H I N I K U

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On faisait une omelette avec mon esprit. Comme si le ring qui se trouvait plus loin mélangeait mon histoire dans une substance infâme que possèdent les forts quand ils provoquent des injustices.


J'ai été un salaud aimé et je pense que c'est ça le pire. La dernière fois que je suis venu ici tout le monde me soutenait, c'est lorsque le vieux coach au regard flou s'était avancé pour tapisser une phrase maudite dans l'atmosphère qu'ils ont changé d'attitude.

“Tu m'a déçu, Kumaro Rin.” avait-il dit.

C'est sur ce souvenir léger de problèmes que ma lâcheté progressait en attirant la haine de la médisance vers moi. Ueno gardait la tête haute, pour me soutenir. Pour soutenir les fragments de mon cœur qui toquait dans ma poitrine.
« on peut crever, là tout de suite? » me demandaient-ils, oppressés.

Non, parce que je refusais d'aller en enfer.

Pas encore.

J'entrais en douce collision avec le dos d'Ueno. Ce que je vis fut un supplice.

Airi se donnait à fond dans ce combat. Des flammes dans les coups et une fierté retrouvée peinte entre ses muscles. Le long de ses abdos, je pouvais encore apercevoir l'ombre de sa honte. Là où j'avais frappé.

— C'est pas un endroit pour une fille comme toi, Ueno.

Même sans la voir je savais qu'elle haussait les sourcils, bras croisés.

— Ah bon? Parce que tu penses que je suis aussi perturbée que toi en ce moment?

Notre échange sous la lumière tamisée était secrètement imperceptible par les autres, leurs cris d'encouragement brûlaient mes tympans.

Son adversaire était bon.

Mais pas assez.

Je m'imaginais à la place de celui-ci pour foutre la honte à Airi, une deuxième fois.

Un plis mauvais passait mes lèvres.

J'étais capable de recommencer.

Il y a du sang qui perlait de la mâchoire du petit nouveau, Airi restait de marbre.

Ueno se raidissait.

Et moi je souriais.

Ce n'est pas le ring qui me mélangeait finalement, mais ce satané Airi. Il mélangeait les cendres éteinte de mes iris. Chacun de ses coups les rallumaient.

Le défis de reprendre ce qu'il m'a volé.

L'espoir de récupérer mon rêve.

J'étais tellement absorbé par le spectacle que je ne remarquais pas qu'Ueno s'était retournée pour observer l'incendie dans mes yeux, complètement plongée dans ses idées noires.

“Il revit. Ce n'est pas l'amour qui fait vivre mais bien l'espoir, je ne lui suis pas vraiment d'utilité finalement.”

Si j'avais baissé mes yeux pour lire ses pensées, j'aurai senti son malaise. Ça n'a pas été le cas, car de mon côté, Ueno était une dure à cuire.

"Ueno Matsuo est faible”
 Une fausse réalité.

Je clignais des yeux en même temps que la sonnerie qui signait la fin du premier round.

C'est à ce moment là que la colère d'Ueno attirait celle d'Airi. Je n'avais pas vu venir cette vengeance.

Sa rage m'attrapait par le col, elle ramenait mon visage au sien le temps d'un baiser furtif. Il dura assez longtemps pour que cela déchire la concentration de mon ennemi.

Cela suffit pour que le le round d'après, son corps flotte sur le sol, tel un cadavre démuni de mort.

Mes yeux me picotaient.

Je sortais pour retrouver l'oxygène.

— Tu es folle?

— T'es fâché?

— Mais putain, bien sûr que oui! Je lâchais en retrouvant ses yeux saphir.

Son visage s'illuminait.

— C'est vrai?

Je n'avais plus de reproche en stock devant son sourire. Mon regard sans voix brisait son enthousiasme.

— Ne me dit pas que tu n'en as pas saisi les conséquences?

Devant mon air perdu, elle levait les yeux au ciel.

— C'est pas croyable.

Ueno n'était pas du genre à se justifier, elle préférait que les gens comprennent par eux même. C'est peut-être pour cette raison qu'elle dépassait cette rue maudite, les mains dans les poches avec comme seul compagnon mon visage de marbre qui la suivait.

Soudainement, elle s'arrêtait car une ombre lui barrait le passage. D'ici, je pouvais entendre la conversation.

— Ça fait des heures que je te cherche, mais bien sûr tout ce que tu trouves à faire c'est traîner dans un lieu bourré de mecs en chaleur?

Cette voix agressive m'était familière. C'était celle qui me rappelait ma deuxième rencontre avec Ueno, le jour où elle refusait d'utiliser notre peinture pour atteindre son but.

Au lieu de répondre sur le même ton cynique, ma copine la contournait avec un soupir.

— Il est mort.

Personne ne veut qu'on lui apprenne le décès d'un proche dans la rue Hiniku.

Personne.

Pourtant, malgré cette méchanceté qui repassait chaque paroles de cette fille, sa seconde phrases fut brisée d'humanité.

— Le vieux Kaneki est mort.

Je ne savais pas qu'il s'appelait Kaneki, mais je savais qui était le vieux.

Je ne le connaissais pas plus que vous, c'est peut-être pour cela que mes jambes ne se dérobaient pas sous mes pieds.

Qu'elles ne rejoignaient pas le sol comme celles d'Ueno.

-𝚁𝚒𝚗, 𝚌𝚎𝚕𝚞𝚒 𝚚𝚞𝚒 𝚎𝚗𝚝𝚎𝚗𝚍𝚊𝚒𝚝 𝚕𝚊
𝚖𝚘𝚛𝚝 𝚍𝚊𝚗𝚜 𝚕𝚊 𝚛𝚞𝚎 𝙷𝚒𝚗𝚒𝚔𝚞.

ueno Where stories live. Discover now