𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎

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Nous venions de finir de manger, ce mardi, quand on nous avait annoncé que le Prince avait ordonner qu'on annule l'interview accompagnée de cette après-midi ainsi que l'épreuve de force. Au début, j'étais comme tout le monde, dans l'incompréhension. Puis je me suis dis que ça avait peut-être un rapport avec ce que je lui ai dit hier. Peut-être ne voulait-il pas me voir, ne pas avoir à se confronter à mon regard déçu quand il m'annoncera qu'il n'a pas les mêmes sentiments pour moi et qu'au fond, je ne compte pas vraiment.

Cette idée m'avait attristée sur le coup, mais je me suis dis que je ne devais pas dramatiser aussi vite. Je n'étais pas très organisé hier, je m'étais déclaré sur le pouce, et j'avais été enchanté par le moment que nous avions vécu avant. Je devais marquer le coup, c'était un Prince après tout, je ne pouvais pas me déclarer comme cela.

Alors j'ai passé la moitié de l'après-midi que nous avions de libre à rechercher des matériaux pour fabriquer un présent au Prince. Ce fut beaucoup plus long que prévu, donc je dû me dépêcher. J'avais été cherché quelques ficelles de métal, pliables, afin de pouvoir le travailler sans devoir le chauffer. J'ai aussi pris soin de trouver un petit cristal de verre transparent ainsi que de multiples teintes de peinture bleues. En effet, j'avais pu remarquer facilement que Son Altesse appréciait particulièrement cette couleur, je me suis dit qu'une bague bleue, même en toc, lui ferait plaisir. Il fallait dire que je faisais avec le peu de budget et de matériel dont je disposais. 

Je me suis donc mis à mon bureau, et avec une pince, j'ai commencé à tordre les fils pour obtenir une forme circulaire dont le diamètre allait correspondre à la taille minuscule des doigts du Prince. Voyant que ça me prenait pas mal de temps, je me suis finalement résolu à peindre le crital en toc, histoire que la peinture ne sèche entre temps. À l'aide d'un tutoriel trouvé sur internet, j'ai donc commencé à peindre le faux bijou avec précision. Quelques minutes plus tard, le résultat me convenant, je suis repassé aux fils. 

Il m'a fallu une bonne heure pour que je réussisse à placer correctement le métal, si bien que j'eus cru abandonné de nombreuses fois, enfin bon, l'anneau était là. J'ai repassé une couche de peinture, puis à l'aide de la colle forte, j'ai fixé les deux éléments ensemble. Si je pensais que j'allais peiner à les faire tenir, cela s'est plutôt bien collé finalement.

Je suis donc passé à la seconde partie de mon cadeau, un texte que j'ai écrit pour lui. L'inspiration m'était venue tellement vite, si vite que je n'en étais pas revenu. Ce message... Il y avait tout mon amour dedans, je m'y étais donné corps et âme, alors j'espérais qu'il apprécie et qu'il en soit touché. Oui, il fallait qu'il comprenne.

Un petit coup d'oeil à l'horloge de l'ordinateur, et je vis que l'heure du repas n'allait déjà pas tarder. Je rangeais tout mon bazard, jetais ce qu'il y avait à jeter, puis je mis une tenue plus apprêtée dans le but d'aller voir Jimin après. Je pris ma douche, je revêti un simple costume, presque entièrement blanc, seuls la cravate ainsi que les bords de la veste étaient noir, donnant un peu de relief. Je pris soin de bien me maquiller et me coiffer également, puis fin prêt, je me dirigeais vers la salle à manger, la boule au ventre.

Je regardais dans les couloirs, pas de trace de S.Coups, donc je me hâtais. J'avais un mauvais pressentiment, comme s'il était là, bien que je ne le vois pas. Je sentais sa présence et je croyais entendre son rire diabolique. J'étais en train de devenir fou ?

Je finis par atteindre la salle à manger, ravi de voir que S.Coups ne s'y trouvait pas, alors je me servis dans les plats allègrement, profitant de son absence pour baisser ma garde et me goinfrer. Durant le repas, j'avais pu voir Jennie me lancer des regards étranges, comme si elle essayait de comprendre quelque chose chez moi. Peut-être que le fait que je sois si bien apprêté la turlupine? Oui, ce devait être ça. 

𝑬𝒑𝒊𝒕𝒉𝒚𝒎𝒊𝒂  ʲⁱᵏᵒᵒᵏWhere stories live. Discover now