Chapitre 24: Intrusion

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Le grognement d'Osvald me tira de mon sommeil, alertant mon instinct de survie, aussitôt, je me retrouvais assise contre la tête de lit cherchant du regard le problème. Osvald était debout au milieu de la chambre, le son guttural qui sortait de sa bouche augmentait en intensité au fil des secondes. Isheer courut maladroitement jusqu'à la salle de bain, où il ressortit avec nos mallettes.
Je me dépêchais de me relever du lit et m'approchai du métamorphe qui faisait son regard fixé sur la porte, tout en attrapant ses katanas derrière la teinture murale.

- Qui sont-ils ? Demanda Isheer qui nous rejoignit pour écouter les bruits du rez de chaussée.

Les bottes qui tapaient contre les lattes de bois à intervalle régulier résonnaient dans le silence de l'hôtel, des portes furent ouvertes.

- Ils cherchent quelqu'un. Dis-je en suivant leur manège, leurs pas s'arrêtaient tous les cinq secondes le temps qu'il faut pour aller d'une porte à une autre. 

- J'ai senti leur odeur à la centrale, ce sont des loups, ils doivent être sept.

Osvald avait répondu sans pour autant réduire l'intonation caverneuse de ses grognements.

Les bruits rythmés continuèrent leur partition, jusqu'à ce qu'un calme absolu résonne autour de nous, les ombres se dessinaient sous la porte de notre chambre, ne laissant plus aucun doute sur les individus qu'ils recherchaient. 

Une seconde, je cherchais un moyen de nous enfuir, un combat à sept contre trois n'était pas impossible à gagner, mais dans un endroit aussi confiné le risque que l'un d'entre nous soyons blessé ou pire augmentait.

 Deux secondes, Osvald étendit son bras devant moi et ramena mon corps derrière le sien sans cesser de surveiller les ombres. 

Trois secondes, le calme fut brisé par l'explosion de la serrure et l'ouverture de notre seul rempart. Le premier homme n'eu pas le temps de faire plus de trois pas qu'une des lames d'Osvald lui trancha la tête, cette dernière roula jusqu'à la porte de la salle de bain laissant une traîné de sang derrière elle. Le second homme para le coup que s'apprêtait à donner Isheer, il lui renvoya un crochet du droit.

J'attrapais précipitamment un de mes couteaux sur la commode près de mon lit, je réussi à viser l'un des hommes qui rentrait directement dans le cœur. Un autre  me sauta dessus, j'essayais de lui frapper les côtes, mais un autre arrivant essaya de me toucher au niveau de la tête. Je réussit à dériver leurs coups et donnai un coup de tête au premier l'assommant immédiatement. Puis en attrapant l'une de ses armes avant qu'il s'écroule, je tirais sur le deuxième assaillant. 

 Osvald était en plein à corps-à-corps et son adversaire était mois grand, mais presque aussi costaud. Les coups pleuvaient et du coin de l'œil j'aperçu Isheer n'étant pas en meilleure position, repoussant deux assaillants du mieux qu'il le pouvait.

Un poignard se logea dans ma jambe gauche, l'homme que j'avais assommé, c'était relevé et a pris le couteau sur le corps de ma première victime.

Je n'y croyais pas, durant les quatre dernières années au service de l'Agence, je ne m'étais retrouvé blessé seulement deux fois. Mais ces dernières semaines depuis le début de notre collaboration entre Isheer et moi, j'avais déjà été blessé trois fois.

 Je perdis l'équilibre, mais faut aussitôt projeter sur une épaule, Osvald une main sous mes cuisses me permettant de tenir en équilibre sur lui, dans l'autre nos mallettes, ses katanas accrochés dans son dos manquait de me frapper à chaque mouvement. L'homme contre qui le métamorphe ce battait était à terre.

Il se précipita vers la grande baie vitrée et sauta, la vitre explosa en de milliers de petits morceaux, un deux effleura ma joue. Nous atterrissions sur le sol dans un violent choc. 

L'air nocturne était froid, il frappait sur mon visage, des flocons de neiges s'écoulait sur le sol blanc, la neige avait commencé à tomber dans la soirée, ce n'étais à ce moment la que de petites taches blanches sur les prairies derrière l'hôtel, maintenant une couche épaisse de trente centimètre s'étendait à perte de vue.

Un rugissement s'éleva dans la nuit, je relevais la tête pour apercevoir un lion majestueux, prendre son élan et partir à vive allure. Isheer.
Avec tous son paquetage, Osvald ne pus suivre l'exemple de son camarade et se métamorphoser. Il se dépêcha de le suivre sous forme humaine, sous la lumière de la demi-lune qui reflétait sur le sol blanc.

- Ils sont là ! Rattrapez-le ! 

A quatre mètres derrière nous, cinq nouveaux individus nous poursuivaient, forçant les deux amis à accélérer. Sur le sol la neige recouvrait la trace de pas des deux hommes et les petites tâches rouge écarlate qui s'échappaient de ma cuisse en tachant ce sol immaculé. Chaque foulée de mon porteur me faisait perdre l'équilibre et sans la main fermement accrochée à l'arrière de mes cuisses, je serais sans aucun doute déjà par terre. Les loups perdirent de l'endurance, et devinrent petit à petit des points noirs lointains. 

Ma tête se faisait lourde, la douleur de ma jambe se fit plus foudroyante,  pendant quelques secondes une sensation d'évanouissement me pris. L'odeur d'Osvald me permettait de me ressaisir, elle me ramenait à la réalité, cependant je n'avais plus la force de relever la tête pour m'assurer que nous avions définitivement semer les loups. 

Après un quart d'heure de course sans interruption, Isheer se dirigea dans une sorte de grotte, une cavité inhabité formant un abri dans la roche. Il reprit forme humaine, tandis qu'Osvald me déposa contre une des parois de la cavité rocheuse, il se délaissa de nos mallettes à mes côtés et entreprit de vérifier ma blessure. Pendant que me fessais un garrot avec un bout de mon tee-shirt. Isheer pris sa mallette et sortit le téléphone satellite.

- Je n'ai rien pour te recoudre et la plaie à déjà cesser de saigner. Aucune artère n'a été touchée, la plaie est profonde mais nette. 

- C'est rien, elle aura cicatrisé en partie dans la nuit.

Sa main dériva de ma cuisse jusqu'à ma coupure à ma joue. Il l'effleura doucement.

- Elle sera cicatrisé ce soir cella-là.

- Le téléphone satellite ne fonctionne pas. Râlât Isheer.

- La neige qui continue de tomber va brouiller nos odeurs, mais nous ferions mieux de rester ici pour la nuit, on ne sait pas où ils peuvent nous attendre.

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