La Lórien

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Une fois sur place, Galadriel nous indiqua la chambre où j'allais séjourner. J'étais au plus mal. Legolas me déposa délicatement sur le lit, avec toute la douceur dont il était capable.
Je souffrais physiquement mais je souffrais aussi intérieurement. Les douleurs étaient de plus en plus
intenses. J'avais l'impression que l'intérieur de mon corps se déchirait, que l'on me coupait en deux. Je criais à gorge déployée tellement qu'elles étaient insoutenables. Tout le royaume a pu m'entendre gémir pendant plusieurs heures. Je pleurais, j'ignorais quoi faire afin qu'elles disparaissent. A cela s'ajoutait l'absence de l'être aimé.
Je me positionnais en chien de fusil mais rien ne put en venir à bout.
Legolas était désarmé car même ses facultés ne pas purent me calmer.
Il s'empressa d'aller quérir la dame blanche.

_ "Pouvez vous l'aider, dame Galadriel?"

Elle ignora, dans un premier temps, la demande du jeune héritier. Elle continua à lui tourner le dos et à s'affairer à sa lecture.

_ "Je vous en prie? Je ne peux la voir souffrir ainsi!" La supplia-t-il.

_ "Je peux l'apaiser, certes, mais il me faut l'autorisation du roi Thranduil. Je ne peux agir sans son consentement. "

_ "Je ne peux parler à la place de mon père." Il hésita sur la marche à suivre. La situation le mettait dans une position délicate. En temps normal, le jeune elfe était un être sûre de lui.

_ "Votre père vous l'a confiée car il a confiance en vous. Il sait mieux que personne que vous saurez prendre les bonnes décisions au moment le plus opportun. Aujourd'hui, vous agissez en sa qualité. Alors m'autorisez-vous à intervenir? Ai-je votre permission?

_ "Vous avez ma permission."

Legolas revint à mon chevet accompagné de la dame la Lórien.
Elle s'asseya tout près de moi et posa sa main sur mon ventre, lui resta spectateur. Elle ferma les yeux. J'avais l'impression qu'elle priait; elle était si sereine.
Une chaleur douce se dégagea de sa peau et se répandait jusqu'à l'intérieur de mon abdomen. Puis les douleurs s'atténuèrent un peu ce qui me permit de dormir.

_ "L'enfant est en bonne santé. Laissons-la se reposer!"

_ "Je tiens à rester près d'elle, jusqu'au retour de mon père."

_ "Je comprends!" Lui dit-elle en posa sa main sur bras, en signe de soutien.

Elle se dirigea vers la porte de sortie. A peine eut-elle franchi le pas de la porte qu'elle tomba nez à nez avec le seigneur Elrond.

_ "Comment va-t-elle?"

_ "J'ai pu la soulager temporairement mais je ne saurai dire pour combien de temps!"

_ "De quoi souffre-t-elle?"

_ "De cela, aussi, je ne saurai dire! Je ne détiens pas toutes les informations pour la soigner convenablement. "

_ "Dans notre intérêt, il serait bon qu'elle se rétablisse avant l'arrivée du seigneur Thranduil."

Il eut juste le temps de finir sa phrase que le cor retentit annonçant une arrivée. Galadriel lui sourit. Elle était impatiente de savoir par quelle pirouette son gendre allait se justifier auprès du grand roi des elfes au sujet de l'état de santé de sa jeune épouse.
Ils se précipitèrent tous les deux dans les escaliers, afin de retrouver la terre ferme et d'accueillir les nouveaux arrivants.

_ "Seigneur Thranduil, comment s'est déroulé votre voyage?"

_ "Fort long et fort ennuyant!" Annonça le grand blond avec un air blasé.

_ "Il me plaît à savoir qu'au moins l'un de nous a eu la chance de ne pas s'être ennuyer pendant ce périple." Le nargua le seigneur noldo.

_ "Je suis heureux pour vous!" Il regarda autour de lui.
"Je suis bien naïf d'avoir cru que mon fils et mon épouse auraient été présents pour m'accueillir, après un si périlleux voyage; à la place, j'ai droit au sourire d'un peredhel et d'une magicienne."

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