Wendy tome 1 : L'enfant esclave

Chapitre 17

 Arrivé au but de leur voyage, George, Wendy et Clara ne se trouvaient plus qu'à une porte de la personne pour qui ils avaient fait autant de chemin. Après quelques secondes d'hésitation, l'ancien mage finit par frapper à la porte et attendit le moindre signe. Était-elle là ? Allait-elle accepter de les recevoir ? Pouvait-elle réellement apporter une réponse à l'énigme que représentaient les premiers mages ? Autant de questions que Wendy se posait.

— Entrez, entendirent-ils.

Après que George ait ouvert la porte, la petite famille entra un à un dans la pièce. Celle-ci, toute en longueur et haute de plafond, était composée de deux étagères gigantesques qui recouvraient les murs et étaient remplies de livres, parchemins et objets en tout genre. La pièce était éclairée par une fenêtre aussi grande que celles du manoir où Wendy avait servi. Devant eux se trouvait une table basse entourée de deux canapés et, au fond, juste devant la fenêtre, un large bureau en bois massif.

Assise derrière ce dernier, une femme aux longs cheveux blonds était penchée sur un document, une plume à la main, et écrivait quelque chose dessus. Après quelques secondes, elle déposa la plume et releva ses yeux bleus sur les visiteurs, accompagnant ce geste d'un sourire accueillant.

— Eh bien, moi qui pensais qu'il s'agissait d'un professeur ou d'un élève, je ne m'attendais pas à avoir des visiteurs extérieurs. Bienvenue à l'académie de magie de Trémiss. Que puis-je faire pour vous ? Est-ce pour inscrire cette jeune fille ? C'est un peu tôt, mais nous pouvons faire en sorte que tout soit en règle pour la prochaine rentrée.

— C'est très gentil de votre part, admit l'ancien mage. Cependant, je lui laisse le choix et elle ne s'est pas encore décidé. En vérité, si nous sommes là, c'est pour vous demander de l'aide. Je suis moi-même mage et j'effectue des recherches. Après deux ans, je me suis retrouvé bloqué et vous êtes la seule personne que je connaisse qui puisse arranger ça.

— S'il vous plaît, nous avons fait un très long voyage pour vous rencontrer, implora Wendy en joignant ses mains.

— La seule qui puisse débloquer cette situation ? s'étonna la directrice.

— La seule dont j'ai entendu parler, compléta George.

— Je vous en prie, installez-vous et expliquez-moi tout.

Tandis que la petite famille s'installait sur l'un des canapés, la directrice se leva et se rendit jusqu'à l'une des étagère où elle y ouvrit une petite porte. De ce placard, elle en sortit un plateau en argent sur lequel se trouvait une théière et plusieurs tasses. Elle déposa le tout sur la table basse et s'assit sur le canapé d'en face, puis se mit à servir la boisson.

Contrairement à ce que Wendy pensait au départ, le thé qu'elle versait dans les tasses dégageait une légère fumée, signe que la boisson était chaude. Pourtant, si elle venait du petit placard, comment avait-il fait pour rester chaud ? Était-ce un enchantement placé sur la théière ? Sans doute vu que le plateau et les tasses ne semblaient pas chauds.

La boisson servie, la directrice plaça une tasse devant chaque visiteur, puis finit par en prendre une dans ses mains et s'enfoncer dans son siège.

— J'étais déjà venu ici il y a fort longtemps et je suis étonné de voir comment ce bureau à changé.

— Oui, j'ai fait quelques aménagements. Je ne supportais pas de rester enfermée dans un bureau sans aucune fenêtre.

— C'est une bonne chose, cela le rend moins oppressant pour les visiteurs.

— Bien que mon prédécesseur soit de votre avis, il n'avait rien changé car, selon ses dires, une pièce sans fenêtre lui permettait de faire des siestes plus facilement sans être gêné par la lumière, rit-elle.