LÉNA OU UN ETRE PEU ORDINAIRE

Un entraînement interrompu

Thranduil et moi formions, officiellement, un couple depuis quelques heures. Nous n'étions pas mariés mais, au fond de moi, cela n'avait pas la moindre importance.
Le mot heureuse n'était pas un qualificatif suffisant pour décrire l'état d'esprit dans lequel je me trouvais. Je savais très bien, qu'au fond de moi, je n'arriverais jamais à sa hauteur mais je ferais de mon mieux pour ne pas le décevoir et être digne de lui et de son rang.

Il sortit de salle de bain. Il était vêtu d'un bel ensemble gris velours décoré de broderie noire et une magnifique couronne ornée sa jolie tête. Son regard était doux.

_ "Lors de notre retour d'Imladris, j'ai fait appel à Elrond afin qu'il puisse nous apporter son appui. Il sera au palais dans quelques jours." M'informa-t-il.

_ "C'est en rapport avec les monstres!"

Son silence était lourd de signification.

_ "Tu ne dois pas t'encombrer l'esprit avec ce genre de pensées. Tu dois songer à l'enfant."
Il s'asseya au bord du lit et posa sa main sur mon ventre. Il se pencha au dessus de mon visage et déposa un baiser sur mon front puis sur mes lèvres.
"Dans la journée, Gandalf viendra te chercher pour explorer tes dons. Je te rappelle que tu dois te ménager. Ne t'épuise pas à la tâche! As-tu compris?

_ "Oui, j'ai compris!"

_ "Si tu me désobéis, je trouverai mille façons de te punir." Me menaça-t-il.

_ "Tu te répètes et je sais, ô combien, tu peux être débordant d'imagination." Dis-je avec un sourire coquin collé aux lèvres.

Il m'attrapa le menton et m'embrassa amoureusement.

_ "Alors ne me provoque pas!"

_ "A vos ordres, votre majesté!"

Il me sourit et se leva du lit. Je lui attrapa sa main avant qu'il ne s'éloigne. Il se retourna vers moi puis il me souria à nouveau.

_ "On se revoit en fin de journée!"

Il s'éloigna et il quitta difficilement la chambre.
J'étais restée au fond du lit. Je n'avais nul envie de me lever. Au bout de quelques instants, quelqu'un frappa à la porte. Deux servantes se présentèrent l'une avait mon plateau repas et la seconde, Elvire, avait des habits propres dans les bras.
La première déposa les aliments sur la table et se retira.

_ "Mademoiselle, votre déjeuner est servi." Proclama Elvire.

_ "Merci beaucoup."

Je m'installa autour de la table. Je vis ces succulentes victuailles poser, là, devant moi.

_ "Voulez-vous que j'aille vous préparer votre bain?"

_ "Non je vous remercie, ce soir plutôt."

Elle alla déposer mes vêtements dans la salle d'eau.
Je voulus porter à ma bouche une tranche de lembas recouvert de miel mais, à peine, étais-je en train de mastiquer la bouchée que les nausées refirent leur apparition.
Je me précipita, bousculant au passage la pauvre servante et je vomis.

_ "Mademoiselle, rassurez-vous, cela va s'atténuer avec le temps. Respirez profondément!"

_ "Je suis désolée, Elvire."

_ "Ne vous en faites pas. Ce n'est pas grave."
Elle était gentille. Elle essayait de faire de son mieux, d'être la plus compatissante que possible.
"Il faut manger un peu."

_ "Ne lui dites rien, je vous en supplie!"

_ "S'il venait à apprendre que je lui cache des informations majeures concernant votre santé, je risque des représailles." Dit-elle inquiète.