Chapitre 8 partie 2 - Ash

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Pour la troisième fois de la nuit, je suis réveillé par une panique grandissante. Les battements affolés de mon coeur et la transpiration sur ma peau me laisse peu de doute sur l'origine de ce réveil. C'était la même chose la nuit dernière : Léo est encore en train de faire un cauchemar.

Je passe mes mains dans mes cheveux alors que mon loup essaye de prendre le dessus. Il veut aller se blottir contre elle, et la rassurer. Il veut lui montrer qu'il est là et qu'il ne lui fera pas de mal. Je veux lui montrer que je peux prendre soin d'elle.

J'essaye de me rendormir, restant néanmoins attentif aux sentiments de mon âme-soeur. La douleur remplace la panique, petit à petit. Et elle finit par se rendormir. J'essaye d'en faire autant, mais mon loup refuse de me laisser tranquille. Il veut la rejoindre maintenant.

C'est alors que je réalise que sa louve l'appelle. Elle pleure.

Je sors du lit et pousse sur la poignée de la porte. Le couloir est long jusqu'à ma chambre. J'avais fait exprès de choisir la chambre la plus opposée à la mienne pour prévenir ce genre de décision. En marchant à pas de loup, je ne me laisse néanmoins pas le temps de réfléchir à ce que je fais. Sa louve a besoin de moi, ce qui signifie qu'elle a besoin de moi. De toute façon, je ne pouvais plus le supporter.

J'ouvre doucement la porte, sans faire le moindre bruit. Si elle se réveille maintenant, elle refusera ma présence.

Elle est là, allongée sur son flanc, sur la partie gauche du lit. Elle porte toujours mon t-shirt. Le drap est descendu jusqu'à sa taille. Sa peau est perlée de transpiration, mais son expression est calme. Elle semble apaisée, malgré le fait qu'elle vient de faire un cauchemar et que ses muscles sont crispés. Ses cheveux étalés sur l'oreiller semblent doux. Et plus que jamais, sa louve m'appelle.

Je contourne le lit, m'assoie à côté d'elle. Mes doigts caressent naturellement sa joue, dégageant sa chevelure blonde et je dois me faire violence pour ne pas y déposer un baiser. Je m'allonge derrière elle, glissant un bras sous son oreiller avec lenteur. Puis je colle mon torse contre son dos, et enroule mon second bras autour de sa taille. Cela me permet de la tirer vers moi, pour qu'elle soit vraiment contre mon corps.

Sa chaleur irradie immédiatement contre ma peau, me procurant une satisfaction folle. Sa louve se détend dès qu'elle sent la présence de mon loup. Elle cesse de pleurer immédiatement. Je sens Léo se détendre contre mon corps, ses muscles se relâchent un par un. Sa réaction me procure un bien fou. Je cale ma tête derrière la sienne.

C'est immergé dans son odeur que je ferme les yeux et finit par m'endormir moi aussi. 

Entre tigre et loupWhere stories live. Discover now