Partie 47 : le coeur ne se force pas

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Elle pleurait dans les bras de son ami pour expier toute sa peine quelle seule pouvait comprendre. Elle avait ses raisons , des raisons bien justifiées.

Son hôte ne la bouscula pas, bien au contraire, il se chargea de faire de son mieux pour la calmer . Il lui transmettait tout son amour par ce geste, un amour totalement sain.

Assise dans ce canapé elle se sentait bien dans ses bras puissants. C'était tout ce dont elle avait besoin , la présence mais aussi de l'attention d'une personne de confiance.

Amir: pleure darling , pleure autant que tu peux . Je suis là pour toi. Soulage ton cœur de tout poids. Je sais que tu as mal même si je ne connais pas tes raisons. Tu n'auras que du soutien et de l'attention de ma part . Rassura t'il en lui carresant le dos.

Ces mots furent comme une formule magique curative. Elle essaya de se contrôler. Bien vrai qu'elle souffrait , elle n'avait pas de droit de se laisser aller de la sorte.

Layla: par..pardonne moi...c..que je suis perdue. J..je j'ai si mal . Dit elle entre ses pleurs .

Amir: tu en as le droit. Tu es humaine Layla, tu as le droit d'avoir mal et de te sentir mal . Ce n'est pas un péché.

Layla: j.. je n'aurais pas dû venir te déranger à cette heure ... je m'en veux c'est juste que tu étais la seule la personne à qui j'ai pensé sur le champ et je me suis retournée vers toi.

Amir: je suis heureux que tu es pensée à moi ma belle. Allez calme toi maintenant et dis moi ce qui se passe.

Elle se releva le visage bouffi, Amir lui essuya les joues puis prit à sa droite un paquet de mouchoir qu'il lui tendit. Elle s'en empara en débarrassant son visage de ses gouttes après plusieurs souffles d'incertitude répétés.

Layla: je ne sais même pas par où commencer. Prononça t'elle en se tripotant les doigts.

Amir: prend ton temps , inspire, expire et exprime toi calmement.

Layla: mon mari a un fils, un autre fils , hors mariage.

Le sang , preuve de vie du visage d'Amir, se réfugia allieurs. La lividité de celle ci pourrait conduire à une frousse violente.

Amir: tu peux répéter s'il te plait? Murmure t'il entre ses dents. Le salop!

Layla: non , ce n'est pas ce que tu crois . J.. en fait ça date bien avant notre mariage.

Amir: il te l'avait caché?

Layla: il dit qu'il n'était pas au courant. Il vient juste de le découvrir. J'avoue que j'ai un doute. Abdel était bizarre ces temps ci mais il n'est pas du genre à mentir , ça j'en suis certaine.

Amir: c'est quelle histoire ça encore?

Avec beaucoup de rebondissements, elle s'est mise à lui expliquer toute la chronologie de ce vécu. Entre larmes, hoquets et tant d'autres preuves d'expressions de sentiments elle faisait son récit.

Amir: calme toi zahra, je sais que c'est dur même si je déplore ce qu'il a fait.

Layla: je lui en veux de m'avoir menti délibérément pendant tout ce temps. Chaque jour en me regardant droit dans les yeux. Moi je ne cache jamais rien à Abdel. Il sait tout de moi quand bien même comptait il me le dire un jour?

Amir: je ne le blâme pas et je ne le défends pas non plus , cela dit peut être je dis bien peut-être qu'il préméditait ta réaction. On le sait tous, tu es si prévisible et expressive. Ton mari a eu peur de te perdre ou que tu ne le juges, voilà mon hypothèse.

Farce ou Coup du destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant