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Salut, je fais juste une petite annonce pour vous prévenir que ce chapitre est assez court (celui de dimanche sera plus long) et qu'il n'a pas trop de sens. Enfaite je l'ai écrit de façon à matcher avec les sentiments d'Aileen. Bref, celui de dimanche sera plus logique.
Cœur sur vos fesses et bonne soirée/journée ❤️

Je courrais droits devant moi, toujours plus vite, toujours plus loin, manquant parfois de glisser sur les feuilles mouillé. Mes cheveux, balayés par le vent fouettaient mon visage. Je riais, détalant entre les arbres aux couleurs orangées. L'odeur de la pluie et de la mousse m'enchantaient, j'adorais l'automne.

— Essaye de m'attraper ! criais je avant de me retourner.

Sous mes yeux d'enfant émerveillé, ma grande sœur me pourchassait. Au milieu de la forêt, seule nos rires raisonnaient. Mon petit corps, emmitouflé sous deux couches de vêtements, se mouvait habillement toujours plus profondément dans la forêt. Le soleil se reflétait sur nos sourire, le chant des oiseaux ne faisaient que décupler notre joie.

Soudainement, plus aucune lumière, plus aucuns sons ; juste celui de mes pas. Cette forêt qui m'était pourtant si familière semblait inconnue. Ces arbres, anciens et chaleureux sur lequel j'avais grimpé tant de fois, étaient maintenant réduit à de grandes mains frêles et osseuses. Toutes ces belles feuilles orangées disparaissaient, laissant les branches nues. Je me tournais dans tout sens, cherchant désespérément ma grande sœur.

— AMBER !

Je hurlais à en perdre la voix lorsque l'instant d'un éclair je semblais l'apercevoir derrière un arbre. Je suivais son ombre avec difficulté et aussitôt j'entendais sa voix dans mon dos. Je me retournais brusquement pour lui faire face, sursautant devant son allure. Elle qui était d'habitude si belle, ressemblait à un cadavre ; le teint pâle, les yeux exorbités et injectés de sangs, un sourire trop large plaqué sur son visage. Je criais sous son allure macabre fermant les yeux de peur. Dans mes oreilles une seule phrase résonnait sans cesse jusqu'à en perdre son sens "Je suis enceinte".

Je me réveillais en sursaut, le dos trempé de sueur. J'allumais ma lampe de chevet et m'asseyais dans mon lit. J'enlaçais mes genoux et reprenais ma respiration, ce n'était qu'un cauchemar. Les paroles d'Amber raisonnaient une dernière fois dans ma tête avant de s'échouer sur mon cœur me donnant presque envie de vomir. Pourquoi diable me sentais je aussi mal, pourquoi est-ce que je réagissais aussi mal ?
Elle était enceinte, à à peine 19 ans. Elle avait pleuré toute la soirée, je m'étais endormi en l'entendant sangloter de l'autre côté du mur. Ça me brisait le cœur de la voir aussi mal.
Personne n'envisageait cette situation.
Comment allaient réagir nos parents ?
Est-ce qu'elle le garderait ?
Et Minho ?
Et moi ?
Qu'est-ce qu'il ce passerait ensuite ?
J'étais perdu.


M Je sentais une pression écroulante sur moi. Cette année, rien n'a réellement été simple. Chaque jour, une nouvelle mauvaise nouvelle s'annonçait. Je me contrôlais plus rien. J'étais perdu. J'avais besoin de sortir ma tête de l'eau, de ne plus avoir à prendre de décision. Je ne voulais pas avoir à accompagner ma sœur avorté en secret de notre famille. Je ne voulais pas foutre un procès à Hyunjin, avoir à lui faire face à nouveau. Je ne voulais pas avoir à m'occuper de mes études.

Je veux faire la fête putain. Je ne veux penser à rien, je veux mourir je veux vivre. Tout ce que je racontais n'avais plus de sens, je perdais Je raccrochais et descendais, essayant de faire le moins de bruit possible.

Je sortais dans la rue, frissonnant légèrement car je n'étais vêtu que de mon pyjama. Aussitôt, des mains attrapèrent tendrement mes hanches, je me retournais et me laissais tomber sur son torse, les larmes au yeux.

— Merci d'être venu Tae.

Il resta silencieux, me serrant plus fort contre lui.

Parfois on a pas besoin de mot, juste d'une présence. Cette présence vaut mieux que toutes les paroles du monde. Cette chaleur sur laquelle on peut compter à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, je savais que je pouvais la trouver en lui. En un instant je me sentais mieux, car je savais que peu importe ce qu'il se passerait ensuite, il aura et sera toujours cette chaleur dont j'ai tant besoin.

Sorry mom and dadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant