Devil's Dragon

Prologue

Je me trouve dans une cave sombre et humide, les murs sont recouverts d'une couche épaisse de moisissures, il s'en dégage une odeur qui me pique le nez et la gorge. Je suis couché sur un vieux matelas dont les ressorts font mal au dos,et ce dernier baigne dans de l'eau. Je m'appelle Mia JEFFERSON, et j'ai 10 ans. Comment me suis-je retrouvé là ? Pour le savoir il nous faut remonter une semaine en arrière. 

Je vivais avec ma maman, dans un petit appartement de Brooklyn. Ma maman reçoit l'un de ses nombreux amis dans sa chambre, moi je dois rester dans le placard et ne pas faire de bruit. Ma maman est très malade, elle fait des piqûres qui la font beaucoup dormir et cela coûte très cher. Donc quand ces amis viennent à la maison, ils vont dans la chambre longtemps et lorsqu'il ressortent, ils déposent de l'argent sur la table avant de partir. Mon lit se trouve dans le placard, et lorsque ces amis viennent la voir, je dois me cacher sans faire de bruit. Ce jour-là, alors que maman était dans sa chambre avec son ami, quelqu'un frappa très fort à la porte, cela me fit très peur. 

"ÉRINE, ouvre petite salope de junkie". Dit un homme visiblement en colère. 

J'entend maman courir vers la porte, et l'ouvrir. Plusieurs personnes entre, je n'entend pas ce qu'il disent car il discute à voix basse. L'ami de maman sort de la chambre, et je l'entend sortir en claquant la porte. Je ne comprends pas ce qu'il ce passe mais les hommes sont fâchés, il crie sur maman et lui demande de l'argent. J'entends maman pleurer et des choses se briser sur le sol. Puis brusquement plus de bruit, juste des chuchotements. Je tremble, j'ai peur et je veux sortir. Maman finit par ouvrir le placard et me dit de sortir. Il y a trois hommes chauve qui sont face à moi. Un grand à la peau noir et aux yeux verts, un autre à la peau blanche et aux yeux marron très clair et celui du milieu aux yeux verts il porte un costume gris, et une cravate noir. Ce dernier me regarde d'un air étrange, j'ignore pourquoi mais il me fait peur, je me cache donc derrière maman. 

"N'ai pas peur, je m'appelle Nathan, comment t'appelle-tu ?". Me dit l'homme en costume. 

Après avoir reçu l'autorisation de maman, je me retourne vers l'homme et lui répond d'une petite voix :

"Je m'appelle Mia, ..... Mia JEFFERSON". 

"Jolie petite Mia, tu es la plus jolie créature qu'il me soit donné de voir. A partir d'aujourd'hui, c'est moi qui vais prendre soin de toi". Dit Nathan un sourire aux lèvres. 

Les larmes coulent le long de mon visage, ma vie avec maman n'est pas toujours très facile, elle oublie souvent de me faire à manger, elle oublie même jusqu'à ma présence. Mais ces hommes me font peur. Je fais un geste de recul, mais maman me retient par le bras. 

"Alors on est bien d'accord, vous prenez la gamine, et on oublie la totalité de ma dette ?".

"Oui, c'est d'accord, j'efface ta dette et en échange tu m'offre ta fille". Dit Nathan 

Ma mère me jette dans les bras de ce dernier. Ma maman m'a vendu, je ne comprends pas pourquoi, j'ai toujours été sage et obéissante. Pourtant me voilà dans les bras d'un homme terrifiant. Et j'ignorais alors à quel point il était dangereux.

Voilà comment j'ai atterri ici, au QG des Snakes,a peine arrivé, mon cauchemar commença et ce fut la fin de mon enfance, mon innocence avait disparu le jour même, dans sa chambre et dans ces maudits drap de satin noir. Le lendemain matin, il me fit descendre dans la cour, où tous les membres des Snakes étaient réunis, riant, buvant jusqu'à plus soif. Un feu se trouve au centre, et je ne comprends pas ce qu'il ce passe, j'ai tellement peur que mon corps tout entier tremble. Nathan s'approche dangereusement du feu et y attrape une barre de fer, pendant que les deux hommes d'hier, qui ce nomme Ghost et Fire me retirent ma petite robe, ne laissant que ma petite culotte. Ils me tiennent fermement pendant que je crie, et que j'hurle de terreur. Les larmes inondent mon visage quand je ressens brusquement une brûlure à la base de mon dos, juste au-dessus de mes fesses. J'entends les gens rire et s'amuser, pendant que je hurle, jusqu'à m'arracher les cordes vocales, une odeur de viande brûlée envahit mes narines, et la douleur et tellement intense que je sombre peu à peu dans le néant jusqu'à perdre connaissance. A mon réveil, je me trouve dans cette cave lugubre, mon petit corps meurtri, déposé sur ce vieux matelas à même le sol, baignant dans l'eau. Je passe mes doigts au bas de mon dos, la douleur y est toujours présente mais je découvre avec stupeur une brûlure représentant un N et un G, brûler dans ma peau. J'ai été marquée comme du bétail.

Les jours passent et se ressemblent. Chaque jour Nathan me sort de cette cave immonde, pour me garder près de lui, et me montrer à quel point il m'aime comme il dit. J'ai peur, j'ai mal, donc je crie quand il est en moi, alors il se fâche, me frappe et me descend dans cette cave pour me punir. Aujourd'hui est un jour particulier, étrangement Nathan, n'est pas venu me chercher j'ai pu entendre des personnes s'affoler, puis les cris et les coups de feu ce sont fait entendre, je me met en boule dans un coin de la pièce tétanisée par la peur. Des officiers de police entre dans la pièces et l'un d'eux dit :

"Bon sang, merde c'est pas vrai ? Capitaine, venez voir". 

Un autre homme, fit son entrée dans la petite pièce, c'est un homme à la peau noir, chauve, très musclé, et les yeux marron foncé. Il s'approche de moi avec douceur, et me dit d'une voix douce et rassurantes :

"N'ai pas pas peur, je m'appelle William BOSSA, je suis officier de police. Tu n'as plus rien à craindre". Dit-il en me prenant dans ces bras. 

Il m'a sorti de cette cave sordide, de cet endroit cauchemardesque. Il me déposa dans un véhicule de police, me mit une couverture sur les épaules et nous quittâmes ce lieu maudit. J'étais sauvé, mais cette semaine d'horreur m'avait volé mon enfance, mon innocence, mon insouciance, ma famille, toute ma vie était réduite à néant. Je devais tout recommencer à zéro, me reconstruire en espérant que l'avenir serait plus doux. J'ignorais à ce moment-là, que mon avenir ne serait pas si simple.