Tout ce que je veux pour Noël, c'est toi !

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8h45

Pauline fut réveillée par la lumière du couloir. Lucie avait ouvert la porte de sa chambre et elle attendait, dans l'entrebâillement, la permission de pouvoir rentrer.

- Bonjour ma chérie, Joyeux Noël !

- Joyeux Noël maman. Tu viens voir les cadeaux avec moi ?

- Tu es vraiment sûre qu'il y en a, demanda Pauline, en se redressant dans son lit. Le Père Noël est passé ?

- Oui. Je les ai vus, depuis le haut de l'escalier. Aller maman, lève toi !

Pauline savait qu'elle ne pourrait pas convaincre sa fille de venir se détendre dans le lit. Lucie ne ferait que bouger et ne parviendrait pas à tenir en place. A son âge, il était bien normal que le désir d'aller voir les paquets sous le sapin soit plus fort que tout.

Trouvant que sa mère prenait trop de temps à sortir de son lit, Lucie dévala les escaliers. Pauline se précipita hors de sa chambre. Elle avait toujours peur que Lucie fasse une chute en voulant se dépêcher. Lorsqu'elle se retrouva dans les escaliers, elle vit Lucie, agenouillée, au pied du sapin. Bien qu'elle ne sache pas lire, Lucie regardait les étiquettes accrochées sur chaque paquet cadeau.

- Tu as vu maman ! J'avais raison ! Il y a beaucoup de cadeaux !

- Tu penses qu'il y en a pour toi ? Est-ce que tu as été suffisamment sage ?

- Oh oui, je crois.

Lucie n'avait qu'une envie : déchirer le papier cadeau pour découvrir ce qui se cachait dessous. Cela se voyait, elle trépignait d'impatience. Pauline lui rappela qu'elles devaient attendre l'arrivée des Clarck pour pouvoir ouvrir les paquets.

Avant de se préparer, Lucie quémanda un moment calme dans le fauteuil à câlins. Pauline installa sa fille sur ses genoux et profita de quelques minutes de silence. En descendant, Lucie n'avait allumé qu'une petite lampe. A part cette faible source de lumière, la pièce était restée plongée dans le noir. Les stores n'étaient pas encore ouverts et rien ne filtrait à travers les volets des chambres.

Pauline se dit qu'il serait peut-être préférable d'anticiper la préparation du repas. Après quelques secondes de réflexion, elle décida de ne pas se soucier de cet aspect pour l'instant. Elle savait que Claire et compagnie seraient ravis de lui prêter main forte. Elle pourrait très bien lancer la cuisson de son plat pendant l'ouverture des cadeaux.

Chez les Clarck, l'ambiance était tout aussi calme. Georges était réveillé depuis un petit moment. Il lisait le journal du jour, dans le salon. Dans leur chambre, Claire et William étaient réveillés mais pas encore prêts à se lever. Liam dormait toujours, à poings fermés. Lorsque l'horloge sonna 9h, Claire et William prirent leur courage à deux mains pour quitter la chaleur de la couette.

9h05

Lorsque Claire se leva, elle descendit dire bonjour à son père. En bas, toutes les lumières de Noël étaient allumées. Le sapin brillait, même s'il n'était pas accompagné de cadeaux.

- Bonjour mon petit papa, dit Claire en embrassant Georges. Ça fait un peu bizarre de ne pas voir de cadeaux dans la maison.

- Je sais, c'est un peu spécial. Mais pense au sourire de Lucie, qui doit être ravie de découvrir autant de paquets dans sa propre maison.

- Oui, tu as raison. Il a encore neigé cette nuit. C'est assez flagrant, vu la couche qui recouvre le jardin.

- Oui, mais ça reste toujours aussi beau. Hiver après hiver, je ne me lasse pas de contempler ce paysage, ni de déblayer l'allée d'ailleurs.

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