HARRY : Chapitre 4 partie B.

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HARRY : Chapitre 4 partie B

J'inspire fortement. L'odeur de la viande grillée embaume mes narines.

Le crépitement du bois déclenche quelques étincelles qui se reflètent dans mes yeux.

Le bruit des bières qui claquent les unes contre les autres me plait.

Les voix de mes proches réunit me rend heureux.

Le tintement d'une cuillère contre un verre retentit sur la terrasse, tous les invités se tournent vers mon père.

-C'est une nouvelle vie qui s'offre à toi mon fils. Cette crémaillère est réussie, je suis si fier de toi. Et maintenant que la fête commence ! Déclare-t-il.

Puis dans un élan, une quinzaine de bras se lèvent trinquant à cette journée.

Je souris à mon père, et il m'attrape dans une accolade « virile ».

*

La soirée est bien entamée, les rires résonnent de plus en plus fort.

L'alcool augmente les réactions de ma famille qui on bu plus de cinq cocktails.

Ils discutent et très vite la conversation dérive sur moi. Ma tante Elizabeth commence à me questionner.

-Alors Harold comment vont les affaires ?

-Tu sais que je n'aime pas quand tu m'appelles comme ça, et j'ai démissionné il y a un an. Maman a dû t'en parler.

-Ah bon ? Mais pourquoi ? Je ne me souviens pas avoir eu cette conversation avec ta mère.

Tante Elizabeth était un peu âgée, j'étais persuadé qu'elle avait un début d'alzheimer mais malgré mes remarques elle refusait d'aller voir un médecin.

-Et ta fiancée où est-elle ? Renchérit-elle.

Mon visage devint blême et un pincement au coeur se fit ressentir. J'essayais sans succès de prononcer une phrase, mais seul des syllabes incohérentes sortaient de ma bouche.

-Tatie, tu ne voudrais pas aller manger un bout. Intervient Gemma.

Bénit soit ma soeur pour m'avoir sorti de cette situation délicate.

Je m'isolais quelques minutes dans la cuisine, le temps de prendre du recul et de récupérer mes esprits.

Je savais bien qu'inviter ma famille était périlleux, surtout lorsque je n'avais pas donné de nouvelles pendant près de 6 mois.

Ils exprimaient toujours un peu de rancoeur à mon égard mais j'espérais que cette journée ait aidé à me faire pardonner. C'était une sorte de mea culpa des temps moderne.

*

Le soleil transperçait les baies vitrées éclairant de toute sa splendeur la salle de séjour.

Je me sentais bien dans cet appartement, il était parfait et j'avais enfin l'impression de pouvoir aller de l'avant.

Il était temps de me reprendre en main et d'oublier les erreurs que j'ai faîtes dans le passé.

Panser ma blessure, accepter la souffrance et apprendre à vivre à ses côtés.

Je soufflais face à cette fatalité, j'avais besoin de prendre l'air.

Equipé de mes clés et d'un carnet de notes, je franchis l'embrasure de la porte manquant de percuter quelqu'un.

Surpris je reculais et observais la scène.

C'est avec désarroi que je la vis. Elle semblait triste et fatiguée, ses bras maigres soutenait un carton rempli d'affaires.

-J'allais sonner. Chuchota-t-elle mal à l'aise.

-Roxanne.

Son prénom fut la seule chose que je pus articuler. Instantanément une boule d'angoisse se forma dans ma gorge.

-En préparant mes valises, j'ai retrouvé des objets t'appartenant. J'ai cru bon de te les rapporter.

-Comment as-tu eu mon adresse ?

Je me décalais afin de la laisser entrer dans l'appartement et dans ma vie une nouvelle fois. J'attrapais le carton pour la soulager de ce poids. Je frôlais au passage ses doigts et elle frissonna contre son gré. Mon regard se balada sur sa main gauche où trônait toujours la bague de fiançailles que je lui avais offert. Une vague de mélancolie nous envahit, je ne pensais pas la revoir.

-J'ai contacté ta mère.

Elle brisa ce moment nous ramenant tous les deux à la réalité.

-Oh. Je t'offre à boire peut-être, un perrier accompagné d'une rondelle de citron ?

-Je veux bien, merci.

Un silence pesant s'installa entre nous et je me sentis obligé de le combler.

-Je suis tellement désolé Roxanne. Si tu savais à quel point je m'en veux de t'avoir fait subir tout ça.

Elle releva la tête dans ma direction, ses yeux embrumés étaient encrés dans les miens. Elle parvint à m'accorder un sourire triste.

-Harry, ne te sens pas obligé d'en parler.

-Ce n'est pas le cas. Tu es une personne formidable, tu as été une grande partie de ma vie et je ne pourrais jamais oublier ça.

Elle se leva et vint dans ma direction.

-Merci de t'être excusé. Je dois y aller.

Elle se pencha et posa ses douces lèvres sur ma joue, elle me regarda et retira la bague qui résidait à son annulaire. Elle me la tendit et en moins d'une minute, elle était reparti comme si rien de tout ça ne s'était produit.

Je me retrouvais à nouveau seul et désemparé.

_____

Coucou tout le monde ! 

Comment allez vous ? Vos vacances se passe bien ? 

Alors qu'avez vous pensé de ce chapitre ? 

Harry et son passé ? 

Roxanne et son retour imprévu dans la vie de notre cher Harry ? 

J'espère que la lecture vous aura plu, on se retrouve bientôt pour un nouveau chapitre ! 

Bisous.  

A butterfly with a bird-[HS]Where stories live. Discover now