𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑

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Cet homme étrange s'approcha légèrement de moi, il n'était plus très loin mais quand même assez, sûrement se doutait-il que je n'étais pas en totale confiance. Son faciès magnifique me surpris, il avait l'air d'être vraiment gentil mais cela ne me perturbait pas. Pas trop disons.

" - Nous sommes tous de la classe sociale 3. Nous faisons parti du mouvement des Révolutionnaires. Tu en as entendu parlé ?

- Évidemment que non. On est coupé de toute information avec le monde extérieur ici. Rétorquais-je agressivement.

- Bon, je m'en doutais..."

Il s'éloigna de moi et se rendit à un petit bureau où était placé un ordinateur dessus. Il trafiqua sur l'ordinateur et lança ce que je pu comprendre comme étant un diaporama.

" - Vient t'asseoir! Je vais te montrer quelque chose.

- Okay mais vous vous mettez derrière le bureau, je veux vous avoir à l'oeil." Ordonnais-je.

Sans broncher, les deux acolytes de cet inconnu se plaçaient de l'autre côté du bureau, derrière l'ordinateur, de sorte à ce que, quand je m'assois, je les ai en face de moi. Je vins donc poser mon fessier sur la chaise, et après avoir lancé un dernier regard menaçant à l'inconnu qui était resté à côté de moi, j'observais l'écran.

Je voyais une photo de manifestants dans les rues en train de revendiquer plus de droits pour les classes 2 et 3.

" - Le mouvement Révolutionnaire cherche à renverser la société injuste actuelle. Pour cela, nous organisons des actes pacifistes, tels que des manifestations. Seulement... Le gouvernement ne l'entend pas de cette oreille..."

Il passa à la diapo suivante et une vidéo se lança. Je pouvais y voir des forces de l'ordre en train de violemment se déchaîner sur les manifestants. Je crispais immédiatement la mâchoire. Je savais que ce genre de chose arrivait, mais le voir me révoltait.

" - Ils envoient leur forces armées non pas pour maintenir et rétablir l'ordre... Mais pour nous massacrer."

Les choses que je vis par la suite me firent froid dans le dos, et me choquèrent pour le restant de ma vie. Des hommes, des femmes, des enfants, des bébés, dont les doigts, les bras, les pieds, les têtes étaient arrachés avec des armes à feu et blanches. Je me décomposais et n'entendais plus bien ce que l'inconnu me disait. Je percevais des mots comme "décapités", "linchés", "peur", "massacres", "mensonge", "violence". Mais rien de bien précis. Ils les assassinaient en masse. Ils les explosaient, les flinguaient, les coupaient, les déchiquetais, les ouvraient, j'en vis même qui sortaient leur organes comme leur foie ou leur poumons pour les jeter dans la rue sous le regard de tous. Mon coeur battait à la chamade devant cette violence, cette boucherie, devant tout ce qui se passait dans cette vidéo. J'avais eu parfois écho qu'il y avait quelques combats, mais là ce n'était pas du combat, c'était de l'humiliation, de l'extermination, du génocide. C'était impensable et pourtant, même si je m'en étais douté, je ne pensais pas que c'était à ce point, et maintenant que je vois tout, je me rends compte de la réalité. C'est comme si on m'avait sorti de mon école rose bonbon pour me plonger dans la réalité boueuse.

L'inconnu ferma l'ordinateur en rabattant son clapet, jugeant sûrement à ma tête que j'avais assez vu d'horreur.

" - Voilà ce qui se passe... À l'extérieur."

Je n'arrivais pas à m'en remettre. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais en danger. Je voulais juste aller trouver Jaemin pour me cacher dans ses bras. Je n'étais pas bien du tout. Mon crâne me brûlait, je sentais mon front gonfler et mon estomac remonter.

𝑬𝒑𝒊𝒕𝒉𝒚𝒎𝒊𝒂  ʲⁱᵏᵒᵒᵏWhere stories live. Discover now