𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕

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Conseil de l'auteure : une musique singulière pour un chapitre bien particulier. Vous connaissez la chanson, désormais ! Je vous souhaite une agréable lecture mes amours, on se retrouve en bas comme toujours ! ❤️

Peut-on marcher sur des charbons ardents sans se brûler les pieds ? Est-ce que je peux prendre des risques sans me porter préjudice ? Puis-je approcher le soleil tout près, sans me calciner ? Est-ce que je peux offrir de ma personne sans en payer le prix, sans me perdre ?

Ces questionnements ont toujours trotté dans mon esprit, durant mes moments seuls. Je me suis toujours senti bien dans ma zone de confort que j'avais façonné. C'est à partir de l'adolescence que j'ai commencé à rester dans mon coin et que mon côté solitaire s'est éveillé. Enfant, j'étais ouvert aux autres. J'étais un gamin heureux, coursant le bonheur et essayant de l'apporter autour de moi. Adolescent... La noirceur a commencé à tacher mon âme immaculée et je suis devenu l'ombre de moi-même, de jour en jour, nuit après nuit. Je n'avais plus envie de faire des efforts envers qui que ce soit. Je n'avais plus envie de me donner autant pour, au final, avoir le mental brisé en mille morceaux et être dépossédé. Je me complaisais dans ma solitude, avec pour seule compagnie moi, mes pensées torturées et Dieu. Mon unique et réel appui depuis plus de dix ans ; en qui j'ai voué tous mes espoirs, toutes mes craintes, toutes mes prières dans l'attente d'être entendu. Visiblement, je n'ai pas crié assez fort pour qu'il oie ma voix, au vu des innombrables péripéties merdiques jonchant mon existence.

« Abstenez-vous de toute espèce de mal » qu'ils disent, dans la Bible... Je croyais au départ que le Mal, c'était les autres. J'étais convaincu que l'on chercherait à me démolir par tous les moyens possibles psychologiquement et corporellement, comme elle l'avait si bien fait depuis ma venue au monde... Alors je me terrai un peu plus dans mon isolement, esquivant tout contact humain comme la peste. J'avais l'impression que le moindre mot à mon égard, le moindre toucher ou regard me tuerait, si l'on tentait d'entrer dans ma vie. Puis à force de réfléchir encore et encore, au point de saccager ma propre humeur à mainte reprise et mon sommeil déjà bien manquée, j'étais parvenu à cette conclusion horrible mais criante de vérité : le Mal, c'est moi.

Moi dans mon entièreté. Moi et mon visage d'une laideur à vomir tant il manque de couleurs, moi et mes songes éclatés, moi et mon attitude insupportable. Tout ce que je tentais de contenir en moi et de faire disparaître... J'étais terrorisé à l'idée que cela ébranle quiconque oserait s'aventurer dans mon triste quotidien. Honnêtement... Qui souhaiterait converser avec un type repoussant comme moi ? J'ai fauté bon nombre de fois, commis des choses dépassant l'entendement, subis des actes trop difficiles à décrire et personne dans ce monde, aussi insensé soit-il, ne souhaiterait découvrir ce que renferment mes crises, mes plaies et ce masque impassible que j'arbore sans jamais le retirer en public. J'étais une étoile en pleine perdition dans l'espace, sans boussole ni repère, menaçant de se faire avaler tout entier à n'importe quel instant par le trou noir.

𝐌𝐀𝐍𝐈𝐀 : 𝐄𝐫𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞 [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant