Chapitre 24

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Je me réveillais avec un mal de tête impossible le lendemain. Disons que j'avais du mal a fermer l'œil  hier avec tous ces sentiments mitigés qui me bornaient l' esprit. Primo y avait le procès qui s'approchait à grand pas et je n'avais aucune preuve tangible pour incriminer ce voleur a part ces photos. Le pire était que feuz n'était pas mort pour rien. Il avait sûrement découvert quelque chose de grave qui lui avait valu sa vie. Et mon cœur se serrait rien qu' en pensant qu' un homme avait été tué à cause de moi. Je n' arrivais pas à enlever cette pensée de la tête et je m'en voulais évidemment d' avoir été aussi faible avec karim, de l' avoir laissé poser ses lèvres sur les miennes sans piper mot. Alors que c'était tout le contraire de moi, la vraie moi. La Fatima forte et imprévisible. Celle qui ne s'adonnait pas à ses sentiments encore moins permettre à un homme de poser ses lèvres sur les siennes, celle qui était totalement indifférente à l' endroit de la gente masculine. Je fantasmais sur un gars qui n'était pas mon copain comme une groupie attardée, une fille naïve sans cervelle. Ce n'était pas moi cette fille!! Pas du tout d'ailleurs. J' avais été éduquée avec beaucoup de principes et on vivait dans les dogmes de l'islam. De ce fait je me sentais trahir ma religion et de surcroît mon père qui s'était donné tant de peine pour faire de nous des personnes intègres. Je me frottais les yeux épuisés par cette nuit fatigante que je venais de passer et tout passait à travers dans ma tête!! Et je ne trouvais pas confortable le lit sur lequel je m'étais endormi. Mais peut-être que c'était de ça dont j' avais besoin pour me reconstruire. Mon père avait grandi dans une famille très pauvre et il était habitué à ce style de vie alors pourquoi pas moi ? Pourquoi ne pas sortir de cette couverture de gosse de riche que je me suis longtemps construite? Je suis sûre que cela avait été une force pour lui pour se sortir de la misère. Jusque là je n'avais vécu que dans la richesse hors des réalités de la vie,hors de ce que certaines personnes vivaient. Je voulais sortir de ma bulle de gosse de riche qui m'empêchait de me remettre en question, de découvrir qui j'étais vraiment. Peut-être que celà me permettra d'aller de l'avant. Car oui j'étais une fille forte et pieuse mais je n' avais jamais vécu une telle déception. Je me levais, me déshabillais et me dirigeais vers les toilettes pour prendre une douche. Et oui j'avais une serviette autour de ma taille.
-Bien dormi ?
je me retournais pour faire face à karim un sourire au coin scotché sur les lèvres.
-Oui super bien. Rétorquais-je en roulant des yeux. Puis s'ensuivit un silence gênant. Il ne rajouta rien et moi non plus.Je poursuivais par la suite mon chemin à grand pas pour enfin m'éloigner de son regard
captivant.
*Point de vue de karim*
j'étais resté pointé là à la regarder partir immobile. Je me sentais bizarre et désarmé. C'était plus fort que moi et c'était ça qui me faisait peur. Je ne savais pas ce que c'était ce sentiment mais j'aimais pas tout ça. Il fallait que je me ressaisisse. Je quittais ainsi la maison le cœur battant la chamade non cette fois-là ce n'était pas à cause de Fatima mais parce que j'étais sur le point de rencontrer mon frère. Ce frère qui n'avait jamais rien foutu de sa vie. S'il savait comme je le détestais. Je franchissais le seuil de la porte le regard droit et impassible. De là où j'étais j'aperçevais mon frére et un blanc assient sur la veranda. Je baissais ensuite le regard, l'air désintéressé mais sentais le regard de Racine sur moi, ce qui me valu une petite grimace.
-Qu'est ce que tu me veux ? Demandais-je a mon frére tout en ignorant le blanc a côté.Il me fusilla du regard et me fit signe de m'asseoir. Bizarrement c'est ce que je fis sans
ajouter quoi que ce soit.
-Alors. Excuses-moi de t'avoir fait sortir de ta tanière pour venir jusqu'ici mais comme tu l'as
déjà remarqué nous avons un invité.
Je détournais le regard pour le poser sur le blanc qui me fixait un grand sourire pourri plaqué sur les lévres . Je ne voulais absolument rien avoir à faire avec eux ! Et j'allais le leur faire savoir.
-Alors Karim je te présente Zavier Dubois. C'était un ami de notre père. Disait-il le regard attristé mais je n'y prêtais pas attention vu l'immense colère qui m'habitait dès que j'avais su qu'il avait un lien avec mon soit disant père.
-Pourquoi m'as tu fait venir ? Ajoutais-je furieux.
-Ecoutes au moins ce qu'il a à te dire.
Je fixais par la suite l'homme à côté de moi à présent nerveux. Il me dévisageait lui aussi de ses gros yeux verts avant de se redresser pour me faire face.
-Votre père était mon meilleur ami.
Je me figeais en l'entendant conjuguer le verbe être au passé mais je voulais quand même demeurer impassible. Qu' est ce que ça voulait dire par votre père etait...Qu'est ce qu'il voulait dire par là?
-D'accord je vois. Et en quoi ça me concerne ? Il se tourna vers mon frère qui se caressa un peu la barbe puis soupira. Tous les deux se jetèrent un regard entendu par la suite. Ce qui me fit comprendre que ce qui allait s'ensuivre était amer à entendre. Je ne savais pas si c'etait ce à quoi je pensais. Je le détestais vraiment mais je ne lui souhaitais pas ça. Non.
-Il est décédé d'un cancer il y'a quelque temps.
Je sentais mon cœur battre à la vitesse d'un éclair. Mes poils se hérissaient et le regret m'envahissait. J'aurai aimé l'entendre s'expliquer et me dire pourquoi. Pourquoi nous avait-il abandonnés ?
Je ne savais pas pourquoi mais les mots stagnaient dans ma gorge et me faire entendre avec une voix cassante n'était pas ce que je souhaitais.
-Il vous aimait, tu sais.
-Alors pourquoi ? Demandais-je sans pour autant être conscient des mots qui s'échappaient de ma bouche.
Zavier me fixa d'un air interrogateur. Je compris donc qu'il s'attendait à plus de precision.
-Pourquoi nous à t'il jeté comme des bâtards. Dis-je tout cours submergé par la colére et la tristesse. C'etait comme si une part se moi s'était envolé à jamais. Je continuais à le fixer droit dans les yeux ce qui le mis un peu mal à l'aise. Sincérement j'en avait rien à foutre de ce qu'il pensait. Ce que je voulais c 'etait des réponses.
- Ce n'est pas ce que tu crois. Rétorqua t'il. Tu ne sais pas ce qui s'est passé. Ton frère et ta mère savaient tout depuis le début mais ils ne vous avaient rien dit. A toi et ta sœur. C'était ta mère qui l'avait décidé ainsi.
-Qu' est ce que je dois savoir ?
Racine ne disait rien et ne me regardait pas non plus comme s'il voulait se cacher dans un t
rou.

Au nom de la Justice!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant