Chapitre 32

62.5K 5.6K 890
                                    




La tête penchée sur le côté Ivana essayait avec persistance de traduire les pages du magazine sans grand succès ce qui fit rire le mafieux qui était en train de lui préparer un déjeuné bien trop copieux. La nuit dernière avait été sans doute l'expérience la plus intense de toute sa vie et son postérieure pouvait en être le premier témoin. Rouge vif depuis qu'il l'avait empoigné avec force, ce dernier marquait la redoutable possessivité de son amant. Ivana se racla la gorge, et se mit à gesticuler sur le tabouret, les joues sans doute déjà très rouge.

— Alors ? Es-tu parvenu à traduire quelque chose d'intéressant ? Lui demanda-t-il le dos tourné.

Ivana abaissa le magazine pour l'observer. Torse nu, habillé d'un pantalon de sport noir, les muscles de son dos roulaient silencieusement à chacun de ses mouvements...de quoi lui donner des bouffées de chaleur.

— Le russe est une langue qui me paraît bien plus compliquée que je l'aurai cru.

Il se retourna avec une assiette qu'il posa sur le comptoir.

Du pain perdu, des gaufres, des fruits, le comptoir était en train de déborder de mille délice.

— Jamais de ma vie je n'aurai pensé que tu étais aussi doué en cuisine.

— Je n'ai jamais embauché de personnel, ici c'est moi le seul maître des lieux et je ne désire pas que des inconnus viennent sur mon territoire. Ce qui m'a amené à faire moi-même la cuisine.

Il lâcha la spatule en bois puis apposa ses mains de part et d'autre sur le marbre, allongeant ainsi ses bras musclés.

— Tu es donc un loup solitaire, conclut-elle en refermant la magazine.

— Et toi ma proie, ajouta-t-il plissant des yeux pour feindre d'être une menace.

Ivana lui sourit puis balaya des yeux les délices posés devant elle.

— Je ne pourrais jamais avaler tout ça Sergueï c'est beaucoup trop.

— Tout ce que je veux c'est te voir manger, insista-t-il en prenant la fourchette pour lui tendre. Tu as pris la bonne direction et je ne veux pas que cela s'arrête. Tu es plus en forme, ton visage témoigne de tes efforts et je refuse qu'ils soient gâchés.

Ivana prit la fourchette pour piquer dans le pain perdu. Ses encouragements lui allaient droit au cœur seulement en décrivant tout ce qu'il y avait sur la table Ivana avait l'impression de se revoir quelques mois en arrière en train d'engloutir tout en n'importe quoi pour apaiser sa peine.

Plongée dans ses pensées elle n'avait pas remarqué qu'il se trouvait désormais derrière elle, balayant ses cheveux sur le côté pour accéder à sa nuque.

— Et puis je veux que tu reprennes des forces, la nuit a été très longue.

Ivana ferma les yeux au contact de ses lèvres contre sa peau.

— Tu as mal quelque part ?

Voilà maintenant trois fois qu'il lui posait la question.

— Non Sergueï, je n'ai mal nulle part, répondit-elle en pivotant le tabouret pour se retrouver face à lui. Je suis juste un peu engourdie c'est tout.

Il passa ses mains sur ses cuisses nues et soulevant au passage la chemise blanche qu'elle portait.

— Je l'espère, insista-t-il en saisissant sa taille. La dernière chose que je désire c'est te faire du mal.

Un troublant professeur ( La vengeance du mafieux )Where stories live. Discover now