Poèmes du 15ème défi - poésie classique

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Bonjour à tous !

Le défi était cette fois-ci le poème quotidien.




Contribution de Piochons :
« Soleil d'hiver »

Réveillé trop tôt ce matin
Par un très improbable rêve
Je me glisse hors de la couette
Toi, tu ouvres des yeux de chouette,
Étonnée: "Déjà, tu te lèves ?"
Je souris à ton air mutin.

Au loin , le soleil tout jaune.
Je m'approche de la fenêtre,
J'hésite, saisi par l'air frais.
Sur les eaux du lac, un reflet
Bordé par un bois de hêtres.
Tu te retournes et ronronnes.

Enfin, je ressens tout mon être
Le néant de la nuit, quitter.
Mon corps transi, je frissonne.
Soudain tu pousses un cri de mouette,
Ton regard implore trêve,
Sur ta peau, gelées sont mes mains.

« CROIRE »

Hors des dogmes révélés,
Je désirerais n'avoir
Comme seul législateur,
Moi, tel ce grand voyageur.
Seule force, seul pouvoir
Que je souhaite posséder.

Face au dictât des télés,
Privilégier le savoir
Et ne pas craindre la peur.
Croire en mon âme, mon cœur
Que le monde n'est pas noir.
L'aimer pour l'appréhender.

« Rouge et Jaune »

Petit garçon dans la rue,
Tu cours après ton ballon.
Aujourd'hui rouge, et demain ?

Peut-être y auras-tu cru,
Au monde qui tourne rond,
À un avenir serein.

Tu peux être amer, déçu,
Des hommes fourbes et cons,
Puissants dans leurs tours d'airain.

Le grand garçon ne court plus,
Maintenant, il est au front,
Gilet jaune pour du pain.

Pauvre garçon de la rue,
Bien loin de l'or étalon,
Ne vit pas un jour sans faim.

« Respiration »

Marcher sous la voûte étoilée
Ou respirer dans la forêt.
Se balader sur l'avenue
Le cœur ouvert à l'inconnu.

Pour seuls amis, des godillots,
Comme trésor, un sac à dos.
Ô vivre par le mouvement,
Enfin respirer l'air du temps !

Et que n'ai-je donc tant vécu
Sous le ciel pour être reclus ?
Bleu de l'azur, vert d'un bosquet.

Dans la rue, sur un caminot,
À l'air libre, quoi de plus beau ?
Un tour de clé et en avant !

« J'ai fait un rêve »

Où tous, les sœurs et les frères,
Dans une joyeuse ronde,
En paix autour de ce monde,
Feraient mieux tourner la terre.

Où tous, et sans loi austère,
Choisiraient la vie ensemble.
Pas à côté comme il semble,
Mais unis dans ce mystère.

Où tous, les blacks et les blondes,
Uni-e-s dans la même fronde,
Gommeraient ces mots pervers.

Où tous, sans qu'aucun ne tremble,
Semblent avancer à l'amble.
Non en couple, mais en paire.

« Face à la mer »

Face à la mer et au vent,
Retrouver le calme, enfin.
Les yeux tournés au levant
Vers le disque du matin.

Onde étale et sable fin,
Le clapotis et son chant,
Pour un nouveau jour serein,
L'ici et le maintenant.

La lumière m'emplissant,
L'énergie du vent marin,
Je retrouve cet enfant
Dans mon cœur. Je le rejoins.

Écrivons des haïkus ( et pas que )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant