Bonus - La belle-famille #4

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Le matin suivant, j'étais debout très tôt, avant tout le monde, il était sûrement dans les environs de six-sept heures du matin. Je n'avais pas trouvé longtemps le sommeil, après tout, mon beau-père, le père de ma femme, le mari de ma belle-mère, le père de mon beau-frère, bref, Jude ne m'aimait pas. Comment pouvais-je dormir sur mes deux oreilles?

Il faisait encore un peu frisquet, le soleil n'éclairait que peu, encore, toujours en pyjama -un t-shirt uni blanc et un jogging gris, j'étais pieds nus-, j'avais un peu marché dans la propriété, et m'étais assis sur l'herbe, au bord de la mare qu'y n'était pas très loin du portail, à une distance égale entre le manoir et celui-ci. L'eau translucide laissait entrevoir la terre et les pierres qui tapissaient son fond, je jetais des petit cailloux dedans. Que faire?
Que fallait-il faire pour que son père m'aime? Ou me déteste un peu moins?

Les pneus crissant d'une voiture sur le chemin de terre détournèrent mon attention de l'eau devant moi.
Une grande voiture noire -nettement plus moderne que celle que Lucy et moi avions prise- s'arrêta à mon niveau, les vitres étaient fumés, je reportais mon attention devant moi, dessinant des choses abstraites sur la terre avec un petit bâton, le coude sur le genou, mon poing soutenant ma tête, assis en tailleur.

-Tu es bien matinal aujourd'hui, Natsu. Quelque chose ne va pas?, me demanda Jude.

Je tournais la tête vers lui, il se tenait à côté de moi, dans un costume noir très élégant, une canne noire en main. Il en imposait beaucoup plus que d'habitude, d'habitude, je n'étais pas facilement impressionnable mais il m'intimidait beaucoup, vraiment beaucoup, moi, un vampire, d'ailleurs le plus "puissant", j'étais intimidé par un humain. Mais un humain puissant également. Et mon beau-père, en même temps, qui n'était pas intimidé par son beau-père?

-Je n'avais plus très sommeil, monsieur..

-Appelle-moi par mon prénom, je suis sûr que ça te mettrait plus à l'aise en ma présence.

-Comment le savez-vous?

-Je suis doué pour l'observation, chaque petit geste interprète quelque chose. Je t'intimide, pas vrai?

Je hochais doucement la tête, ayant trop la honte pour le lui dire. Il fit volte-face et me laissa assis, là.

-Eh bien, alors, qu'est-ce que tu attends pour me rejoindre?

Il m'invita à monter dans sa voiture, une Mercedes Classe S...Du moins il me semble.
À sa demande, Caprico fit demi-tour et nous ramena à sa demeure, il me demanda de le suivre, c'est ce que je fis, nous arrivâmes alors dans une pièce un peu plus loin dans le rez-de-chaussée, c'était un endroit rempli de costume, de souliers, de cravates, bref, un dressing vachement blindé.

À sa demande, Caprico fit demi-tour et nous ramena à sa demeure, il me demanda de le suivre, c'est ce que je fis, nous arrivâmes alors dans une pièce un peu plus loin dans le rez-de-chaussée, c'était un endroit rempli de costume, de souliers, de c...

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[J'aime bien me faire plaisir avec quelques petites images🙂]

-Caprico, prenez ses mesures et trouvez-lui un ensemble à sa taille, ordonna-t-il en s'asseyant sur un fauteuil.

-Je ne comprends pas trop là, lui dis-je en ignorant son majordome qui avait sorti un ruban de je-ne-sais-où.

-Tu vas m'accompagner au travail.

-Je pensais que vous étiez en vacances?

-Non, je ne suis pas en vacances, je changes juste un peu d'air c'est tout. J'ai plusieurs bureaux un peu partout dans le pays, le siège de mon entreprise se trouve à Crocus, mais je reste la plupart du temps à Akhalifa ou ici, à Hargeon, pour équillibrer un peu les coûts et les revenus entre les filiaires et le siège.

-Ah, je vois.

Quelques minutes plus tard, Caprico me tendit un ensemble complètement noir, seule la chemise était blanche, il m'indiqua une pièce où je pouvais me changer, j'enfilais la tenue, en allant des souliers luisants jusqu'à la cravate et la montre. Je ressorti un peu plus tard, il se leva et nous regagnâmes la voiture, je n'étais pas très à l'aise dans ce costume mais au fil des minutes, il paraissait de plus en plus confortable. Nous avions refait le chemin inverse, dans un silence de mort, je pus apercevoir la gare, nous la dépassâmes pour nous enfoncer un peu plus dans le centre-ville.

. . .

Après avoir passé la sécurité qui nous avait laissé passer, et contourné une grande fontaine de sol parcouru de plusieurs jets d'eau, la voiture s'arrêta devant les portes transparentes d'un grand gratte-ciel tout en verre, si ça ce n'était qu'une annexe, je n'osais même imaginer à quoi ressemblait le siège.

Nous descendîmes, le soleil s'était levé et il faisait beau, la brise maritime venait jusqu'ici. Je m'aventurais dans le hall, subjugé par l'immensité et la décoration monstrueusement luxueuse sous mes yeux, il y avait au centre, comme à l'extérieur, une petite fontaine de sol avec un jet d'eau, au fond il y avait une grande et longue table d'accueil en verre, de chaque côté de la fontaine, un couloir, et derrière l'accueil, un autre couloir. Le sol était carrélé de beige, les quelques portes que je pouvais voir étaient en bois foncé et massif, les murs était beiges et à quelques endroits, boisés de la même couleur. Jude s'avança vers le fond et salua la secrétaire qui me jeta un regard intrigué, elle me laissa tout de même passer.  Comme le reste du bâtiment, le couloir dans lequel nous nous aventurions était tout en verre, le sol aussi, je pouvais voir la terre et même les réseaux d'un bassin artificiel parcemé de galets et de plantes, ce n'était que quelques centimètres de profondeurs. Il y avait un couloir à droite, à gauche et tout droit, bien évidemment, on continua tout droit, jusqu'à ce qu'un ascenseur se présente devant nous, il n'y avait rien d'autres. Toujours silencieux, je le suivis malgré tout, et regardais le nombre d'étages, il y en avait 33 en tout, c'était beaucoup quand même. Les parois de l'ascenseur en verre donnait sur la mer et la plage, il y avait déjà des gens présent sur le sable. Ce serait bien si Lucy, Roméo et moi venions ici, avant que l'on parte, une journée à la plage, bien tranquille.
Les portes s'ouvrirent, au dernier étage sans grand étonnement, mais elle donnait directement dans un grand bureau, occupant la totalité de l'étage, il y avait un grand bureau en bois foncé au fond, un petit salon sur une plateforme de quelques centimères avec un écran plat, un mini-bar, et même une table de billard. C'est tout. À ma droite, il y avait une pièce fermée, complètement opaque, les toilettes je suppose. Le sol était tapissé d'une moquette bleue foncée.

-Voilà mon bureau, c'est ici que je travaille,  tu vas me prêter main-forte aujoird'hui.

Ha ha.. Oui.. Je suis censé m'y connaître à cause de Lucy, elle n'avait rien trouvé de mieux cette stupide? Qu'est-ce que j'étais censé faire? Dans quelle merde m'étais-je mis?

-Tu t'y connais en entreprise, non?

-Ha ha, bien sûr!

Ha ha...Bien sûr..

Monster | TOME 1-2 (NaLu fanfic)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant