Au nom de la Justice!

Chapitre 12

Sur cette ébauche de phrase qui venait d'échapper à ma langue, je senti la colère qui prenait naissance au plus profond de mes entrailles. Ça saute aux yeux que je suis victime d'une grande fourberie et je ne me laisserai pas avoir par ces deux menteurs assoiffés de pouvoir.

Moi: Pouvez vous répéter ce que vous venez de dire monsieur ?

Je ne passe même plus par son nom tellement je suis dégoûtée.

Quant à mon oncle lui il n'a même pas honte de sourire comme une hyène. Quel faux type ! J'aurai jamais dû penser qu'il m'aimait sérieusement. Seul mon Argent l'intéressait enfin de compte mais il se fourre le doigt dans l'œil s'il croit que je suis assez naïve pour gober
Ces âneries !

Mr Badji, en se levant de son siège : Vous avez très bien entendu les derniers souhaits de votre père mademoiselle. Alors c'était tout.

Moi, en le calant: Hen hen. Vous n'irai nul part sans m'avoir expliqué ce qui est entrain de se passer ! Alors soyez sage et asseyez vous je vous prie. Le sermonnais-je sans vergogne.

Il soupire brouillament avant de regagner son siège.

Oncle Jule: Fatima yow lii lanela ? Kagne ngua mel nii?( C'est quoi ce comportement Fatima ? Depuis quant
est ce que t'es comme ça ?)

Moi: Votre tour viendra plus tard ne vous prepicitez pas. J'ai des choses plus importantes à régler. N'est ce pas Mr Badji. Bougonnais-je en fixant le notaire.

Tonton jule: Ça va de soi.

Il n'a rien d'autre à dire que ça. Quel vieux sournois doublé d'hypocrisie. Je comprend maintenant pourquoi mon père ne le portait pas dans son cœur.

Moi: Alors monsieur Badji. Pouvez vous m'expliquer comment mon père à pu léguer toute sa fortune à son frère alors qu'il avait deux bouts de bois ? C'est illogique . Il avait forcément pensé à moi et à mon petit frère. L'interrogeais-je tout en essayant de prendre mon mal en patience.

Mr Badji: Mademoiselle Diagne je ne suis pas dans la tête de votre père pour vous expliquer quoi que ce soit. Mon rôle a été de vous soumettre les derniers vœux de votre défunt père et pas donner des explications. Donc il serait plus judicieux d'accepter ses dernières volontés.

Tonton Jule: Moi aussi je suis vraiment surpris de tout ça Fatima. Je ne sais vraiment pas comment ça se fait. Articula-t'il avec le visage faussement renfrogné.

Oh là s'en ai trop. Ils vont m'entendre !

Moi: Pensez vous que MOI Fatoumata Diagne fille unique d'Habib Diagne et prunelle de ses yeux, pensez vous que je suis assez bête pour croire que mon père aurait oublié de me mentionner MOI et mon FRERE dans son testament ? Vous pensez pouvoir me prendre au dépourvu croyant sans doute que je suis une petite fille naïve et sans défense ? mais detrompez vous, vous verez que vous n'avez pas affaire à une petite innocente. Je vais vous traquer, vous épier, vous faire vivre un véritable enfer jusqu'à ce que je récupère mon dû. Toi mon oncle je n'ai plus rien à te dire. Je vois clair dans ton jeu . Sales voleurs.

Sur ces mots je sors furibonde du salon. Je suis effondrée. Pas pour la fortune mais le fait que la seule personne qui pouvait vraiment me soutenir dans ces moments difficiles vient de me planter un couteau dans le dos. Je suis consciente que je suis de nouveau seule et il est hors de question de rester une seconde de plus ici ! Kii moma bett( il m'a déçu)