Chapitre 37

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F : j'ai eu tellement peur !
-Pourquoi ?
F : Je- on a failli avoir un accident, j'ai eu peur de ne plus jamais te revoir et après, je suis arrivé et tu n'étais pas là et... débite-t-il rapidement.

Je me serre un peu plus contre lui.

Il se recule et ancre son regard dans le mien. L'air s'électrifie au fil des secondes à l'image de l'attraction que ne fait que croître entre nous ces temps-ci. Il rompt le contact visuel et quitte précipitamment la pièce. Toute la tension accumulée dans la pièce redescend.

Ça a failli arriver, et il a fui.

PDV Finn

Ça a failli arriver, et j'ai fui.
J'en avais envie, ses lèvres entrouvertes m'appelaient, et cette fois, j'ai failli ne pas y résister.

-Monsieur ? Monsieur, c'est à vous.

Je prends les deux cupcakes et sort de la cafeteria de l'hôpital puis emprunte les couloirs en sens inverse pour regagner la chambre de Stella.
Je m'arrête devant sa porte puis prends une grande inspiration avant d'entrer.
Elle est assise au bord de son lit, les coudes sur ses genoux et la tête dans ses mains.
Je m'assois doucement à côté d'elle et lui tends la pâtisserie en espérant qu'elle mange au moins la moitié.

PDV Stella

Alors ça va se passer comme ça ? Nous allons nous contenter de manger ce gâteau sans un mot, sans même parler de ce qu'il s'est passé et ignorer l'atmosphère lourde dans la pièce ?
Est-ce que chaque fois que nous nous verrons le poids de notre silence sera si pesant ?
Après tout peut-être que c'est ma faute ? Peut-être que j'ai voulu aller trop vite ? Peut-être que j'ai imaginé cette connexion entre nous ? Pourquoi voudrait-il d'une anorexique dans un hôpital psychiatrique ?
J'ai l'impression de sentir notre lien se briser, s'effriter sous mes doigts.

Je me lève et cours dans la salle de bain où je vomis le peu de nourriture que j'avais réussi à avaler.
Finn s'accroupit à côté de moi pour me tenir les cheveux et malgré les circonstances, je profite de ce contact qui semble être le dernier.

Il se lève et me sert un verre d'eau que je bois d'une traite et retourne dans la pièce principale.
F : ça va mieux ? Demande-t-il dans mon dos.

Je hoche la tête, incapable de prononcer un mot, de peur de déverser ma colère.
J'aimerais lui hurler dessus, lui dire à quel point son comportement m'énerve. Mais je serai ingrate de lui reprocher quoi que ce soit après ce qu'il a fait pour moi.
Des larmes de frustrations me montent aux yeux.

F : hé, qu'est-ce qu'il y a ?

Il pose sa main sur mon épaule, mais c'en est trop pour moi.

-Ne me touche pas.

Il retire vivement sa main et je me tourne vers lui.
Mon regard qui n'exprime plus aucune douleur, mais de la rage se plante dans le sien.

-Tu oses me demander ça et être tendre avec moi alors que tu es celui qui s'est barré alors qu'on était à deux doigts de s'embrasser. Et maintenant tu reviens et tu fais comme s'il ne s'était rien passé ? Tu t'en fous de ce que je peux ressentir ? Et toi ? Ça ne t'a pas affecté ?

Ses yeux peinés se recouvrent d'un voile d'animosité si violent que je recule d'un pas.

F : c'est pas juste, tu n'as pas le droit de me dire ça quand je t'ai promis de toujours rester près de toi, pas quand, lorsque je frôle la mort, tu es la seule personne à qui je pense ! Crie-t-il au bord de l'implosion.

Mes épaules s'affaissent et mes larmes se remettent à couler.
Je me sens infiniment ridicule d'avoir haussé le ton sur lui et encore plus de l'avoir accusé d'ignorer mes sentiments et les siens.

-Alors pourquoi ?
F : tu as pensé à l'après ?
-Quoi ?
F : après, si on... S'embrasse. Il se passera quoi ? Je t'ai assez fait de mal comme ça Stella.
-Mais de quoi tu parles putain ?
F : tu vas me dire que l'état dans lequel tu étais quand je t'ai rencontré était normal ? Tu étais au bord de la dépression, merde. À cause de moi.
-À cause de ton absence, et tu le sais.
Finn, de quoi tu as peur, réellement.
F : depuis le premier jour, tu ne m'apportes que du bonheur-.
-C'est faux, la dispute à New York, et...
F : laisse-moi finir, ce n'était rien ça. J'ai été, de plusieurs façons, la raison de ton malheur. J'ai peur de ne pas réussir à te donner ce dont tu as besoin si on est ensemble, on ne pourra jamais faire de choses que fait un couple banal, je ne pourrais jamais changer ça, c'est mon métier et...
-Je ne veux pas d'un petit ami banal, j'ai abandonné l'idée d'une vie de couple normale depuis longtemps. Tu as fait énormément pour moi et ces dernières semaines avec toi m'ont rendue plus heureuse que je n'aurais jamais pensé l'être. Alors on s'en fout de l'après, qu'il soit proche ou lointain.
F : si je le fais, ça changera notre relation à jamais.
Je souris.
-C'est un peu trop tard, tu ne crois pas ?

Il réduit la distance entre nous et pose sa main sur ma joue pour essuyer ma dernière larme de son pouce et, lentement, viens poser ses lèvres contre les miennes.

Je me sens légère, sereine, pour la première fois depuis longtemps. Mon corps découvre de nouvelles sensations, un amour encore plus fort. Pourtant, Dieu sait que l'amour que je lui portais en dépassait la définition même.

♡︎♡︎♡︎♡︎♡︎
Heyyyy !
Comment allez-vous ?

J'ai tellement aimé écrire ce chapitre si vous saviez omg
Vos avis ?

Ilyyy

Ilyyy

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Broken heart {FW}Donde viven las historias. Descúbrelo ahora