Chapitre 41

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F : pourquoi tu n'es pas énervée ?
-Finn, laisse tomber...

J'enlève mes chaussures et vais aux toilettes. Quand je sors de la salle de bain, il n'a pas bougé, il se tient devant la porte. Je passe devant lui sans lui jeter un regard.

F : STELLA ! Crie-t-il.

Je sursaute et finis par me tourner vers lui, l'entendre hausser la voix n'est pas habituel.

F : parle-moi, s'il te plaît. Son ton est redescendu et il semble à présent plus désespéré qu'énervé.

Je souffle.

-Y'a rien à dire, je suis pas énervée c'est tout.
F : MAIS POURQUOI ?

Le calme n'aura pas duré longtemps.

-ET TOI ? POURQUOI TU VEUX TANT QUE JE SOIS EN COLÈRE CONTRE TOI ?
F : PARCE QUE JE LE MÉRITE ! J'ai dépassé les limites que tu avais posées...
-Instaurer des limites entre nous est la dernière chose que je veux et t'en avoir imposé me dérange énormément. J'ai juste honte, j'aurais préféré que tu ne voies jamais mon côté groupie.

Son expression faciale a radicalement changé, il s'approche de moi en rigolant doucement avant de poser ses mains sur mes hanches. Ses grands yeux marron me scrutent et je me sens ridiculement petite avec mon mètre soixante.

F : j'ai déjà découvert cette partie de toi, tu te rappelles que tu étais à un de mes concerts, au premier rang ?

Je rougis, bien sûr que je me rappelle, mais je ne pensais pas que lui aussi.

F : j'aime savoir comment tu me vois, Stella. Tu as honte de quoi ? De tes sentiments ?

Un petit rire s'échappe à nouveau de ses lèvres.
-Non, mais enfin, tu vois...
F : pas trop, non.

Ses yeux sont plein de malices, il semble heureux. Il tourne la tête pour regarder dehors. Il est magnifique, avec la lumière d'automne qui tombe sur son visage et fait ressortir ses taches de rousseur. Sans pouvoir m'en empêcher, je souris en continuant de l'observer.

D'un coup, il redevient sérieux. Il a la même expression que lorsque l'on évoque ma maladie ou que l'on est au milieu d'une foule, quand il craint que je fasse une crise.

Du bout des doigts, je caresse sa joue pour qu'il me regarde.

F : Si ça peut te rassurer, tout ce que je retenu c'est l'enfer que tu as vécu, à cause de moi.
-Comment c'est censé me rassurer ? J'aurais préféré que tu te concentres sur le fait que je suis folle à lier. J'avais tellement peu que tu te sentes coupable et c'est exactement ce que tu fais.
F : comment ne pas le faire ?
-Mais ce n'est pas ta faute ! Y'a aucune raison que tu te sentes responsable de ça.

Il m'embrasse sur le front et se détache de moi.

F : J'y vais, à plus !

Il prend son sac posé dans un coin de la pièce et sort.
Je n'ai rien compris à ce qu'il vient de se passer. Ce mec est une énigme, je n'essaie même plus de comprendre.

Je m'allonge dans mon lit et appelle Amanda, elle me raconte ses journées de vacances qui ne sont pas beaucoup plus mouvementées que les miennes puisqu'elle n'aime pas sortir.
Lorsque nous raccrochons, j'hésite à appeler Elisa, je n'ai pas de nouvelles d'elle depuis que je suis ici, mais je me ravise. Je préfère attendre qu'elle vienne vers moi quand elle sera prête. Je passe donc le reste de ma journée à lire.

PDV Finn

Ça fait une heure que je suis couché, je fixe le plafond dans l'obscurité de ma chambre, incapable de dormir. Agacé, je finis par me lever. Je descends, enfile mes chaussures et ma veste puis part faire une balade nocturne. Ce sont les moments où je préfère sortir, je n'ai pas besoin de faire attention ni de me cacher, ne croisant que très peu de monde dans notre quartier résidentiel.

Broken heart {FW}Where stories live. Discover now