Chapitre 7: Repas de famille

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  Comme tous les mois, j'ai rendez- vous chez mes parents avec toute ma famille, petite habitude que nous avons depuis que j'ai quitté le nid familial il y a maintenant quatre ans, cela me permet de me ressourcer et de revenir à une vie plus basique pour au moins quelques heures, sans penser aux missions, aux criminels aux balles qu'il faut éviter ou aux coéquipiers non voulut.

La façade de la maison apparaît devant moi et George assis sur le siège passager commence à s'agiter en reconnaissant les lieux. Je crois qu'il aime ces moments tous autant que moi, des fois je m'en veux de lui faire subir mes nombreux déplacements à l'étranger en le laissant seul même si ma sœur vient le voir et qu'ils s'adorent je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il faut que je passe plus de temps avec lui ou que je lui prenne un compagnon, mais deux chiens dans un appartement ne sont pas vraiment envisageables malgré la place que j'ai.

L'allée de gravillons entourée de petits arbres fruitiers dépourvus de feuilles donne un aspect magique au paysage malgré la neige qui a déjà fondu l'herbe garde de petites tâches blanches de givres dans les coins à l'ombre. La voiture s'arrête à peine que déjà mon petit frère Atlis court vers nous tous juste habillés d'un tee-shirt et d'un short.

- Tu devrais faire attention Atlis , tu vas tomber malade. Me moquais-je doucement en me dirigeant vers le coffre pour en sortir mes sacs de cadeaux.

- Très drôle Kaya , je ne suis peut-être pas comme toi mais j'ai assez d'ADN de papa pour ne pas tomber malade, regarde-moi tous ces muscles, je pourrais résister à n'importe quoi. Répliqua-t-il en me montrant fièrement ces biceps de jeunes adolescents qui commençaient a se développer.

- Oui aucun de doute la dessus, rien ne peut te battre. Gloussais-je. George fait lui un câlin. Ajoutais-je lorsque je vis son regard de vainqueur.

- Non, non, non, Kaya .Il reculait .

Trop tard Goerge était déjà sur lui ,le renversant de tout son poids essayant de lui lécher le visage tandis que mon frère se protégeait avec ses avant-bras en râlant.

- En effet, rien ne peut te battre. rigolais-je.

- Je n'étais pas en position de combat. Se défendit Atlis rempli de mauvaise foi .

- Oui, bien sure. Et c'est en le laissant se dépêtrer de mon monstre baveux que je rentrais tranquillement à l'intérieur.

La maison a toujours la même odeur , un parfum de jasmin que ma mère aime place un peu partout pour décorer et embaumer les pièces, j'y ai baigné dedans depuis mon plus jeune âge et peu importe au je me trouve dans le monde l'odeur du jasmin me rappelle toujours la maison.

- Joyeux Noël ma puce. S'écrit ma mère en me donnant une éteinte rassurante.

-Joyeux Noël maman. Murmurais-je en resserrant son étreinte.

Mon père qui arriva dans l'entrée m'embrassa sur le haut du crâne comme toujours et prit mes sacs.

- Comment c'est passé la route ? Demanda mon père.

- Très bien comme toujours. Lui souriais-je.

Mon père a aussi travaillé à l'agence il était très doué, connu par toute l'agence pour ces missions toujours réussit et sa force légendaire, j'ai beaucoup appris grâce à lui, ma nature ne m'a jamais été cachée, il m'a appris a comprendre comment vivre avec ce gène supplémentaire et comment pousser mes compétences au maximum. Une grande partie de mon enfance a été bercée par l'univers des métamorphes sans pour autant manquer de moment innocent et simple comme ont eu ma sœur et mon frère. Ce n'est que des années plus tard en acceptant le travail de Mr Sirgel que j'ai perdu ma naïveté enfantine.

Lorsque ma mère me libère enfin de son câlin elle se positionne a côté mon père en continuant de me sourire. Leurs différences sont  toujours aussi frappantes même avec le temps qui passe, ma mère est une femme de taille moyenne mais à côté de mon père elle semble si petite et frêle. Les cheveux poivre et sel et les yeux hazel de mon père contrastent aux cheveux aubrun et yeux bleus de ma mère. Les caractères sont tous aussi différents mais c'est en les voyant que je me dis que le dicton : 'les contraires s'attirent' ne peut pas être plus vrai.

- Alors ma chérie , tu es prête pour un magnifique repas? me demanda ma mère.

- Salut sœurette. S'écria ma sœur vêtue d'un pyjama coloré en se précipitant vers la salle a manger.

- Bonjour a toi aussi Lunia. criais-je . Et oui maman j'ai vraiment hâte de goûter à ce que tu as préparé, mais d'être la bonne odeur de dinde que je sens d'ici, je suis persuadé que ce sera délicieux comme toujours.

- C'est certain. ajouta mon père en embrassant le nez de ma mère .

Comme je savais que je ne saurais pas présente pour Noël en raison de ma mission 'Bazil' ma mère a insisté pour reporter le repas de Noël en janvier , nous voilà donc tous les cinq pour fêter cette célèbre fête de décembre sans neige, et sans sapin mais avec une ambiance festive et familiale présente dans l'air.

Attablé sur la grande table de la salle a mangé qui a été spécialement redécoré pour cette occasion par un petit chemin de table dorée, des boules de sapins rouges, des multiples petites décorations de bois ainsi que des cierges qui fondent a un rythme régulier du repas, j'écoute mon frère assis à côté de moi nous expliquer les inconvénients du lycée et se plaindre de son professeur de mathématiques qui apparemment la prit en grippe et qui serait toujours derrière lui, pendant que ma mère sert la bûche glacée et que mon chien somnole à mes pieds. Ma sœur n'arrête pas de clamer son adoration pour ses cours à l'université, sur les nouvelles décorations style antiques qu'elle a ajoutées à son appartement et des soirées auxquelles elle a assisté, pendant ce temps mon père sourit en écoutant attentivement tous ce qu'il est dit et aide ma mère à servir le dessert. Une image qui restera gravée dans ma mémoire et m'aidera lors de mission compliquées.

Au moment du café mon portable vibre dans la poche ma veste .

- C'est encore l'agence. Demande mon père avec un regard compréhensif.

- Oui c'est elle je dois m'y rendre dans deux heures. Répondis-je après avoir lu le court message le Mr Siguel.

- Ne force pas trop d'accord, tu dois faire attention à toi en priorité . Me dit calmement mon père.

Je sais qu'il me dit ça en connaissance de cause , les missions sont dangereuses et éreintantes et même s'il adorait son métier et qu'il ne se plaignait jamais  lorsqu'il était à la maison je sais que cela finissait par lui peser et que cette retraite anticipée il y a cinq ans était pour lui la meilleure chose qu'il pouvait arriver.

La TraqueuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant