Les jolies nuances rousses. TOME 1 (Fremione)

Chapitre 3

Le sang de Hermione ne fit qu'un tour en entendant la question de Ginny qui ressemblait davantage à une affirmation. Ses joues prirent feu tandis que la rousse vit son amie se décomposer sur place. Hermione était dans une situation des plus gênantes et elle se maudit d'avoir demander de l'aide à la rousse qui venait d'assister à l'une de ses très rares crises.

Elle fixa son pauvre oreiller qui avait atterri sur une commode et tenait par elle ne sait quel miracle en équilibre. Il était aplati et ne ressemblait qu'à un tas disgracieux et elle se surpris à penser que son cœur était exactement dans le même état. L'ironie de sa pensée atteint son apogée lorsque le coussin chuta lourdement sur le sol. Les sourcils d'Hermione se froncèrent et elle souffla de désespoir et tomba en arrière pour venir s'étaler sur son matelas. Une boule se forma dans sa gorge et elle regretta déjà sa vie d'hier lorsque le monde entier ignorait son intérêt pour Fred.

Elle se demanda si ses doux sentiments valaient l'humiliation intense qu'elle vivait et son cerveau lui hurla que c'était le cas. Elle sentit le lit s'affaissait et compris que Ginny s'était assise à ses côtés. Elle avait envie d'être seule mais lorsque la main de la rousse vint se poser sur son avant-bras pour la faire se redresser, elle obtempéra et se surprit à apprécier sa compagnie.

-Hermione respire.

Sans s'en rendre compte la brune avait couper sa respiration, certainement trop plongée dans son intense réflexion. Elle inspira un grand coup avant de fixer son amie sans rien dire tout en se redressant. Elle s'assit, repliant ses jambes contre son buste et posant sa tête sur ses bras.

-On parle bien de Fred là ? Interrogea Ginny calmement, tentant de la mettre dans une atmosphère de confiance. Mais elle eut pour simple réponse un hochement de tête. Jamais je n'aurais pu prendre les paris sur ça.

-Comment le sais-tu ?

-J'ai croisé George qui m'a dit que tu avais demandé à parler seul à seul avec Fred, je n'ai pas mis longtemps à faire le lien. En revanche tu vas me devoir quelques explications, on parle de mon frère après tout. Sourit la plus jeune tout en se levant vers son propre lit pour prendre son oreiller et revenir se placer à côté de son amie, le dit oreiller posé sur ses jambes.

Hermione ne se sentait pas vraiment de raconter ce qu'elle ressentait pour Fred, elle voulait garder cela. Le roux avait toujours été pour elle une source de réconfort secrète où la jeune fille pouvait libérer son esprit et raconter tout ça la mettait atrocement mal à l'aise. Elle fut encouragée par un « tu peux te confier à moi tu sais », et après un brin d'hésitation elle se lança dans son histoire en omettant plusieurs détails qu'elle trouvait bien trop intimes.

-L'année dernière, en début d'année, je me suis surprise un jour à regarder les jumeaux pour voir les différences physiques qu'il y avait entre eux. J'ai vu plusieurs petites mimiques ou expressions qui changeaient, mais j'ai surtout remarqué que leurs sourires n'exprimaient pas la même chose. Celui de Fred m'a attiré, il était plus coquin, plus joueur, plus...charmeur. Depuis ce jour je me suis rendu compte que je cherchais constamment à le voir et ça ne m'a plus jamais quitté.

-Attends tu es en train de me dire que tu arrives à faire la différence entre ces deux fous ? Ça veut dire que tu as menti l'autre jour à table quand l'un des deux t'a posé la question !

-C'était Fred.

-Laisse-moi deviner, tu craignais qu'il comprenne que tu les regardais

-On peut dire ça.

-Écoute je ne crois pas que Fred et George soient du genre à sortir avec des filles, ils ont plus la tête dans leurs inventions. Il est vrai qu'ils trainent souvent avec des filles et qu'ils sont plutôt à l'aise avec le sujet mais je ne suis pas sûre que l'un des deux est déjà étaient amoureux, mais je vais t'aider. Après tout peut-être qu'une petite Hermione toute sérieuse pourra donner un peu de raison à Fred. Rigola-t-elle en voyant son amie sourire face à cette remarque. Donc sur ce que j'ai compris tu viens d'aller voir Fred n'est-ce pas ?