Au nom de la Justice!

Chapitre 22

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*Point de vue d'Ahmad*

Je roulai à une vitesse moyenne tout en lançant désfois de petits coups d'œil à maman qui, pour ne pas affronter mon regard attristé , tourna sa tête vers le rivage. Le regard vide et je pourrais même dire sans vie tellement elle était triste. Comment ne le serait-elle pas alors que c'etait une femme intégre qui s'était toujours battu à la souilleur de son front pour reussir sa vie sans solliciter l'aide de personne. Ma mère était une femme remarquable avec des valeurs et des principes dignes d'une reine . Elle a toujours tenu à faire bonne figure et ainsi maintenir sa réputation de dame intègre. Elle ne s'était jamais inclinée devant qui que ce soit alors imaginez la honte qu'elle pourrait ressentir sachant que SON mari avait eu la bassesse de voler une orpheline qui était de surcroît la fille de sa défunte meilleure amie ? Ecœurant !

Si je ne disais rien c'est pour évidement la laisser digérer ce qu'elle venait d'apprendre et pourtant j'aurais tellement aimé avoir le courage de lui dire que son mari était infidèle mais comment ? Comment pourrais-je sachant que ça allait la détruire ? Elle avait passé toute sa vie avec lui, elle s'était totalement dévouée à lui depuis toutes ces années alors comment pourrais-je lui dire que l'homme pour qui elle s'était hargneusement sacrifiée la trompait ? Déjà le coup du voleur lui faisait assez mal alors imaginez une seconde comment elle pourrait se sentir si elle le savait ?

J'arrête la voiture devant l'immeuble où vivait fatima avant de faire le tour pour lui ouvrir la portail. Elle me lança un petit regard puis s'avança à petit pas lent vers l'entrée. Je verrouillais les portes puis me dirige nerveusement vers elle.

-T'es sûre que tu veux entendre tout ce qu'elle a à dire ? Dis-je en ne la quittant pas du regard.

-Oui. Il faut que j'en ai le cœur net. Ajouta t'elle avec un regard perdu.

Je lui prend donc la main, lui lança un dernier regard avant de nous engouffrer dans cet immense immeuble de luxe.

Arrivés à l'étage de Fatima, je regardais maman du coin de l'œil un instant puis reposais mon regard sur le couloir mais remarque quelque chose de bizarre. Au fait je ne sais pas si c'était une hallucination mais l'appartement de Tima semblait être ouverte et ce n'était normal du tout. J'espère que ce n'est rien de grave.

Je ne pu m'empêcher d'accélèrer les pas les yeux rivés sur ce que j'aurai souhaité être une simple hallucination mais qui ne l'était malheureusement pas décidément. Vu de loin c'était clair que la porte était grandement ouverte. Trépignant d'impatience de savoir ce qui se passait, je demandais à maman de me rejoindre vu que c'était un long couloir et qu'il fallait que je vérifie quelque chose puis cours le cœur battant la chamade pensant désespérément à la sécurité de ma cousine, si elle allait bien.

J'entre et vis une caisse à moitié ouverte mais je n'y prêtais pas vraiment attention et me dirigeais sans plus attendre vers le salon mais c'était la cata. Qu'est ce qui s'est passé ici ?

À grandes enjambés, je me dirige vers l'escalier et la vois ! Fatima ! Couchée sur le ventre avec du vomi à côté Je me précipitais vers elle par reflexe mais un cris strident me fit arrêter tout mouvement.

-Aahhhhhhhh.

Je me figeais un instant avant de reprendre mes esprits et laissais mes pieds me guider vers la provenance de ces cris qui me glacaient le sang.
Je voyais ma mère debout la main sur la poitrine fixant avec horreur la caisse que j'avais pas pris la peine d'ouvrir.