Poèmes du 5ème défi

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Bonjour à tous ! et encore désolé pour l'ènième contretemps.

Sans plus attendre, voici enfin vos poèmes :


Contribution de WafaBabin :

« Stressée de la montre »

Sur ma montre
Toute chromée
Y a pas de chrono
Il m'embêterait
Y a pas de trotteuse
Elle m'énerverait

Y a la petite
Y a la grande
Les deux aiguilles

Pourquoi je vous parle de ma montre ?

Parce qu'avant mon smartphone
C'était elle ma meilleure amie
Aujourd'hui un peu reléguée
Au poignet
D'accord elle y était déjà...

Mais alors pourquoi ?
Car je la cajole
Je la dorlote
Je lui fais des avances
Oui oui, vous avez bien lu
Avance de cinq minutes
Et si elle a le malheur d'avoir du retard
Je l'abandonne dans un tiroir

Je suis comme ça
Je ne tolère pas la faute
Je passe mon temps à scruter le temps
J'ai horreur du retard
Je m'en rendrais malade

Certains pour me soigner ont éteint mon réveil
Ils n'avaient pas un instant imaginé que je pouvais en avoir d'autres de programmés
Ils n'y sont donc pas arrivés.
Je suis toujours en avance, comme ma montre d'ailleurs...

Dring... Dring...
Tiens ça sonne...
Je décroche...
- Madame Babin ?
- Oui c'est moi...
- Tout va bien ?
- Oui, pourquoi ?
- Votre fils vous attend devant l'école...
- Comment ça, il est à peine quinze heures...
- Il est déjà seize heures...
- Seize !!!! heures !!!!!
- Que faisons-nous ?
- Rien... J'ARRIVE...

Voilà j'étais en retard... Je me suis assise 5 min sur mon canapé, pensant me lever dix minutes après... Je me suis assoupie une heure... Trop fatiguée pour m'en rendre compte... L'école m'a appelée... J'étais décontenancée... J'étais en retard... Pour aller chercher mon fils... Depuis une nouvelle alarme s'est rajoutée à mon meilleur copain... Monsieur le smartphone.
Aujourd'hui quand j'ai du retard c'est la faute du métro en panne...




Contribution de mayou :

Retard ?

Attends, je fouille dans ma mémoire.
Inconnu dans mon répertoire.

Enfin, façon de parler
Il est évident que je connais.

Mais, et c'est mon droit
Moi, je ne pratique pas.

Est-ce que je mérite la potence,
De préférer être en avance ?

Contribution de candice3115 :
« Le retard merveilleux »

J'ai croisé un lapin blanc
Il consultait une montre
Et il courut à toute jambe
Retournant dans son monde

Je compris, affolée
Être cette héroïne blonde
Dans cet univers déboussolé
Et coloré de monde

Un rat, un chat, du poivre
Des anniversaires, des goûters
Des fous, des cartes, c'est grave
Je ne pouvais pas mieux espérer

Mais j'ai l'impression d'oublier
Une chose importante,
Tandis que moins souriante
Je me fis coller un procès

Finir en procès, innocente
Injustement punie devant
La reine de cœur très énervante
Quand me reviens l'important

La cause : un réveil non fonctionnel.
J'ouvrais doucement les yeux,
Ce long rêve, remplis de merveilles
M'ont bien ouvert les yeux

"Tout ceci n'était que rêve, et j'étais définitivement en retard".




Contribution de Rosabou :

« Huard »

C'était un grand mouvement de
Foule : s'envolaient dessus le
Fleuve, comme les pages d'un
Livre, les oies d'un blanc commun.

Tout comme la froide banquise
Fond, les grandes ailes en guise
D'art, elles s'élevaient le front
Haut, vers un hiver plus profond.

S'il est quelqu'un aux belles plumes
Noires, qui ne voit plus que brume
Épaisse, il reste bien souvent
Seul; comme l'oiseau qui est en
Retard.




Contribution de Piochons :

« L'été en retard »

J'ouvre les stores, matin, sur un ciel maussade.
L'air est frais résultant du précédent orage.
Déjà juillet, pourtant de Toulouse à Caussade,
Cette météo chagrine nous met en rage.

Il est où l'été, il est où ?
Va-t-il enfin se décider ?
De nos bronzages, il s'en fout,
Il prend son temps pour arriver.

Chi va piano, va sano !
Ok, pour ce vieux dicton,
Mais pour ce fichu temps beau,
Son triste retard, c'est non !




Contribution de Clelia :

Courir, toujours courir ! Mes journées sont sans fin
Et pourtant le temps manque ! J'ai réduit mon sommeil
A la portion congrue... et ce maudit réveil
Qui sonne la défaite, ô mes rêves défunts !

Courir, toujours courir ! ne pas être en retard !
Du jour coulent les heures, comme une plaie qui suinte...
Rien ne retient le temps, voilà l'ultime plainte
De ces rares humains que l'on nomme « vieillards » !

Pourtant c'est une chance d'atteindre le grand âge
Sans trébucher trop tôt dans les bras de la mort...
Voilà le rendez-vous qu'on oublie sans remords,
Le retard qu'on pardonne, à l'ultime voyage !




Merci beaucoup pour votre participation. J'attends vos classements pour dimanche, pour reprendre un rythme un peu plus normal. Comme d'habitude un classement avec si vous voulez des ex-æquo et des mentions spéciales.

Bonne journée et à dimanche !

Écrivons des haïkus ( et pas que )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant