A butterfly with a bird-[HS]

ANA : Chapitre 7 partie A.

ANA : Chapitre 7 partie A.

Le bruit du papier bulle résonnait dans l'appartement depuis l'aube.

Les cartons emplissaient la pièce et le sol était jonché de différents types de scotch.

Je bataillais pour faire rentrer les derniers habits dans ma valise.

Mon habitat était devenu un vrai champ de mine, ponctuait de ciseau, punaise, agrafes et autres outils utile lors d'un déménagement.

Je ne pouvais pas rester ici, je n'avais ni salaire et ni de quoi subsisté durant une période creuse.

Je n'aurais pas survécu très longtemps, alors j'ai fait ce qui me semblait le mieux : appeler ma mère.

Elle m'attendait durant la journée, il n'y avait qu'une petite heure qui me séparait de mes parents.

Ils avaient une belle maison en dehors de la ville, on pourrait même dire qu'elle se situait dans la campagne.

Je n'avais pas pour projet d'habiter chez eux, surtout à mes vingt-cinq ans mais c'était provisoire, ma mère me l'avait bien fait comprendre.

Elle me laissait un mois pour rebondir et me reprendre en main, après quoi je devrais partir.

J'avais plutôt intérêt à trouver un emploi dans la foulée si je voulais me sortir la tête de l'eau.

*

Les pneus qui avançaient sur les gravillons avaient dû alerter ma mère de mon arriver, puisque je n'étais pas encore sortie qu'elle se trouvait déjà sur le perron.

Le claquement de portière retentit et elle me sauta dans les bras.

-Tu m'as manqué ma chérie, je suis contente que tu viennes un peu à la maison même si ce n'est pas la situation idéale pour toi.

-Moi aussi maman. Hm ça sens super bon, ne me dit pas que tu as fait ton gratin à la châtaigne ? Souriais-je.

-Bien sûr que si ! J'y ai passé la matinée, aller rentres ton père est entrain de préparer le dessert.

J'avais à peine franchit le seuil de la maison que je me sentais déjà mieux, j'avais oublié à quel point cet endroit m'aidait à me sentir bien.

Je remarquais quelques changements, la peinture était désormais beige, les meubles plus récents, de nouveaux tableaux figuraient sur les murs mais au travers de la vitre on pouvait toujours observer cette maison abandonnée depuis des années.

Dans ma contemplation, mon père me rejoint me saluant d'une étreinte, très vite il me guida à table et ils me parlèrent du voisinage et des derniers ragots.

*

J'avais dû mal à m'habituer à mon nouveau train de vie. Il n'était pas palpitant, j'avais lu plus de livres ces derniers jours que au cours de ma vie. J'avais commencé au moins cinq séries différentes et mes recherches d'emploi étaient toutes vouées à l'échec.

J'étais fatiguée d'avoir ma mère sur le dos qui me répétait sans cesse que j'avais échoué, tout cela car je n'avais pas encore un travail stable, un mari et trois enfants qui braillent.

C'était pénible et dur de savoir que je la décevais autant, j'étais leur seul enfant et ils avaient placé tellement d'espoir en moi.

J'aurais aimé pouvoir fonder une famille et avoir une vie bien rangée mais je n'avais pas su saisir les opportunités qui m'avaient été présentées durant ces dernières années.

Je me promenais dans le village, re visitant les quelques rues qui avaient bercées mon enfance tout en réfléchissant à mon avenir qui ne s'annonçait pas très glorieux.

Et plus j'y pensais plus mon esprit visualiser la maison abandonnée que l'on voyait du salon, très vite j'eu envie d'accomplir quelque chose de grand et me prouver que je n'étais pas une incapable.

Je voulais retaper cette maison à neuve, après tout j'étais une ancienne agent immobilière, mon métier c'était de vendre du rêve alors je pouvais bien en créer.

Je me précipitais à la quincaillerie la plus proche et j'achetais en masse, je devrais tout ramener à pied mais tant pis, j'étais inspiré et il fallait que j'exprime ce besoin.

J'avais expliqué mon projet au vendeur qui m'encourageait vivement à revenir le lendemain pour prendre ce qui me manquait, il s'était même proposé pour me conseiller au mieux et peut-être me donner un coup de main lorsqu'il aurait du temps libre.

J'étais plutôt contente, et je me sentais enfin utile.

Mon père partageait mon enthousiaste et il voulut s'engager avec autant de conviction que moi dans la réalisation des travaux, nous étions d'accord pour commencer dès demain.

*

Rallongée dans mon lit d'adolescente, je contemplais les murs qui étaient encore ornés de posters, de photos et d'étagères qui exposaient les quelques trophées que j'avais remporté à la natation.

J'étais nostalgique de cette époque et de ce que j'avais vécu, tous mes amis avaient quitté ce petit village pour aller vers de plus grand horizon et j'avais fait pareil. Nous n'avions pas gardé contact, aujourd'hui je ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être par manque de temps, d'envie et de motivation. Entretenir des relations à distances n'est pas de tout repos.

Mes yeux commençaient à flancher avec la fatigue, je somnolais la tête remplis de milliers de souvenirs, j'étais sur le point de m'endormir d'ici une seconde mais mon téléphone vibra.

Je voulus l'ignorer mais ma curiosité pris le dessus et je ne pus m'empêcher de lire le message.

De inconnu : Il est dur de te dire à quel point j'ai besoin de te revoir surtout par écrit. J'aimerais discuter et m'expliquer. Acceptes un rendez-vous de ma part, ne m'ignores pas. -H.

Tout à coup, j'étais très bien réveillée. Surprise, touchée, perdue, indécise étaient les émotions et les sentiments qui pouvait décrire mon état.

Ce n'était autre que Harry. Je ne cherchais pas à savoir comment il avait eu mon numéro, et je ne prit pas la peine de cliquer sur répondre.

J'étais trop chamboulée pour lui écrire un message cohérent.

J'inspirais, il était tard. Je devais dormir pour y voir plus claire.

Mon coeur me criait de douleur d'accepter, il souffrait de son absence mais ma raison était trop autoritaire et déterminée à l'oublier.

Accepter ou refuser.

Mon cerveau finit par s'éteindre, toujours prit entre ses deux options. 

_____

Coucou tout le monde ! 

Comment allez-vous en ce jour ? 

Qu'avez vous pensez de cette partie ? 

Le message de Harry ? 

Les problèmes de Ana ? 

Que pensez-vous qu'il se passera prochainement ?

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Bonne continuation et à bientôt !

-C'