𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗

1.5K 150 79
                                    

━━━━▣━━◤◢━━▣━━━━━

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.

━━━━▣━━◤◢━━▣━━━━━

Lessivé, Jeongguk franchit le seuil de son studio avant de refermer la porte derrière lui à double tours. Cette journée l'avait achevé, esquinté, tué et présentement il avait juste envie de ne rien faire d'autre qu'aller se coucher, même s'il était à peine cinq heures du soir. Il se sentait toujours aussi mal par rapport à ce midi. Il tirait une tête d'enterrement qui avait de quoi faire fuir tous ceux désirant l'approcher, ses paupières le tiraillaient à force d'avoir trop pleuré et pour cette même raison, il avait gagné un joli mal de crâne qui n'était pas prêt de se dissiper tout seul, à moins d'ingurgiter un cachet d'ibuprofène. C'était impossible pour lui d'oublier ce qu'il s'était passé à la cantine, plus tôt dans la journée. Cela avait été suffisant pour attiser cette culpabilité qui rodait derrière lui comme une âme errante puis de raviver cette jalousie folle alors qu'il ne s'était rien passé de sérieux. Enfin, Taehyung avait touché le poignet de ce garçon et c'était déjà de trop pour lui. Le voir approcher quelqu'un d'autre que lui le révulsait et titillait un peu trop ses nerfs.

La scène ne cessait de repasser en boucle comme pour le hanter depuis plusieurs heures et plus le temps passait, plus cela agaçait Gguk. Malgré tout ce carnage, Seokjin était l'élément qui l'avait sauvé et qui avait su rendre sa journée moins pénible. Celui-ci avait été d'un soutien exemplaire comme il en avait toujours rêvé et bon sang, il se sentait si chanceux de l'avoir encore à ses côtés en dépit des conneries qu'il avait pu commettre auparavant. Jin aurait pu très bien le laisser tomber puis continuer sa vie de son côté et pourtant, c'était tout le contraire qu'il avait fait. Comme quoi, le hasard fait parfois bien les choses. Le noir de jais sortit son iPhone de la poche avant de son jean, le déverrouilla puis alla dans sa conversation sms avec Jimin. Comme il le lui avait promis, ses doigts commencèrent à taper un message pour le prévenir qu'il était bel et bien rentré chez lui sain et sauf, qu'aucun mec chelou ne l'avait accosté dans la rue ou kidnappé dans un fourgon blindé. Au même moment, son téléphone vibra. Ce qui le coupa net dans la rédaction de son message puis s'ensuivit l'affichage d'un appel entrant. Son meilleur ami était en train de l'appeler. Jeongguk hésita à décrocher, pas sûr d'être apte psychologiquement à tenir une discussion avec lui. Il pesa très vite le pour et le contre puis, finalement, fit coulisser le voyant vert sur le côté pour accepter l'appel après trois vibrations dans sa main.

— Allô ? fit Jeongguk, le téléphone à l'oreille.

— Tout va bien ? Tu es chez toi ?

— J'allais justement t'envoyer un message pour te dire que je viens de rentrer.

Il pressa le pas jusqu'à son salon et déposa son sac sur le canapé. Il faisait encore plutôt clair, ce n'était pas encore le moment pour tirer tous les rideaux ornant ses fenêtres. Au loin, au-dessus des immeubles de la banlieue lilloise, Gguk pouvait apercevoir des traînées rosées fendre le ciel, ce qui offrait alors un joli contraste de couleurs. C'était comme si la Nature s'était soudainement trouvée un talent artistique et avait entrepris de peindre un paysage panoramique digne d'un impressionniste.

𝐌𝐀𝐍𝐈𝐀 : 𝐄𝐫𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant