Poème du 31ème défi - Poésie libre (cadavre exquis poétique)

66 15 55
                                    

Bonsoir à tous !

Voici (enfin) le résultat de notre défi d'écriture N°31 "écrire un cadavre exquis poétique", sans pression puisque pas de podium, juste pour le plaisir 😊.

Vous avez été 10 à participer à cet exercice d'écriture collaborative, où chacun devait imaginer un quatrain sur la base du dernier vers du quatrain précédent.

J'espère que vous avez pris autant de plaisir que moi à participer à ce défi un peu particulier, et je vous laisse découvrir ci-après le poème élaboré (les auteurs sont tagués en face de leur quatrain, pour garder le plaisir de la lecture intact 🤩) :


Sous la lune embrumée sent mon cœur qui s'affole,
ô mon amour de feuille et d'écorce si tendre !
Sur la terre engourdie il me tarde d'étendre
Ton doux corps étoilé par le chant des lucioles.

Puis, le soleil disparaît, la lune s'affole
Alors, nos baisers s'échangent, couchés sur le sol.
Mais soudain nos cœurs amoureux s'isolent
Et dans une tristesse nostalgique, l'amour s'envole.

Mais où va-t-il ainsi ?
Loin de moi, mon cœur s'affole
Je ne peux envisager être seule
Autant à l'instant périr

— Ainsi une feuille s'écendre
(Ses cris, des crissements en deuil
D'elle-même ; mais pour s'endormir
Rien des fumées liquides de l'âtre — ; un silence ?)

Un souffle imperceptible, émanations fétides
Remugles d'âme étroite, résurgences putrides
Le gisant, l'orbite orpheline, regard torve
Arborait un rictus, la gueule emplie de morve

Comment ce personnag(e), bien trop peu ragoûtant,
Sur les chaînes d'info, si raffinées pourtant,
Se trouvait ainsi en boucle à longueur de temps ?
– Commande des gouvernants ! – Vous m'en direz tant !

— Ô Sire ! Vous la grandeur et l'intelligence même
Vous qui défaites ce que vous ne faites pas
Soyez indulgent avec votre serviteur ici-même
Choisissez des gouvernants qui ne trompent pas.

Mais ceux ne trompant pas peuvent être trompés.
Qu'ils sachent écouter, comprendre et aviser,
Afin de prendre une décision éclairée.
De vaines promesses le peuple devient las.

Échoué sur le rivage du désespoir,
Ils se laissèrent lentement dériver.
Sombrant ainsi dans les abysses sans le savoir,
Le peuple, de sa liberté, fut privé.

La liberté mettait nos proches à genoux.
Mais à ce moment-là, comme tous les prochains,
Même présentée sous ses jours les plus mesquins,
On continue de la chérir au fond de nous.


Bonne fin de dimanche et à très bientôt !
Clelia.


Écrivons des haïkus ( et pas que )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant