Jeunes demoiselles recherchent un mec mortel |Haikyuu !!|

Chapitre 7 - Sawako à la bibliothèque

Le lendemain de ce premier contact avec Kuroo, la première chose à laquelle elle pense en se réveillant, c’est lui. C’est plus fort qu’elle et son esprit plane sur un nuage qui porte l'odeur de son beau collègue. Elle a osé dormir avec sa veste et une petite honte pointe le bout de son nez quand elle se rend compte de son geste. 

- Personne n’en saura rien, chuchote-t-elle malicieusement avec ses joues devenues toutes rouges.

Sur ces mots à demi-avoués sur une vérité qui grandissait en elle, Sawako se prépare à entamer sa semaine. Elle se saisit de la veste et sort rejoindre son amie dans son appartement. Dans leur café habituel, elle en profite même pour en prendre un supplémentaire dans l’optique de l'offrir à Kuroo en remerciement du sien la dernière fois, sous l'œil espiègle mais attendri d’Elodie.

- Pour ton bellâtre d’assistant ? tente cette dernière avec un grand sourire.

- Peut-être, répond Sawako intentionnellement évasive. 

- T’as de la chance, j’ai pas le temps de te tirer les vers du nez, je dois filer prendre mon bus, conclut son amie avant de partir aussitôt.

Sawako la salue en vitesse et se dirige vers son département. Elle va directement vers le bureau du professeur référent mais elle ne trouve personne d’autre que ce dernier et le questionne aussitôt.

- Il n’est pas là et il me semble qu’il ne sera pas avec nous cette semaine, lui apprend-t-il.

- Bon ben j’ai gagné deux cafés aujourd'hui… soupire-t-elle un peu blasée. Tenez monsieur, c’est pour vous, se décide-t-elle avant de poser le café devenu inutile sur le bureau et de quitter la pièce pour partir commencer sa semaine de cours, tout de suite moins enthousiaste.

Sa journée enfin finie, elle se dirige à la bibliothèque, les dossiers assignés par Kuroo sous le bras. Malgré la déception et sa motivation en berne qui s’y est mêlée, elle arrive tout de même à se concentrer tant bien que mal quand une vibration attire son attention. Son cœur sursaute et elle ne peut s'empêcher d’esquisser un sourire en voyant le nom de l'expéditeur du message qu’elle vient de recevoir.

"Désolé, j'ai été appelé en renfort à l'extérieur. Tu vas peut-être me croiser en coup de vent cette semaine mais je ne pourrais pas te chaperonner. Je t’ai laissé des dossiers dans le bureau du prof. J’ai mis un maximum de notes pour t’aider mais tu vas devoir gérer ça seule. Ne m’en veux pas trop."

"Je ne t’en veux pas, tu n’as pas besoin de t’excuser. Je suis une grande fille, je vais réussir à gérer"

"Ça, c’est le bon état d'esprit ! Tu vas y arriver, je n’en doute pas une seule seconde"

"Merci Kuroo"

"Ne me remercie pas Nakamura, tu mérites amplement ta place ;)
On se voit bientôt j'espère"

- Moi aussi, j'espère… souffle-t-elle les yeux fixés à l'écran de son téléphone.

Sawako fronce alors les sourcils à peine a-t-elle laissé échapper ces mots. Ils étaient sortis tout seul dans un naturel déconcertant.

- Mais qu’est ce que je raconte… se reprend-t-elle en parcourant les dossiers ouverts sous ses yeux. Reprends toi...

Malgré cette tentative vainement efficace de se motiver, elle se perd dans ses pensées alors qu’elle griffonne des notes sur le dossier. L’absence de Kuroo lui crée un manque affolant et Sawako se prend cette réalité en pleine face. Il suffit qu’il lui parle pour que son cœur se mette à bondir, qu’il la frôle pour que son corps se réveille, qu’il la regarde de son regard intense pour qu’elle s’y laisse noyer sans hésitation. Clairement, elle ressent du désir pour lui, une envie pressante qui commence à la submerger et à prendre le contrôle de ses sens sans qu’elle ne puisse rien y faire mais elle n'a pas envie d'y succomber. C'est bien trop tôt, bien trop rapide, bien trop spontanée, bien trop fort pour elle. Elle fera son possible pour résister mais elle sent sa détermination affaiblie. Les années sans petit ami commencent à s'additionner et certaines pulsions deviennent difficilement contrôlables, surtout lorsque l’homme en face d'elle, à la chevelure constamment ébouriffée, arrive à l'enflammer d'un simple regard. Finalement, c'était peut être une bonne chose qu'il soit absent cette semaine. Enfin pas vraiment, elle le voyait effectivement en coup de vent et ce sourire, ce signe de la main affolent toujours aussi si facilement son cœur. Il avait toujours un sourire ou un geste pour elle dès qu’il la voyait et ça n'aidait pas du tout Sawako à se calmer.