Chapitre 20: Préparation de mission

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En ce lundi matin, Isheer et moi étions installés depuis vingt minutes dans le bureau de notre patron. Cela faisait une semaine que le repas avec ses parents s'est passé. Nous avons été convoqués à deux autres missions cette semaine, un dealer en Californie et un tueur qui sévissait dans le nord du pays. Ces deux petites missions m'ont permis de me remettre en forme, Osvald n'a pas tenu sa menace, il n'a pas été présent durant nos missions et j'en ai été soulagée. Pour autant, il est passé deux fois avec Isheer a mon appartement sans y être invité.

Assis tranquillement sur les fauteuils en cuir mon collègue me raconte son dimanche qui devait un dimanche détente et qui c'est finalement fini en course à pied de trois heures avec Osvald. Après un effort apparemment trop poussé pour le brun, il s'est affalé sur son canapé pour jouer aux jeux vidéo et ne plus bouger jusqu'au soir où ils sont allés boire un verre en boîte de nuit.

Je me serais bien passé des détails qu'il avait à m'apporter, comme les filles avec qui il a dansé et laquelle il a ramené chez lui. Je n'avais pas plus envie de savoir qu'Osvald avait bu et c'était montrer très proche de certaines demoiselles. Le savoir m'a fait ressentir quelque chose que je n'ai pas réussi à comprendre, un petit pincement au cœur. Pourtant, cela ne devrait me faire aucun effet, après tout, au moins Osvald n'est pas sur mon dos. 

Je sors de mes pensées quand Géralt ouvre la porte de son bureau et part s'asseoir derrière son bureau en nous excusant son retard.

 - Le repas avec le comptable de l'agence à durer plus longtemps que prévu.

- Ce n'est rien on est là depuis seulement quelques minutes. Répondis-je.

- Parfait dans ce cas. Alors je vous ai convoqué à propos de l'information qui est tombé ce week-end. Durant la nuit de samedi une de nos centrales géothermiques situées en Islande a explosé, ce n'est pas accidentel. Pour l'instant trente-deux personnes ont été retrouvées morte et les chiffres ne cessent d'augmenter. La totalité des bâtiments ont été réduits en cendres et l'explosion à décimer plus de dix hectares de forêts autour de la centrale. Le président d'Islande est particulièrement inquiet, notre président nous a aussi contactés pour en faire une priorité les dégâts vont nous coûter très cher et le danger de laisser ces criminels en liberté est immense. Nous n'avons que peu d'informations sur les investigateurs de ce crime c'est pour ça que vous avez été choisi pour partir sur le terrain.

- Les explosifs ont été retrouvés ? Demandais-je.

- Non toujours pas non n'avons aucun agent sur le terrain ce week-end et rien n'a pu être fait, ce sera une de vos premières missions, trouver ses explosifs puis trouvés des témoignages auprès des témoins qu'il reste.

- Ce sera fait. Reprends mon collègue. J'acquiesce pour confirmer ses dires.

- Faites quand même attention, surtout toi Kaya je ne veux pas te revoir en salle de soins, c'est clair ? Géralt m'adresse un clin d'oeil complice. 

- Bien chef. Affirmais-je tout en levant ma main vers ma tête comme salut militaire.

Isheer rigola, tout comme mon patron.

- Bon, je vous rappelle s'il y a toute nouvelle information. 

- Très bien, Monsieur Sirguel. Me moquais-je en me relevant.

- Oh ! Kaya ! Râle Géralt pour la forme.

Le mardi matin, la lettre fut déposée à ma porte. Cette lettre fait très vieillotte et pourtant elle est nécessaire pour avoir une preuve écrite de l'heure du départ et de la cible à pourchasser, aucune erreur n'est possible. Pourtant, aujourd'hui, la lettre ne contient pas de nom particulier pour la cible en effet sans informations supplémentaires nous nous retrouvons à devoir faire les recherches directement sur le terrain et non par les informaticiens en amont. Ce genre de cas n'arrive que très rarement, plus généralement les noms sont très faciles à découvrir que ce soit grâce à des drones, des caméras de sécurités, des témoins ou des recherches sur les IP connu des criminels les plus susceptibles d'avoir commis le crime. La date est celle de jeudi à huit heures pile, ce qui veut dire que je dois rapidement régler tous les préparatifs très vite.

Cette mission promet d'être longue, Géralt m'a conseillé  par téléphone de préparer un sac de voyage pour au moins un trois semaines. Il faut donc que je m'organise pour mon chien. J'appelle ma sœur pour connaître son emploi du temps et savoir si elle peut s'occuper de George, elle s'extasie de pouvoir prendre mon chien chez elle pour embêter son voisin. J'ai rencontré le fameux Harry, après manger ensemble au restaurant avec Lunia, je l'ai raccompagné à son appartement et c'est à ce-moment là qu'il sortait de chez lui. Un blond assez grand, plutôt fin, les yeux bleus, un style vestimentaire basique jean, tee-shirt, basket. Tout à faire le genre d'homme qui plaît physiquement à Lunia. 

Une fois ce point accompli, je pars dans ma chambre sortir plusieurs sacs, le premier que je remplis de divers habits chauds, parkas, pulls, combinaisons, bottes fourrées, trousse de toilette. Même si je ne crains pas le froid, mon côté métamorphe n'est pas invincible et la température de l'Islande, moins vingt-cinq degrés pour un tigre ce n'est pas l'idéal. Le deuxième sac fut rapidement rempli de diverses armes, couteaux, armes à feu, cordes, recharges...

Le petit sac de George se fait à la suite, croquettes, gamelles, jouets, panier, son collier et sa laisse, tous ces accessoires de voyage préparé sous l'œil attentif de ce dernier. 

Après un petit repas rapide, tout comme la douche, je me glisse dans mon lit, listant mentalement les dernières choses qu'il me reste à faire. Une liste que j'ai l'habitude de suivre au fur et à mesure de mes nombreuses missions à l'étranger.

Le jet de l'agence sur la piste d'atterrissage plus excentrée que les autres avions, nous nous dirigeons rapidement Isheer et moi à l'intérieur nos bagages à la main et les mallettes que nous transmette d'autres agents. Dans ces mallettes, le nécessaire y est, ordinateur, caméras, appareils photos, d'autres armes, et le kit de survie. 

L'intérieur du  jet de l'agence est toujours aussi luxueux, ce lieu à beau être confortable, j'ai toujours l'impression d'être dans un musée. Le luxe n'est pas à la raison de ces dispositions, ce serait impossible de débarquer sur un sol étranger sur un vol commercial alors que les logiciels des aéroports peuvent être si facilement piratés quand on sait hacker.

Isheer part vers le cockpit discuter avec le pilote,  Chris est un homme très gentil un père qui adore parler de ses enfants, pour chacune de mes missions c'est lui qui pilote le jet. Pendant ce temps, je pose mes sacs au pied d'un siège et prends un verre au bar. Le verre d'eau à mi-chemin de ma bouche, mon geste s'arrête, quelque chose cloche, l'odeur de l'habitacle qui m'entoure enveloppe mon cœur comme un serpent. Le siège du fond face à l'arrière de l'appareil se retourne. 

- Oh ! Bordel. Ne puis-je m'empêcher de m'exclamer.

Face à moi, un verre de bourbon à la main, un sourire malicieux, les yeux pétillants m'observent, alors que je me retrouve dans l'impossibilité de bouger.

- Mais qu'est-ce que tu fais là, Osvald ?  Continuais-je en criant.

La TraqueuseWhere stories live. Discover now