Une paix relative (partie 2)

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Nous rejoignîmes la grande tente. Les elfes que nous croisions nous saluèrent et beaucoup me dévisagèrent.
Les serviteurs qui étaient postés à l'entrée nous ouvrirent les portes de la tente. Nous franchimes le seuil. Tous se retournèrent et nous scrutèrent. L'étonnement et la surprise purent se lire sur leur visage. Tous étaient présents: les elfes de hautes lignées accompagnés de leurs vassaux.
Les hauts seigneurs vinrent à notre rencontre.

Elrond fit le premier pas afin de nous saluer .

_ "Adénaïs! Je suis heureux de vous voir en meilleure forme. Vous êtes resplendissante. Puis-je vous débarrasser de votre épais manteau?"

Je fis une belle grimace afin de lui signifier mon refus.
Le couple de la Lorien s'était approché afin de participer à la conversation.

_ "Allons, mademoiselle! Il fait suffisamment chaud sous cette toile. On se croirait dans une étuve." S'exclama Celeborn.

_ "Ne fais pas l'enfant!" Me gronda Thranduil.

Le grand roi se plaça face à moi et commença à dégrafer les boutons tandis qu'Elrond se positionna dans mon dos. Je me retrouvais prise en étau entre mon époux et un autre superbe mâle elfe. Le seigneur d'Imladris fit glisser le vêtement le long des mes bras, dévoilant mon ventre au vu et au su de tous. J'avais baissé le regard. Je me suis sentie honteuse, gênée.
Des chuchotements s'élevèrent. Les femmes me scrutèrent avec jalousie et les mâles avec envie.

_ "Ne baisse pas la tête! Tu es la personne la plus belle, sous cette tente, à mes yeux et à la manière dont ces personnes te regardent, elles doivent être du même avis que moi." Me chuchota-t-il dans l'oreille.

Je leva le menton afin de croiser les yeux bleus de mon cher et tendre. Il me fit un sourire dont lui seul avait le secret. Il était à peine perceptible.
Elrond confia mon vêtement à un serviteur.
Thranduil s'écarta légèrement afin que toute l'assemblée puisse me contempler.

Dame Galadriel s'approcha. Je la salua. Elle me rendit mon salut, par politesse. La dame blanche me serra contre elle.
Je restais là, les bras ballants, ne sachant quoi faire. L'étreinte s'éternisa alors je passa mes bras autour de sa taille.

_ "J'ai un présent pour vous."

Sans plus de cérémonie, elle me prit par la main et m'a fait faire le tour de la salle et me présenta à chacun des convives.
Elle m'affubla du titre de reine de Mirkwood. J'avais rougi et les invités le remarquèrent. Une fois, seules toutes les deux, je lui demanda:

_ "Pourquoi m'avez-vous présentée comme la reine de Mirkwood?"

_ "N'est-ce pas ce que vous êtes?"

Elle m'avait coupé le sifflet.

_ "Ce n'est pas officiel. Il ne m'a pas présenté au peuple de son royaume et sa cour."

_ "Balivernes!"
J'étais restée pantoise, face à sa remarque.

Il n'a pas de compte à rendre à qui que se soit. Il s'est lié à vous devant les dieux et, devant eux vous vous êtes unis." Mes joues avaient flambées de nouveau et je baissa le regard.
"Vous n'avez pas avoir honte. L'acte charnel chez les elfes est un acte consacré, béni des dieux et en voici le résultat."

Elle avança ses mains jusqu'à mon ventre.

_ "Puis-je?" Comprenant ce qu'elle souhaitait faire.

Je lui fis oui d'un signe de tête. C'est alors qu'elle les posa sur mon ventre. La scène n'échappa pas à certains convives mais surtout aux yeux perçants de mon époux, qui ne m'avait pas lâché un seul instant depuis que je m'étais éloignée.
Ses lèvres s'étirèrent à ce contact chaud. Son visage s'était illuminé de joie.
Soudain, il y eût un raclement de gorge. Nous tournâmes la tête. Nous fûmes interrompues par quelques dames qui s'étaient empressées de venir nous voir.

LÉNA OU UN ETRE PEU ORDINAIRE Where stories live. Discover now