Les jolies nuances rousses. TOME 1 (Fremione)

Chapitre 12

Hermione descendait les escaliers en faisant attention de ne louper aucune marche, la neige continuait de tomber en ce mercredi de début décembre et la brune frissonnait légèrement chaque fois qu'elle passait devant une fenêtre.

Il n'y avait personne dans la salle commune compte tenu de l'heure matinale qui tournait sur les horloges et Hermione fut ravie de voir qu'un plaid reposait sur le canapé face au feu. Il s'y installa et bouquina un temps.

L'hiver l'empêchait d'aller chaque matin contre son arbre, elle avait alors pris la décision de venir se poser ici afin de réchauffer son corps près des flammes. Ses yeux parcouraient le fin papier pour s'imprégner de chaque phrase, son cœur se gonfla de tous ces beaux mots notamment lorsqu'elle lut un extrait d'un poème de Gautier.

« Vous avez un regard singulier et charmant ;

Comme la lune au fond du lac qui la reflète,

Votre prunelle, où brille une humide paillette,

Au coin de vos doux yeux roule languissement, »

Ses pensées se tournèrent automatiquement vers Fred, il était devenu une obsession. Plusieurs jours étaient passés depuis leur sortie au bar, ils ne s 'étaient pas vraiment reparlés bien que le roux prenait grand soin de la taquiner un peu chaque jour.

Il y a encore quelques mois, Fred ne semblait pas la voir, mais aujourd'hui elle était devenue la fille avec qui il passait le plus de temps. Elle avait appris à le connaitre, avait plongé tête la première dans son monde et espérée ne jamais en sortir. Chaque seconde près de lui la faisait irréductiblement tomber encore plus amoureuse, elle aimait sa douceur et son attention qu'elle découvrait chaque jour. A présent elle ne se voyait plus sans ses belles nuances.

Lorsque les élèves commencèrent à se diriger vers la grande salle pour déjeuner, elle scruta les escaliers du dortoir des filles dans l'attente d'y voir Ginny. Elle arriva quelques minutes plus tard et elles partirent ensemble, pendant que Ginny se mit à parler d'Harry. La rousse s'ouvrait de plus en plus à elle, lui faisant comprendre ses sentiments envers le survivant. Au fond d'elle, Hermione savait qu'elle ne laissait pas le brun totalement insensible et elle espérait voir Ginny tenter quelque chose.

Hermione avait recommencé à manger avec ses amis bien qu'elle avait du mal à communiquer avec eux. En y réfléchissant c'était avec Fred qu'elle s 'était le plus ouverte et elle sourit à cette pensée. Le petit déjeuner se passa sans encombre, elle parlait tranquillement avec Ginny tout en mangeant quelques fraises, jusqu'au moment où Malefoy décida de venir embêter la rouge et or. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été confrontée à lui et ça ne lui avait en aucun cas manqué. Elle le regarda, attendant sa première remarque qui ne se fit pas prier.

-Alors Granger, on oublie ses parents, je n'imagine même pas à quel point ils doivent être déçus.

-N'y prête pas attention. Murmura Ginny, ce que fit Hermione.

-J'ai entendu comment s'est passé le meurtre, tes parents ont supplié avec de l'argent, qu'est-ce que c'est pathétique. Quoi que leurs actes soient à la hauteur de leur sang.

Hermione était bien trop fragile pour ne pas réagir à de telles paroles. Ses parents ne méritaient pas d'être insultés de la sorte et pour rien au monde elle ne laisserait passer ça. Son sang ne fit qu'un tour et malgré le regard dissuasif de son amie elle leva un regard glacial vers le blond.

-Mais quel regard Granger, tu es encore plus jolie comme ça. Ironisa-t-il en rigolant avec ses amis.

Elle sentit la colère prendre totalement possession de son corps, personne ne l'avait vraiment provoqué jusqu'ici concernant ses parents et son esprit lui faisait clairement comprendre que cela n'était émotionnellement pas possible.