Harry : chapitre 2 partie A.

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Le ciel était rempli d'oiseaux, virevoltant entre les nuages.

Leur envol était sublime, et leurs chants magnifiques.

J'aimais les regarder, le soir dans mon jardin, migraient vers des pays plus chaud.

A vol d'oiseau, la distance était courte, et c'est dans ces moments là que j'aimerais en être un.

Pouvoir surplomber le monde et observer des paysages magnifiques, la rejoindre elle.

Je voulais être un oiseau et je souhaitais me la rappeler chaque jour, car c'est ce qu'elle évoquait pour moi, une hirondelle, une colombe, un rouge-gorge, un moineau égayant ma journée avec son roucoulement.

Et puis je me souviens de l'endroit parfait, celui qui ferait concorder tous mes voeux.

*

Je la sens transpercer ma peau, dix fois et désormais plus d'un million de fois.

Je ressens ce picotement contre ma chaire qui me procure une sensation de bonheur et d'excitation.

Je peux voir les traînées d'encre noire qu'elle laisse derrière elle.

Ma peau exposait telle une toile blanche, bientôt recouverte par deux hirondelles.

Jamais l'un sans l'autre.

Ces deux oiseaux seraient à jamais unis, comme mon coeur lui appartiendrait pour toujours.

J'avais tatoué ma peau pour elle, pour me rappeler chaque jour de ce que j'avais perdu cet été-là.

*

-Tu devrais envisager, de te trouver un appartement ou un vrai travail.

Je relevais les yeux vers Dean, j'étais en train d'analyser ce qu'il venait de dire, j'allais lui répondre, mais il poursuivit sans m'en laisser le temps.

-Ce n'est pas que je me lasse de ta présence, mais tu es un épave mec. Une belle épave certes, mais il serait tant de te reprendre en main.

Il s'assied près du comptoir et décapsula une bière, il était serein.

-J'ai un vrai emploi. Rétorquais-je sans me soucier de ce qu'il avait dit avant.

-Te rendre au travail de ton père deux fois par semaine pour l'aider, n'en est pas un.

-Il m'apporte un salaire.

-Tu as un diplôme dans le commerce et une licence en art et toi, tu préfères être le larbin de ton père.

Il insistait, d'un côté, il n'avait pas tord, mais nous étions tous les deux très têtus.

Je me levais et claquais la porte.

*

-Harry ?

Je me retournais à l'appellation de mon prénom, et vis ma soeur. Ce n'était pas très étonnant puisque j'étais assis sur le perron de sa maison depuis environ deux heures.

Elle s'avança et me fixa, comme si elle essayait de me percer à jour. Je ne comprenais pas bien à quoi elle s'attendait en faisant ça, mais elle semblait déçu.

Elle prit place sur la marche disponible à ma gauche, et durant plus de cinq minutes aucun de nous deux ne parla.

-Tu peux aussi m'inviter à entrer.

Aussitôt, elle s'exécuta, et ouvrit la porte. Elle fit comme si je n'étais pas là, et se dirigea dans son salon, elle alluma la télévision et me laissa planter dans l'entrée.

-Pourquoi tu es là ? Cette question sonnait comme un reproche.

-Une visite de courtoisie.

Elle rigola amèrement, et me fusilla du regard.

Ma réponse n'avait pas dû lui plaire puisque quelques secondes plus tard son visage avait prit une teinte de rouge.

-Une visite de courtoisie ! -Elle criait à moitié- tu es partie il y a de ça plus d'un an en Australie, on ne t'as plus revu et tu oses me parler d'une visite de courtoisie.

Je ne savais pas quelle réponse lui apporter, elle avait raison et je me sentais mal. Je n'aurais pas dû débarquer chez elle après si longtemps. Je n'aurais moi-même pas accepter un tel comportement.

Je n'osais plus faire un seul mouvement de peur de déclencher une prise de tête à l'ampleur démesuré.

-Tu as disparu -commença-t-elle- tu avais tout ce que tu voulais, une vie parfaite. Aujourd'hui, tu es là et tu ne sembles plus rien avoir. Que t'es t-il arrivé ?

Elle verrouilla ses yeux dans les miens est la seule chose qu'elle obtenue fut une larme s'écrasant contre ma joue. Ce fut la douleur la plus fulgurante que mon coeur pouvait supporter, j'appuyais mes bras contre le mur et enfoui ma tête entre eux.

-Je suis tellement désolé Harry.

Ma soeur passa sa main dans mon dos et le frictionna en guise de réconfort.

C'était pire. La réalité m'explosait en pleine poire, et même le temps ne parviendrait pas à panser mes blessures.

Je souhaitais que la vie m'emporte, comme le vent transporte les feuilles mortes.

Que mes choix les plus mauvais soient balayé au gré d'une tempête.

Et que la pluie amène le soleil, qui pourrait m'éclairer.

Mais j'étais juste là.

_________

Hello tout le monde ! J'espère que vous allez bien :) 

Que pensez-vous de ce changement de point de vu ? 

Que pensez vous de Harry et de sa vision des choses ? 

Avez vous des idées de pourquoi Harry n'a pas données de nouvelles depuis un an ? 

Que croyez vous qu'il s'est passé en Australie ? 

N'oubliez pas vos votes et commentaires font mon bonheur. 

Bonne continuation bisous ! :* 

A butterfly with a bird-[HS]Where stories live. Discover now