait pour passer sa vie avec elle. Il sorti son téléphone et commença à composer son numéro mais il fit interrompu par la voix robotique d'une femme lui annonçant que le numéro n'était plus attribué puis par le géniteur de la jeune femme.

-J'ai un conseil pour vous, laissez Anna tranquille. Vous lui avez assez fait de mal comme ça, il est préférable pour vous de trouver quelqu'un d'autre à aimer.

Sur ces paroles froides il fit demi tour, cognant contre le volant de sa luxueuse voiture, hurlant au monde entier qu'il haïssait le temps et l'amour.

Ainsi l'on se rendit compte que les oiseaux et les papillons ne volaient pas au même rythme ni à la même fréquence. 

END

________

Hello tout le monde ! 

Alors que pensez vous de ce livre et de cette fin ? 

J'aimerais beaucoup avoir votre retour globale

Je vous rassure j'envisage un tome 2, j'ai d'ailleurs beaucoup d'idée mais j'aimerais me concentrer sur la correction de celui-ci et rajouter quelques scènes ! 

Bonne soirée ! 

-C'.

A butterfly with a bird-[HS]Where stories live. Discover now