A butterfly with a bird-[HS]

ANA : Chapitre 3 partie A.

ANA : Chapitre 3, partie A. 

Le tintement de la bouteille se répétait.

Un son doux, agréable et rassurant.

Mon verre s'entrechoquant avec le goulot fut le meilleur bruit du monde.

Le liquide se déversant dans ma gorge me procurais une satisfaction sans fin.

Je me noyais dans ma peine.

Je planais et pleurais.

Je perdais pédale.

Boire encore et encore.

Replonger dans mes pires démons.

Vouloir tout oublier jusqu'au trou noir.

*

Plusieurs tremblements secouent mon corps tel un vulgaire caillou.

Mon esprit semblait être recouvert d'un voile blanc.

Je tanguais tel un bateau qui prenait une vague de plein fouet.

Les mêmes sons qui résonnaient au loin, me ramenant à ma détresse.

-Ana réveille toi.

Une voix forte et dure me sortis de ma torpeur. J'ouvris les yeux et fus éblouie par la lumière du monde. La seule action que je réussis à faire fut de pleurer à nouveau.

Les pupilles de Mia, me fixaient tandis que ma peine se déversait sur mes pommettes. Les hoquets dû aux sanglots m'empêchaient de parler, j'étais comme une tortue sans carapace : vide.

Elle m'encercla de ses bras musclés et la chaleur humaine réchauffa mon coeur.

Elle arrêta l'étreinte et secoua le sachet qu'elle avait apporté.

-Sushis, nouilles et du chocolat, le meilleur mélange pour aller mieux.

-Tu es une femme à marier.

-Je suis toujours libre.

Et deux éclats deux rires retentirent dans la pièce, l'amitié un remède contre l'amour.

-Tu l'as revu n'est ce pas ?

Je la scrutais, perdue par ce qu'elle venait de dire.

-De quoi parles tu ?

-De lui, la dernière fois que je t'ai vu dans cet état c'était à ton retour d'Australie.

Je la fixais perplexe, elle faisait toujours le lien entre ce qui me tracassait et mon état.

-Je ne veux pas en parler.

Mes yeux divaguaient dans la pièce, je ne voulais plus en parler. Je ne voulais plus souffrir en pensant à l'Australie, ce qui aurait dû être le plus beau voyage de ma vie avait été réduit à un stupide flirt.

Mon coeur se compressait rien qu'aux souvenirs de ses doigts effleurant ma chevelure, à ses lèvres murmurant mon nom et son odeur enivrant mes narines.

Mon esprit l'avait absorbé.

Je ne pouvais m'empêcher de ressasser tous ses souvenirs et son visage aux traits si harmonieux qui m'envoutais, sa langue humidifiant la commissure de sa bouche juste avant de prononcer un mot.

Je ne voulais pas l'oublier, je ne pouvais pas.

*

J'étais épuisée, des cernes marquaient ma peau pour prouver l'intensité de ma fatigue.

J'avais passé la nuit à pleurer et à m'empiffrer des chocolats qu'avait ramené Mia.

Je trainais les pieds, manquant de me tordre la cheville à deux reprises pour entrer dans l'agence.

A peine avais-je dépassé le hall d'entrée que j'entendis mon patron crier mon prénom à travers tout le bâtiment.

Je fermais les yeux priant le ciel pour que ce soit une hallucination, mais à nouveau la voix désagréable de mon supérieur m'écorcha les oreilles.

Je soufflais et inspirais de toutes mes forces espérant trouver un peu de courage de si bonne heure.

-Ana ! Ah vous voilà enfin, je pensais que vous ne viendriez jamais.

Je restais de marbre face à sa remarque et pris place dans le siège en face de lui. Je souriais pour apaiser la situation.

-J'ai apprit par une de vos collègue que vous aviez annulé la visite d'hier.

J'allais répondre mais il ne m'en laissa pas le temps.

-Ce n'est pas la peine de vous trouver une excuse. Vous nous avez fait perdre un très gros client vous savez.

Je fronçais les sourcils perplexe, Harry n'était pas un gros client.

-Fort heureusement et je ne sais pour quelle raison farfelu, ce monsieur a reprit rendez-vous dans la semaine.

Mon coeur loupa un battement.

-Soyez à la hauteur et rattrapez donc vos erreurs, quitte à lui faire une remise de 10%. Vous pouvez désormais retourner vaquer à vos occupations Ana.

Je retournais à mon bureau toujours sous le choc. Je n'avais pas annulé cette visite et on m'avait remplacé.

Je ne comprenais pas, mon corps était déjà tétanisé rien que de penser à cette journée.

Le revoir s'était comme être coincée dans une boucle infernale de souffrance.

Subir à nouveau chaque effluve de son parfum, chaque mot prononcé et chaque touchés involontaire de sa part, c'était comme faire marche arrière et accepter tout le mal qu'il m'a fait.

Et je refusais de m'infliger ça une seconde fois. 

______

Bonsoir tout le monde ! 

Je tiens d'abord à m'excuser pour mon retard, je passais beaucoup d'examens. 

Ensuite comment allez vous ? 

Alors qu'avez vous pensé de ce chapitre ? 

Que pensez-vous que Harry lui a fait pour qu'elle lui en veuille autant ? 

J'espère que vous avez apprécié la lecture, on se retrouve bientôt ! 

Bisous. 

-C'