Chapitre 10 - Elodie invite un garçon chez elle

327 45 131
                                    

- Elle a peut-être perdu son portable ou alors il est cassé, tente de la rassurer Atsumu.

À chaque nouvel essai infructueux de joindre Sawako, le visage d'Elodie perd un peu plus de couleurs. Ses mains tremblent et son esprit tourne à plein régime, échafaudant les pires scénarios possibles. Sawako est sa meilleure amie depuis si longtemps, elle est sa confidente, son garde-fou, son acolyte, sa sœur de cœur. Elodie ne peut envisager de la perdre. Lorsque l'adrénaline se décide à quitter son corps, seule l'angoisse parcoure les veines de la brune et ses jambes flageolantes se dérobent sous elle brusquement. Elodie n'évite la chute que grâce aux reflexes aiguisés d'Atsumu qui la rattrape juste à temps et enroule un bras autour de sa taille.

- Viens t'asseoir, dit-il en la guidant vers un banc.

La faiblesse d'Elodie n'a pas échappée à l'œil averti d'une des secouristes qui s'approche du couple d'un pas rapide. Elle regarde avec une attention professionnelle la jeune femme tenter une énième fois d'appeler son amie.

- Elle va bien ? demande la secouriste à Atsumu. Il m'a semblé la voir vaciller à l'instant.

- Oui, elle n'a rien. C'est juste qu'elle n'arrive pas à joindre un proche et elle est inquiète.

- Je comprends... Mademoiselle ? ajoute t-elle en posant une main sur l'épaule tremblante d'Elodie. Les réseaux téléphoniques doivent être saturés en ce moment. Le mieux que vous ayez à faire, c'est de rentrer chez vous et de vous reposer. Prenez un douche, buvez un bol de soupe et déjà, vous vous sentirez mieux. Pouvez vous raccompagner votre amie, jeune homme ?

Atsumu hoche la tête et lance un coup d'œil au centre de formation.

- De toute manière, je pense que l'entraînement est fini pour aujourd'hui...

- Mais je... Je n'ai pas mes affaires, ma carte de bus, mon porte feuille... bredouille Elodie en ouvrant la bouche pour la première fois depuis de longues minutes.

- Vu la situation actuelle, vous pouvez utiliser les transports en commun sans carte, explique la secouristes. Mais que les bus et trains. Les lignes de métros souterraines vont être fermées par mesure de sécurité.

Elle salue les deux jeunes gens d'un signe de tête et retourne auprès de personnes en attente de soins.

- Il commence à faire nuit, annonce Atsumu en posant sa veste de survêtement sur les épaules frissonnantes d'Elodie. Viens, je te raccompagne chez toi.

.

Le ciel s'est teinté de bleu marine et les étoiles commencent à briller quand le couple arrive devant la résidence d'Elodie. Réalisant que l'appartement voisin au sien sera probablement vide, une bouffée d'angoisse gonfle dans la poitrine de la brune.

- Tu veux monter ? propose t-elle alors sans réfléchir à Atsumu.

- Si tu veux, sourit le jeune homme.

Ce n'est qu'une fois coincée dans l'ascenseur avec lui qu'Elodie prend conscience de ce qu'elle vient de faire et un stress nouveau s'empare d'elle.
Elle n'est pas prête, ils se sont embrassés moins de dix secondes et il y a à peine quelques heures, en plus elle est affreusement inquiète pour Sawako et n'a pas la tête à s'inquiéter pour autre chose que ça pour le moment.
C'est donc avec une légère anxiété et en sentant la présence d'Atsumu dans son dos qu'Elodie ouvre la porte de son appartement grâce à la serrure à digicode.

- Désolée, mon studio n'est pas très grand, lance telle en prenant un ton amusé pour dissimuler son malaise.

- C'est toujours plus grand que ma chambre au centre, sourit le blond tout en s'approchant d'elle pour poser ses mains sur ses hanches.

Jeunes demoiselles recherchent un mec mortel |Haikyuu !!|Where stories live. Discover now