ANA : chapitre 5 partie B.

78 7 7
                                    


ANA : Chapitre 5 partie B.

La tête dans le coussin, je bougeais ma nuque endoloris.

Je prenais une grande inspiration, et l'odeur de la cannelle emplie mes narines.

Un sourire se forma sur mon visage, cette atmosphère était appréciable. J'avais l'impression de planer sur un petit nuage. Je m'étirais et admirais la décoration de la chambre, sobre presque vide, naturellement c'était celle de son colocataire.

Je rejoignis la cuisine et vis Dean posé contre le comptoir de la cuisine, une tasse de thé fumante à la main et un morceau de croissant dans la bouche.

-J'ai bien cru que tu hibernerais.

Paniquée par sa remarque je consultais mon portable à la hâte.

-Oh merde !

Je me précipitais pour ramasser mes affaires, une chaussure dans la main, mon trousseau de clé dans la bouche, mon sac en suspend sur mon doigt.

-Qu'est-ce qu'il t'arrives ? Intervint le beau brun dans la cuisine.

-En retard !

Je ne pris pas la peine de le saluer que j'avais déjà claqué la porte, dévalant les escaliers manquant une marche ou deux.

Dans la rue je percutais les passants, criant que j'étais désolé et à la bourre à qui voulait bien l'entendre. Je n'étais pas apprêtée pour aller travailler mais je ne pouvais pas me permettre de faire un saut chez moi. Je montais dans le premier bus et priais pour être à l'heure et ne pas me faire virer. J'ai déjà eu un avertissement.

*

-Salut ! Christophe t'attends dans son bureau, il est furax. M'indiqua Iza.

Je suis dans le pétrin. J'allais à la rencontre de mon chère patron et à peine avais-je franchis la porte qu'il me tendit plusieurs papiers.

-Vous êtes licencié Ana.

Il me regarde avec dédain et fit quelques pas vers moi. Il arrangea sa cravate prêt à me réduire en poussière.

-Vous êtes une employée pitoyable. Vous n'arrivez jamais à l'heure et ce même au rendez-vous professionnel, j'ai fermé les yeux trop de fois. Je sais que vous avez traversé une dure période, et que votre dépression en est en partie la cause majeure de ce désastre mais je ne peux plus vous garder au sein de mon agence. Nous avons perdu trop de clients par votre faute, vous n'arrivez même plus de manière présentable. Regardez vous cinq minutes, un jogging et un vieux tee-shirt plein de peinture qu'en est-il de votre uniforme ? Vous avez dépassé le seuil de ma tolérance et depuis bien trop longtemps, veuillez débarrasser votre bureau et signer ces feuilles. Conclut-il.

Mes mains tremblaient froissant les documents qu'il m'avaient donné. J'étais sous le choc, je le regardais stupéfaite par ce qu'il venait de faire et de dire. J'avais besoin de ce boulot, j'ai bossé dur pour l'obtenir et j'étais la meilleure de ma promotion à l'école, il ne peut pas me virer comme ça.

-Allez vous faire foutre. Ses mots avaient franchit la barrière de mes lèvres avant même que je ne puisses les contrôler.

-Je vous demande pardon ?

-Vous m'avez très bien comprise.

-Sortez immédiatement avant que je ne vous poursuive en justice ! Cria-t-il.

Je ne me fis pas prier et claquais la porte de bureau de toute mes forces faisant trembler les murs. Plusieurs employés curieux me regardait comme une bête de foire mais eux aussi pouvez bien allez se faire foutre.

*

Un café dans la main, un sac avec mes affaires de bureau dans l'autre, j'allais prendre le bus pour m'excusez auprès de Dean. J'étais partie précipitamment sans même le remercier, il ne méritait pas ça.

J'étais fatiguée et avait passé une sale matinée mais pour une fois j'essayais d'être positive. Je regardais mon téléphone patientant quand on me bouscula et mon café brûlant se renversa sur mon haut provoquant un crie de douleur.

-Espèce d'enfoiré lève les yeux quand tu marches !

-Si tu ne prenais pas toute la place sur le trottoir grosse vache ! Rétorqua-t-il.

Pardon, avais-je bien entendu ?

-C'est ça barre toi !

Je n'avais plus rien à lui répondre, j'étais trop choquée par son insulte et je ne pouvais pas le poursuivre à cause du bus qui venait de s'arrêter, je montais à bord ruminant contre cet abruti.

Or à peine avions nous fait 500 mètres que le car se stoppa, le chauffeur se mit alors debout et nous fixa l'air désolé.

-Nous avons un problème avec le bus, veuillez descendre et attendre le prochain s'il vous plait.

Je soufflais, il ne manquait plus que ça pour conclure cette journée pourrie.

A croire que j'étais maudit et que le diable me faisait payer pour un mauvais tour.

Je n'avais plus qu'à marcher, quarante minutes ne peuvent pas être pire que ce qui m'est arrivé.

Positive était mon mot d'ordre, faite que tout s'arrange. J'en ai déjà assez bavé aujourd'hui et cette dernière année, mon moral ne supportera pas un affront de plus.

Petit coeur meurtri pour grand amour passionnel.

_______

Coucou tout le monde ! 

Comment allez-vous ? 

J'espère que ce chapitre vous a plu, j'attend vos retours avec impatience !

Qu'avez vous pensé du licenciement de Ana ? 

Vous aussi vous croyez que le sort s'acharne sur notre pauvre amie ? 

Qu'attendez vous de la suite de l'histoire ? 

Je vous souhaites une bonne journée et à bientôt pour la suite ! 

Bisous :) 

A butterfly with a bird-[HS]Where stories live. Discover now