Chapitre 8: Tour à l'agence

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Lorsque le repas se termina et que la table fût débarrassée, nous nous installâmes tous les cinq dans le salon pour les échanges de cadeaux, et je pus avec bonheur observer ma famille découvrir ce que je leur avais pris, mon frère eut une paire de gants de boxe, lui qui m'avait fait part de son envie de commencer, je m'étais dit que ça lui permettrait de se jeter enfin à l'eau. Pour ma sœur je lui ai pris une statue de lotus gris pierre provenant d'un de mes voyages en Inde qui irait a merveille dans son salon. Ma mère poussa un petit cri de joie quand elle découvrit les foulards de soie que j'avais ramené d'Italie , tandis que mon père s'esclaffa devant l'ouchanka de fourrure noire.

- Tu pourras t'en servir pour te donner une allure russe. Dis-je à l'intention de mon père .

- Ça me va plutôt bien. Se réjouit-il en la mettant sur sa tête.

- Oui, oui chéri. Se moqua ma mère gentiment en lui tapotant l'épaule.

Pour ma part je reçu toutes sortes de décorations, tenues et beaucoup de jeux pour George que ce dernier s'empressa déjà d'essayer caché derrière le canapé en cuir sur lequel j'étais installée avec ma mère.

Dans la voiture sur le chemin du retour, caressant distraitement la tête de mon cher compagnon assis à mes côtés je me dis qu'il faudrait que je revienne rapidement les voir, ma mère s'inquiétait de ne pas me voir régulièrement, l'effusion de câlin que j'ai reçu en quittant la maison en était témoin. Je sais que c'est dur pour elle, le fait que sa fille exerce la même profession à risque qu'au préalable son mari pratiquait, cela ne lui permettait pas de dormir sur ses deux oreilles, craignant un coup de téléphone annonciateur de mauvaises nouvelles. Elle avait souvent l'habitude de nous dire que l'absence de nouvelles de notre père lors de missions lui donnait de l'urticaire et des bouffé d'angoisse, je me devais de la rassurer.

Lorsque j'entrais finalement dans le garage de mon immeuble, George s'agita impatient de retrouver le confort de mon canapé. Il ne me restait plus que quelques minutes avant de devoir repartir, juste le temps de donner ses croquettes à mon cher chien, prendre une douche enfiler ma combinaison et envoyer un message à ma mère pour lui dire que j'était bien arrivée. Quinze minutes plus tard, j'étais de retour au parking souterrain de l'immeuble pour rejoindre l'agence.


A peine rentrée dans l'ascenseur que son odeur envahit les narines: Isheer ! Bon au moins j'étais sûr que ma présence ici est à propos d'une mission.

- Bonjour, équipière. Entendis-je près de mon oreille . 

Sa voix doucereuse m'énervait déjà, il n'était pas méchant je le savais pertinemment en revanche son côté joueur, toujours joyeux  mais surtout son odeur très spéciale ne me permet pas d'avoir entièrement confiance en lui. 

- Bonjour à toi aussi. Répondis-je de façon distante. 

Je l'entendis soupirer de résignation.

- Tu me fais encore la tête pour la balle perdue? Demanda-t-il  doucement penché au-dessus de mon épaule.

- Oui. Fut le seul mot qui sortit de ma bouche.

- Je vais me faire pardonner, je ne sais pas encore comment mais je trouverais. Déclara Isheer avec humeur.

- Aucune chance. Chuchotais-je même s'il était certain qu'il avait entendu.

Lorsque  les portes de la boîte de fer s'ouvrirent une mini-course se mis en place par pure compétition, un pacte silencieux le premier qui arrive le premier au bureau gagne le respect de l'autre, nous adoptions donc une marche rapide ridicule, nos bras se balançaient au rythme de nos pas , poing fermé, nous donnant l'allure de deux retraitées américaines faisant leur footing matinal. A seulement 3 mètres du but nous étions tous deux accolés, malheureusement pour moi mon concurrent commençait petit à petit à me dépasser, c'était impossible pour moi de laisser faire ça, alors mon coude glissa malencontreusement dans sa côte droite, ce qui lui fit perdre l'équilibre et atterrir dans une chute très peu gracieuse.

- Hé, tu triches! S'exclama Isheer avec ferveur.

J'ignore sa plainte et toque donc à la porte de notre patron avec un sourire victorieux que personne ne pouvait apercevoir puisque ma positon en face de la porte le cachait de ce stupide lion.

- Oui, vous pouvez entrer. Entendis-je à travers la porte.

Isheer ne mit que quelques secondes à se relever et me rejoindre sur les fauteuils en face de Mr Sirgel.

- Bon, je vous ai demandé de venir pour une nouvelle mission. débuta notre vis-à-vis.  Cette mission aura une durée d'environ une semaine, nous avons reçu une alerte, pour un individu suspecté de préparer le meurtre  du président. Une surveillance nuit et jour sera de rigueur pour pouvoir connaître les identités de ses partenaires et le plan d'actions.

- Il est rentré dans les fichiers. Demandais-je .

Chaque individu qui est une possible menace pour le gouvernent est directement enregistrer dans les fichiers du bureau, pour que ces personnes soient surveillées et que le maximum d'informations sur eux soit prise en compte. Si la menace devient trop réelle, les agents comme moi sont envoyés pour l'éliminer. Ces fichiers sont indispensables pour nos missions si nous voulons partir avec de bonnes bases, le travail est plus rapide et facile dans ces moments-là.

- Non, il n'a jamais été répertorié. Mais il  a un casier judiciaire pour braquage à main armé et plusieurs petits délis mineurs, nos spécialistes pensent qu'il s'ait fait embarquer dans ce plan et qu'il n'en pas le commanditaire, mais tout ça est marqué dans son dossier il vous sera envoyé.

- C'est souvent le cas sur ce genre d'affaires. Dis-je en réfléchissant au cas similaire sur lesquels j'avais déjà travaillé.

- Le dernier lieu connu où il s'est installé est au 46 Broad Street appartement 6. Nous indiqua Mr Sirgel.

- Mais c'est juste en face chez moi, on pourra s'installer dans mon appartement pour avoir un visuel direct sur son domicile, ses allées et venues. S'exclama joyeusement mon collègue.  

Je soupirais, c'est bien ma veine, nous ne pourrions plus louer une chambre d'hôtel maintenant que cette information a été mise sur le tapis, avoir un agent qui vit déjà dans cette rue rendra la surveillance moins suspecte, en plus cela coûtera mois cher à l'agence. Pour autant je n'avais aucune envie de passer une semaine en compagnie d'Isheer et encore moins dans son chez lui. 

- Ah mais c'est parfait ça, pas besoin de s'embêter avec les formalités du logement. Répondis mon patron. 

Et voilà, c'était officiel.

- Cela vous permettra aussi de renforcer la cohésion de votre équipe. Rajouta-t-il. Bon se sera tout bonne fin de journée à vous.

Mouais pour ça je n'en étais pas certaine. Cette colocation même de courte durée sera à mon avis longue et pénible. Je suis de nature assez asociale mais si en plus je dois supporter l'énergumène enfantin, un de nous risque de finir mort avant la fin de cette mission.

- Au revoir, Monsieur Sirgel. Répondîmes à l'unisson.

- Isheer appelé moi Gérald, et toi jeune fille combien de fois faudra-t-il que je te le répète, tu me vieillis à chaque fois que tu m'appelles monsieur.

- Je le sais bien et c'est le but . Riais-je. 

- Ah la la . Soupira mon supérieur avec un rictus amusé.

La TraqueuseWhere stories live. Discover now