Chapitre 16: Ma chère maison

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Après la vérification de mon état de santé par les médecins, mes constantes étaient correctes, la plaie cicatrisait bien , aucun organe vital n'avait été touché, ils ont quand même dû me retirer la balle et me recoudre. Je n'aurais aucune cicatrice, après autant de blessures j'arrive à faire un bilan bref pour chacune de mes plaies.

 Géralt est arrivé une demi- heure après mon réveil, lui-même est allé prendre des nouvelles de mon état de santé. Il m'a fait une petite remontrance en douceur, sous l'œil rieur d'Isheer qui observait la scène, même Osvald souriait du coin des lèvres. 

J'ai réussi à convaincre mon patron pour n'avoir qu'à prendre deux jours de congé et pas une semaine comme prévu. Cela n'a pas été facile surtout que je n'aie obtenu aucun soutien de la part des deux autres hommes présents, mais c'est en promettant une prudence absolue que j'ai pu pousser la balance de mon côté.

J'ai finalement pu  quitter la salle de soins de l'agence et rentré chez moi.  Après une semaine, retrouvé George, mon petit confort et le calme est un soulagement.

George s'est précipité sur moi dès que je fus rentré dans l'appartement , je pense qu'il était déjà aux aguets depuis mon arrivée sur le palier de mon étage. Il sent mon odeur de très loin.

Ma sœur était chez moi lors de mon arrivée, elle avait préparé un gâteau pour me faire une surprise, la surprise a plutôt été l'état de ma cuisine. Entre farine, œufs et lait, le marbre de mon plan de travail n'était plus visible, l'entièreté  de mon sol était parsemé de traces blanches de pattes de George.

Le gâteau avait néanmoins été délicieux, nous avons discuté durant des heures. Luna m'a résumé ses cours, ses examens et les sorties qu'elle a fait cette semaine. Elle m'a aussi expliqué comment elle a utilisé mon chien pour effrayer son voisin.

Le pauvre garçon avait eu le malheur de mettre la musique trop forte et elle s'est vengée en dix fois pires, elle a eu la bonne idée de faire sortir George en l'ordonnant d'aboyer et de montrer les dents à chaque fois que son voisin essayait de sortir un pied en dehors de chez lui. Je n'ai pas eu de mal à la croire lorsqu'elle m'a affirmé être restée deux jours entiers devant sa porte, pour être sure de ne pas le louper.

Elle n'a apparemment pas fini de lui faire vivre un cauchemar, comme le bruit ne la jamais dérangé , elle-même a une tendance à écouter ça musique quelques décibels trop hautes. Je me demande si la vraie raison de cet acharnement n'est pas  un simple besoin de divertissement ou alors une attirance dissimulé.

Lunia a remarqué que je ne marchais pas comme habituellement, mon flanc me fait encore souffrir pourtant après une tentative de questionnement elle à renoncer, je ne peux pas parler de mes missions elle en est consciente.

Le reste de la soirée s'est passé doucement, ma soeur est partie aux alentours de vingt-deux heures, après un repas commandé chez le japonais de ma rue et des glaces devant un des derniers films à l'eau de rose que Lunia voulait voir.

C'est en rangeant  le capharnaüm de mon appartement que je me rends compte que ces derniers jours ont été éprouvants. Après avoir vécu seule pendant tant d'années, une semaine avec quelqu'un, vingt-quatre en sur vingt quatre, m'a poussé à rester toujours en alerte même si je me suis habituée plutôt rapidement a ce changement. 

En donnant à manger à mon monstre mon téléphone sonne

" - Salut coéquipière.

-  Isheer.

- C'est étrange de ne plus te voir à la maison , même Osvald s'était habitué à une autre présence que moi.

- Tu es sur de ce que tu avances là? Il n'a pas été très aimable à mon égard durant mon séjour.

La TraqueuseOnde histórias criam vida. Descubra agora