Au nom de la Justice!

chapitre 7

* Oncle Jule en média *

J'aperçois du coin de l'œil deux silhouettes entrain de discuter à l'embrasure de la porte. C'est Ahmad et le docteur. Ahmad me lance un regard chagriné puis ils se dirigent vers moi.

Le medecin: Bonsoir mademoiselle.

Je le fixe mais rien ne sort de ma bouche. Je veux juste savoir ce qu'il a à me dire.

Le Médecin: Je suis navré mais votre ami....

Moi: Il est....mmmort.... C'est ça ?Le coupais-je avec une voix cassante

Le médecin : Non mais son état est très critique. Il avait déjà perdu beaucoup de sang avant d'être évacué. Il nous faut un donneur pour compenser ce manquemant. Sinon ses chances de s'en sortir sont minimes.

Moi: Je suis volontaire.

Le médecin:Ce n'est pas aussi facile. Il faut d'abord verifier si vos groupes sanguins sont compatibles. Dit-il perplexe.

Moi: Je suis O négatif donc une donatrice universelle. Dis-je un peu pressée.

Le medecin: Ça c'est une très bonne nouvelle mademoiselle. Êtes vous prête pour qu'on le fasse maintenant? Il ne faut surtout pa perdre du temps. Je vais d'abord vous faire faire quelques analyses de routine avant de procéder à la transfusion.

Moi: 100% prête.

Avec le docteur on a fait toutes les analyses nécessaires et je suis apte pour la transfusion. Il a procédé à la transfusion et on attend maintenant pour voir si son état va se stabiliser. Tout dépendra de la réaction de son abdomen.

On est dans le bureau du médecin depuis un bon moment déjà et on a aussi rempli toutes les formalités

Moi: Je peux le voir maintenant ?

Le médecin: Oui bien-sûr. Suivez moi .

On le suis jusqu'au fond du couloir puis il tourne à gauche et entre dans une salle à droite. Mon cœur bat la chamade. Je respire un grand coup puis pénètre à l'intérieur de la pièce. Non qu'est ce qu'ils t'ont fait mon Dieu. Tout ça c'est de ma faute. Il est couché sur le lit avec des bandages autour des côtes. La salle est plongée dans un silence macabre . Je m'approche de lui les pieds tremblants puis lui tient la main et laisse libre cours à mes larmes.Il a l'air si faible en ce moment . Sa peau est devenue pâle et froide. On dirait une personne déjà morte. Un masque respiratoire est posé sur ses narines me faisant comprendre que son état est vraiment critique. Je lui fais un bisou sur le front, lui lance un dernier regard puis cours et sors de la pièce. Je ne supporte pas de le voir comme ça. Je ne sais pas à quel moment il est devenu aussi important pour moi. Je ne le savais pas. Je l'ai su quand j'ai eu vraiment peur pour lui. Peur qu'il parte à jamais. Peur de ne plus pouvoir lui parler. Peur de le perdre. Oui j'ai peur de ne plus voir son sourire et je ne sais franchement pas ce qui m'arrive. Je ne suis pas du genre à être attachante rapidement c'est pour ça que je ne me reconnais plus. Je ne sais vraiment pas pourquoi je suis comme ça avec lui mais c'est plus fort que moi. Cet homme m'intrigue au plus haut point. Depuis que je l'ai connu d'ailleurs.

Je suis adossée sur le mur non loin de sa chambre les larmes aux yeux . Ahmad sort de la chambre puis me prend dans ses bras. Je m'y blotti comme si ça m'était vital .

La vie ne m'a pas du tout gâté et j'ai peur de ce qu'elle me réserve encore . Mes parents me manquent énormément. Pourquoi êtes vous partis me laissant avec un grand vide que je ne pourrai plus jamais combler ?

Ahmad: Sois forte il va s'en sortir. Alors on rentre ? Il va bientôt faire jour tu sais et mon portable est éteint. Mes parents vont s'inquiéter s'ils ne me voient pas.

Moi: Ok t'inquiète pas pour moi. On y va.

Ahmad, en m'essuyant les larmes: Je ne suis absolument pas inquiet pour toi car je sais que t'es une personne forte. Plus forte que tu ne peux l'imaginer. Aller viens.

Il prend ma main puis on sort de l'hôpital. Je reviendrai te voir junior . T'as été là pour moi. Maintenant c'est mon tour.

********
On est en route pour la maison et il commence à faire jour. Mon oncle et ma tante sont sûrement réveillés. Les vieux sont d'habitude matinal. Ma tante est une commerçante très riche. Elle détient une chaîne de magasins de tissu partout dans le pays c'est ce qui a fait sa richesse. Mon oncle lui il a toujours été un grand fainéant. Il ne fait rien depuis que je suis Fatima. Je ne me suis jamais souvenue le voir travailler à part venir à la maison nous menacer avec ma famille. Lui et mon père ne s'entendaient pas du tout. Ils se disputaient tout le temps. Mon père lui proposait tout le temps du travail mais il refusait en disant qu'il n'avait pas besoin de son aide. Heureusement que leurs embrouilles ne nous ont pas influencé avec Ahmad. On a toujours été complices tout le contraire de nos parents d'ailleurs. Et si aujourd'hui je vais aller vivre chez lui C'est parce que je n'ai pas le choix. Il ne me reste plus que lui ici.

Je ne peux pas retourner vivre dans ma maison. Je serai toute seule là-bas et ça me fera mal de voir la maison vide. Cette maison où j'ai grandi et où Je passais mon temps à jouer avec mon petit frère. On était certes une petite famille mais une famille joyeuse, soudée et pleine de vie. Ma vie était rempli d'amour et d'affection . Tout à disparu du jour au lendemain et ça me perturbe même si je ne veux pas le montrer.

A propos des études je fais une pause pour le moment. Il y'a des choses à résoudre ici comme l'entreprise de mon père. Je dois être présente pour gérer ça. Je n'ai pas le choix.

Il doit être 7h je crois et on est presque arrivé à destination. Ahmad ne dis rien depuis qu'on a quitté l'hôpital. Je l'ai sûrement épuisé avec mes problèmes.

Moi: Je suis désolé de t'embarquer dans tout ça.

Il me fait un légé sourire en coin.

Ahmad: Ce n'est rien. Tes problèmes sont les miens Fatima.

Moi: En tout cas merci.

Ahmad: Arrête de me remercier petite têtue. C'est avec joie que je t'ai aidé.

Moi: Ok

Il se gare devant la maison et je respire un grand coup puis on se dirige vers la porte.

On est à l'embrasure de la porte du salon et devinez sur qui on tombe ? Mon oncle Jule . Il ne nous à pas encore vu et j'avoue que j'ai un peu peur de sa réaction quand il me verra. Il est totalement concentré sur la télé une tasse de café à la main.

Ahmad fait un petit raclement de gorge qui le fait tourner à notre direction. Son regard rencontre le mien et je me dirige timidement vers lui.

Ce chapitre est dédicacé à ma prunelle Fatou Thiaw. Tu l'as mérité princesse😘😘