Chapitre 25

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Je me contentais de regarder Fatima et Ngoné entrer dans le taxi puis le mien se gara à l'entrée du Bâtiment. Je fis mine de ne pas les avoir vu puis disais à mon frère de me suivre.
-On déménage quand ? Demanda t'il en relookant le vieux bâtiment prêt à s'effondrer.
-Je ne sais pas encore. On va d'abord en parler a Zeyna.
Au fond, je n'avais pas vraiment envie de déménager. J'aimais bien ce quartier et je ne voulais en aucun cas aller m'installer dans ces quartiers bourgeois fades où on ne se sentait pas vraiment vivant du moins c'est ce que je pensais.
J'ouvris la porte pour faire découvrir l'endroit à mon frère. Il me suivait puis je l'installais bien
confortablement dans ma chambre.
-Où est Zeyna ?
-Au lycée.
Il n'ajouta rien puis se coucha sur le lit. Je fis de même franchement j'avais juste envie de m'endormir et d'oublier le lourd secret qui avait hanté ma famille ne serait-ce qu'un instant.

*Point de vue d'Ahmad*

J'avais pas arrêté de faire des recherches sur mon père depuis ce qui s'était passé. Il fallait
que je sache si mon père était vraiment un meurtrier et disons que grâce à quelques relations j'avais pu savoir où vivait Feuz. Cet homme qu'on avait trouvé la tête chez Fatima. Je n'arrivais pas à croire que j'avais vécu ça. C'était affreux. J'entrais ainsi dans une chambre, un peu spacieuse avec un petit lit à côté, une valise posée au coin à droite, une petite télé
scotchée sur le mur. J'avais dû forcer la serrure mais l'idée que l'homme qui vivait ici avait été décapité me donnait envie de vomir. Qu'avait-il fait de si grave pour être tué de la sorte ? Il y'avait anguille sous roche. Quelque chose ne clochait pas tout simplement. J'examinait la
chambre sans bouger mais quelque chose attira mon attention. Ses bagages semblaient avoir été fouillés. Je me précipitais sur une des valises et fouillais comme je pouvais mais ne
trouvais rien. Je fis de même pour les deux autres mais pareille. Je m'arrêtai un instant puis réfléchis à ce que moi j'aurai fait si je voulais cacher quelque chose. Oui sous un oreiller ou sous le lit. Je fouillais alors sous le lit mais y'avait rien de bien croustillant à voir à part des chaussures couvertes de poussière. Merde !

*Point de vue de jule Diagne*

Je regardais ma pauvre femme sombrer dans la deception et je ne savais pas quoi faire. Je savais que tout cela était de ma faute et que je lui avais causé beaucoup de tort mais je
l'aimais en quelque sorte. Je l'aimais a ma facon car elle avait tout donné pour moi et j'en etait conscient c'était juste que cetait trop ennuyeux d'être avec une seule femme. Tout allait
bien jusqu'à ce que ces connards n'aient pas fait leur travail comme il fallait et que cette gamine me tombait sur le dos maintenant ! Quelle poisse !
Mais bon je m'étais au moins débarrassé du père.
Mon frère était tellement pathétique qu'il n'avait rien vu venir. Quand je pensais qu'il m'avait seulement fallu trafiquer sa voiture pour me débarrasser de lui. Quel con ! J'espérais juste que Fatima arrêterait de se mêler de mes affaires car je ne savais pas ce qui se passerait si
je perdais patience. La seule raison pour laquelle je l'avais jusque là épargnée était que mon idiot de fils avait un faible pour elle mais il etait tellement distrait qu'il ne s'en rendait pas compte. J'en étais certain . Il l'avait toujours aimé et confondait ses sentiments pour de l'amitié. Je n'étais pas née de la derniére pluie. Personne ne s'attachait autant à quelqu'un même si c'etait une cousine proche. La seule logique à ça était qu'il l'aimait sans voir la vérité en face. Cela ne me derangeais guére vu que j'attachais une grande importance aux traditions. Leur union me ferait plaisir il fallait juste que je trouve une façon d'eloigner toute soupçon qu'elle avait sur moi. Bref mon attention se porta de nouveau sur ma femme qui se fichait totalement de ma présence.

-Tu comptes rester comme ça jusqu'à quand ?
Elle leva la tête puis me fixa et j'arrivais pas vraiment à déchiffrer son regard.
Et c'était là le problème. J'aimais pas du tout ne pas avoir le dessus sur quelque chose. Par exemple contrôler ma famille. Savoir ce qu'elle faisait et ce qu'elle pensait alors que là tout semble partir en fumée.
-Il n'est pas interdit d'être en paix dans sa chambre pour autant que je sache.
Rétorqua-t-elle.
Elle ne me foudroie pas du regard non loin de la. Son regard était tellement sans vie que je ne la reconnaissais presque plus. J'osais pas vraiment l'approcher en ce moment là donc
j'avais jugé plus sage d'aller au travail sans ajouter quoi que ce soit. Elle avait besoin d'être seule et je ne voulais pas justifier ou expliquer quoi que ce soit. Elle allait se douter de quelque chose à force de trop m'excuser et m'expliquer.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 05, 2021 ⏰

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