B L A C K O U T

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-Tu ne m'avais pas dit que c'était ton grand-père.

L'aveugle qui a gaspillé tout l'oxygène de ses poumons à peindre. Celui qui avait une aura rouge sang (elle préméditait une mort qui n'aura servit à rien). Celui qui, un cigare dans la bouche, s'enfermait dans un atelier coloré avec le même espoir qu' Ueno ; effacer le noir et blanc.

- Je n'en voyais pas l'intérêt.

C'était glauque de discuter normalement par dessus la tombe d'un être dont la chaire venait de refroidir. J'avais ramené une ombrelle pour protéger Ueno de cette clarté qui mettait à découvert son masque fissuré.

- Je ne savais pas non plus que cette petite peste qui n'arrête pas de t'agresser était ta cousine.

- Runa.

Elle attrapait mon poing qui tenait fermement l'ombrelle, son geste prompt m'obligeait à lui faire face. Nous étions protéger des regards farceurs du ciel, mais je ne me sentais pas à l'abris. Je plongeais nu dans son regard suppliant.

-Elle s'appelle Runa.

Je me noyais sous l'ombre de cette ombrelle, avec l'envie de recoudre l'aura bleue des yeux de cette fille en face de moi.

Elle relâchait la pression sur ma main et se retournait dans la neige d'un pas ferme et colérique. Elle faisait le tour des morts sans aucun respect et se mit à courir puis s'arrêter, l'air de chercher quelque chose.

- Mais qu'est ce que tu fous?

Ses cheveux se balançait froidement vers l'arrière pour m'accorder une attention quelque peu énervée.

-Je cherche la faucheuse, elle soufflait dans des bulles d'oxygènes glacées.

- C'est vraiment pas le moment de rire.

Je ne le pensais pas, ça se remarquait que son ton sérieux ne mentait pas. Elle repris sa marche.

- Je dois absolument la retrouver pour lui dire de ne pas me retirer le temps. Elle avalait difficilement sa salive à cause d'un mal de gorge avant de continuer ; le temps qu'il me reste avec toi.

Après quelques enjambées, j'arrivais à sa hauteur.

- Arrête.

De dos, ses épaules tremblait et son regard perçait vers la rue où les klaxons ne laissait pas de repos aux âmes qui reposaient là.

- Je vais te ramener chez toi.

- Non.

Elle rajoutait avec ce sourire ironique qui habitait souvent mes lèvres :

- Pour quoi faire? Entendre mon pére raconter comment il a sauvé une vie aujourd'hui alors qu'il est pas fichu de pleurer quand la terre en perd une? Ou bien j'ai mieux ; écouter ma mère se plaindre devant un verre de vin fraîchement venu de France parce qu'elle va devoir repousser ses vacances par peur des ragots? Non, Rin. Je ne rentrerai pas chez moi.

- Si, puisque je te dis qu'on rentre à la maison.

La poignée d'une porte s'abattait en grand sur ma mère qui était encore habillée de noir suivie d'une Emi assortie à sa tenue.

- Ueno peut dormir ici?

Elle jetait un œil triste à Ueno qui baissait le regard et hochait la tête. Ça aurai été impossible si nous n'étions pas en période de deuil. Je les laissais donc entre femmes, montais les marches qui menaient à ma chambre.

Des muscles qui se contractent, une pompe. Puis des dizaines.

Il y a des mots qui tournent parfois nos esprits en bourrique, le mien en était justement victime.

Sans Ueno, t'aurai fini comme lui.

À bout, je sortais courir avec l'espoir de vider mes poumons de la nicotine dont je les nourrissais.

Une allée, un pont et des rire d'enfants.

Un chemin, une sortie et les soupirs d'un vieillard.

Quand je rentrais en sueur, la lune nous consolait de cette journée hilarante qu'avait passé le soleil. Seul le bruit des criquets planait au dessus des meubles du salon. Je pris une douche et grimpais doucement les étages jusqu'à la chambre en face de la mienne.

Il y a certainement des milliers de femmes sur terre mais les plus fortes sont endormies. Couchée entre ma mère et Ueno, Emi respirait aussi doucement qu'un nuage. Le bras de ma génitrice l'entourait, elle aussi certainement loin d'ici. La dernière ouvrait les yeux quand mon baiser atteignait son front.

Elle penchait automatiquement son visage endormis pour mieux me voir. Une peau porcelaine étirée pour m'offrir un sourire de princesse, un regard envieux brûlant l'épiderme frémissant de ma bouche.

- Je veux un bisous, un câlin et une promesse.

On regagnait ma chambre. Sa silhouette élancée et ses cheveux qui semblait enflammé, retombait au dessus de l'appuie de fenêtre sur laquelle elle avait pris place.

Mes mains réchauffaient ses bras d'un mouvement lent, virant à la douceur. Je n' écrasais pas ses lèvres ce soir là, mais préférais pousser mes limites d'affection. Sa requête fut donc abandonnée sur sa tempe, là où elle avait peur qu'on la pointe d'une faux. Sa respiration humait l'air frais qu'avait semé la nuit sous mon soupir de relâchement.

Ses joues roses furent bientôt assaillie de larmes, sans un mot, je les réfugiais contre mon torse. Le long de mon t-shirt s'était imprégné l'injustice et le désespoir.

- Jamais je t'abandonnerai à la faucheuse, Ueno.

Telle fut ma promesse.

-𝚁𝚒𝚗, 𝚕𝚎 𝚐𝚊𝚛𝚜 𝚚𝚞𝚒 𝚙𝚛𝚘𝚖𝚎𝚝𝚝𝚊𝚒𝚝
𝚕'𝚒𝚖𝚙𝚘𝚜𝚜𝚒𝚋𝚕𝚎.

ueno Donde viven las historias. Descúbrelo ahora