Jeunes demoiselles recherchent un mec mortel |Haikyuu !!|

Chapitre 2 - Elodie fait sa rentrée

Installée dans son siège inconfortable de l'amphithéâtre, Elodie songe à cette histoire de petit ami. Son regard balaye sans enthousiasme les rangs de ses camarades. Certains ne sont pas mal physiquement, comme Kiyo ou Shin, mais après avoir rapidement discuté avec eux, il est facile de se rendre compte qu'ils n'ont justement d'intéressant que leur physique. Elodie imagine déjà la tête de ses parents si elle leur ramenait un futur médecin ou voire même kinésithérapeute. Un gendre bien sous tout rapport et à la situation sûre, pouvant survenir aux besoins de leur petite fille chérie et la faire revenir à Miyagi pour reprendre la clinique familiale. Elodie soupire rien qu'en imaginant ce futur terne et sans surprises. Elle, elle veut vivre à fond tout ce qu'elle entreprend et surtout ne pas être une réplique de ses parents, même si elle les aiment plus que tout. C'est pour cette raison que venir faire ses études à Tokyo avec sa meilleure amie a été un choix facile. Ça, et le fait de pouvoir suivre le cursus réputé et spécialisé dans la médecine du sport qu'offrait la Tōdai.

Le professeur se faisant attendre, la jeune femme continue le tour d'horizon de ses camarades. Ce sont dans l'ensemble les mêmes visages que l'année dernière. Elodie n'est pas étonnée d'en voir certains, survivants prévisibles de l'écrémage de la première année tandis que d'autres sont une véritable surprise. Puis son regard s'accroche et s'attarde sur un visage masculin inconnu aux traits occidentaux. Elodie était la seule jusqu'ici parmi la promo à ne pas avoir les traits asiatiques du fait que ses parents étaient immigrés dans ce pays. On avait passé son enfance à la traiter de gaijin alors qu'elle était née à Sendai et n'avait que très rarement quitté l'archipel nippon.

Le jeune homme sentant probablement un regard pesé sur lui se retourne et croise les prunelles marrons d'Elodie avant de lui adresser un petit signe de tête poli et de se replonger dans la conversation avec son voisin, se demandant très probablement ce que cette folle lui voulait à le dévisager ainsi.

- Wow ! souffle la jeune femme. Bonjour toi !

Elle attrape son portable et tape rapidement un texto à l'attention de sa meilleure amie.

" Nouveau mec trop canon dans ma promo 🤩🤤 La température monte de quelques degrés de mon côté "

Elodie n'a pas le temps d'approfondir le sujet puisque le professeur principal fait enfin son apparition sur l'estrade en contre bas, les bras chargés de liasses de papiers et de documents en tout genre.

- Bonjour à tous et bienvenue dans cette deuxième année, annonce t-il dans son petit micro. Les félicitations devraient également être de mise mais comme je le dis souvent, on a rien sans rien donc... Si vous souhaitez réussir, il faut vous en donner les moyens.

Tandis que le professeur nous expose son petit laïus traditionnel de début d'année, son assistante passe dans les rangées pour donner à chacun une liasse épaisse de papiers et formulaires divers.

- Vous avez à présent en mains différents documents essentiels, continue notre professeur. Certains sont à remplir soigneusement et à me remettre à la fin du cours. D'autres concernent la liste des ouvrages à vous procurer et vos emplois du temps pour le semestre. Et enfin, le dernier, mais pas des moindres, votre attribution de stage. Pour rappel, en fonction de vos souhaits de carrière, vos notes aux examens de première année et appréciations ainsi que votre motivation, le professorat vous a attribué un stage. Et je vais au devant de la question... Non, vous ne pouvez pas changer...

Elodie relâche son attention pour fouiller dans les papiers devant elle, le cœur battant. Enfin ses yeux se posent sur le Saint Graal, sa fiche d'attribution de stage. Son doigt tremblant suit les caractères jusqu'à découvrir ce qu'elle cherche. Le verdict tombe. Elodie sent son cœur s'emballer et son excitation monter en flèche. Le centre de formation national de Volleyball à Tokyo. La jeune étudiante doit concentrer toute son énergie pour ne pas sauter de joie en criant comme une hystérique. Tandis que le professeur parle toujours, Elodie sort son téléphone et tape un nouveau message.