Mon Alpha à moi !

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Sur le chemin du retour une sorte de pressentiment me prends. Je suis entrain de marcher dans le couloir quand en une fraction de seconde tout explose en face de moi, je sens qu'on me projette dans le sens inverse par la taille. Une puissance m'éloigne de la fumée de l'explosion et des lourds débris. La poussière m'empêche de voir quoi ou qui m'a éloigné, je suis dos au sol avec les oreilles qui bourdonnent. La salle de réception vient d'exploser alors que ma famille est encore là-bas ! Je dois aller les aider ! Une force inconnue me cloue quelques secondes au sol mais je reprends le contrôle et cours vers la salle encore remplit de poussière. Je n'y vois rien mais je sens l'odeur d'Éva, elle n'est pas loin. Avec le peu de vision que j'ai, je préfère foncer dans le tas et suivre mon odorat. Je retrouve rapidement ma petite sœur allongée sur le sol, un peu étourdie.

Éva : Aria ! Où sont papa et maman ?!

Je la soutiens pour l'aider à sortir d'ici avant de la laisser avec un groupe de la meute rassembler pour aider les blessés. Ensuite je repars entre les débris pour chercher mes parents, je sais très bien qu'ils sont bien plus fort et résistant que moi mais j'ai cette mauvaise impression que quelque chose se passe, quelque chose de grave.

Moi : Maman ! Papa ! Vous êtes où ?!

La poussière m'empêche de les repérer et c'est bizarre mais...je ne ressens pas l'aura de ma mère. Normalement elle  dégage une puissance impressionnante lorsqu'elle est en danger mais là...c'est comme si... Non, impossible. J'essaie de me concentrer sur l'odeur de mon père mais lui non plus n'émet pas d'aura ou d'odeur. Je ne comprends rien et suis perdue alors que j'aperçois enfin une sorte d'ombre à quelques pas de moi.

Moi : Papa ?

Il est blessé à l'épaule mais ce que je remarque le plus c'est son visage. Mon père a la tête baissée et...je ne ressens pas d'aura autour de lui. J'acoure vers lui pour l'aider à marcher puisqu'il boîte aussi. Ces vêtements sont déchirés et couvert de sang, d'un sang dont j'ai peur de découvrir la provenance. Alors qu'on marche vers la sortie je ne peux m'empêcher de lui poser la question.

Moi : Et maman ?

Ses blessures commencent lentement à se cicatrisés, il me lâche alors et  commence à m'entraîner vers la porte d'entrée mais je l'arrête.

Moi : Papa ! Où est maman ?!

Il évite mon regard mais je vois sa mâchoire se crisper et sa main se former en poing. Je cours dans le sens inverse pour essayer de la chercher mais mon père est juste derrière moi, il se rapproche et me prend dans ses bras avant de nous sortir avec une vitesse surnaturelle. Quand on est dehors je vois de loin Éva entrain de pleurer mais mon attention se dirige très vite vers mon père. J'attends qu'il me réponde, je ne peux pas rester dans le doute comme ça ! Qu'est-ce qu'il attend bon sang ! Il me regarde enfin dans les yeux mais ce que j'y vois me fait peur. Son regard est éteint comme lorsqu'on perd...son âme sœur. Son iris a perdu toute couleur alors qu'une larme que je crois voir rouge s'écoule de son œil. Ça doit être le stress qui me fait voir sa larme de cette couleur, j'ai moi aussi la vue qui devient floue mais aucune larmes ne coulent tant que je ne sais pas ce qui se passe.

Papa : Elle est morte.

J'ai littéralement l'impression qu'on me plante un coup de couteau en plein cœur puis je me reprends. Ça doit être une blague ou une erreur. Il ne peut pas me dire ça aussi froidement, il pleure mais je ne vois aucun sentiment dans son regard. Il n'y a aucun tremblements dans sa voix et il ne s'effondre même pas. Alors j'entre dans la salle des fêtes assez vite pour qu'il ne me rattrape pas, il y a moins de poussière ce qui améliore ma vue. Je ne vois pourtant pas le corps de ma mère ce qui me rassure un court instant avant d'apercevoir la silhouette d'un énorme loup noire...