U E N O

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La mort avait séché de honte, sûrement les conséquences des moqueries du soleil

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La mort avait séché de honte, sûrement les conséquences des moqueries du soleil. En cette journée fade elle coulait sous les ponts des âmes de ce cimetière comme une dernière promesse offerte à ces sages ou ces enfants recouverts de larmes persifleuses.

Ensuite, il y avait les gens qu'on aimait moins, ceux qui étaient passés sans que la vie ne leur adresse un regard. Ils avaient essayé de respirer, accroupis dans les coins des pièces où la lumière noire de dehors ne pouvait pas les caresser car ils savaient que seuls les méritants goûtent aux plafonds du ciel, cette catégorie est plus méfiante car ils ont peur de décevoir. Après tout, le jour retourne vite sa veste et abandonne les peines des solitaires à la nuit qui elle a beaucoup de travail avec les suicidaires.

Je survolais les noms et leurs histoires, certains plus âgés que d'autres. Les derniers mots qui passaient sur leurs lèvres avaient goûté à la pomme interdite. Ils avaient renoncé à tous leurs devoirs dans un souffle et espéraient tout bas que leurs descendants auront le courage qu'ils n'ont pas eu.

Et puis il y avait les femmes, celles qui ont brisés tant de leurs espoirs pour ne pas briser leurs promesses. Celles-ci ont compris trop tard qu'il faut accomplir des sacrifices pour espérer être entendue.

Dans tout ce tas de cadavre j'étais sûrement la plus morte et pourtant je me trouvais debout. J'avais essayé de me convaincre qu'être une fille malade n'était pas grave mais c'est sous terre que m'attendait mon avenir. Et puis il y avait Rin un peu plus loin du prêtre qui blablatait des paroles qu'on écoutait pas, là où il n'y avait pas de les larmes mensongères qui abreuvaient la terre de mon grand-père.

Mon amant s'était toujours défendu de ricanement pour éviter d'hurler aux gens d'arrêter de faire semblant.

Je ne comprenais pas pourquoi on enterrait mon grand-père dans ce mini cimetière dont la position entre deux boulevards manquait de respect. Mais c'était sa dernière volonté il ne souhaitait pas qu'on le brûle comme la tradition l'indique. Pourquoi as-tu écris sur ton testament que partir en fumée revenait à trahir ton travail? Pourquoi tu continuais d'enchaîner les cigares sinon?

Et puis, depuis quand es-tu devenu chrétien?

C'est mauvais d'avoir ce genre de pensées quand on dit adieux, je devrai me sentir coupable de n'être capable que de trembler.

Parce qu'à la vue des dernières mottes de terre empêcher le bruit des voitures traverser la barrière de l'au-delà, je me suis demandée pourquoi je pensais comme moi.

Une musique de piano classique par dessus les peines de mon coeur, je refusais de croire que c'était comme ça qu'il finissait.

Exactement dans la rue où j'avais essayé de souffler le sourire aux dépouilles dont le cœur battait.

Ton beau fils n'est pas présent grand-père et ta fille fait juste bonne impression en disant que tu vas lui manquer. Tes amis ne sont pas tous venu et les voisins qui crachaient à ta porte ne sont là que pour demander le droit de posséder ton jardin.

Et puis il y a Runa.

Tu sais, la cousine un peu trop en colère contre moi. Car elle savait que je ne donnais pas tout pour avoir une vie meilleure que la tienne et que je comptais te rejoindre sans pouvoir la rassurer.

Le seul point positif est que ses parents sont là et qu'ils ont l'air vraiment triste.

Je levais les yeux et croisais des balles luisantes de compassion. Deux ronds bien distincts qui tiraient dans ma poitrine. Je sais qu'ils ne seront plus qu'un chargeur vide lorsqu'ils ne pourront plus me viser.

Je t'aime, Rin.

Toi et tes yeux qui veulent pulvérisé cette société.

Pardonne moi s'il te plaît.

Dans le vieux carnet de ma cousine au language vulgaire se trouvait encore les traces d'une parole tranchante de l'homme qui s'était transformé en souvenir.

“Runa, Ueno. Je ne vois peut-être pas vos dessins mais les morceaux de ce qui vous effraie, j'arrive à le sentir.”

Ce jour là, Runa avait mis sur papier la scène de la petite moi qui se bat contre le monstre sous son lit.

Ce jour là, j'avais caché mon dessin derrière mon dos et avais peur que grand-père l'aie quand même vu après sa confession.

Car au milieu de ma feuille froissée, il y avait le monstre et moi. Sauf qu'au lieu de le combattre comme l'avait prédit Runa, je lui faisais un câlin.

Je lui faisais un câlin pour mieux l'apprivoiser.

Pour mieux le laisser devenir mon ami.

-𝚄𝚎𝚗𝚘, 𝚕𝚊 𝚖𝚎𝚒𝚕𝚕𝚎𝚞𝚛𝚎 𝚊𝚖𝚒𝚎 𝚍𝚎𝚜
𝚌𝚑𝚘𝚜𝚎𝚜 𝚚𝚞𝚒 𝚗𝚘𝚞𝚜 𝚎𝚏𝚏𝚛𝚊𝚒𝚎.

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