Une paix relative (partie 1)

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(Avertissement)
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Le soleil s'était, enfin, levé éclairant tout le royaume et recouvrant la végétation d'une lueur rosée. Ses rayons réchauffaient les âmes qui avaient veillé, toute la nuit, à la sécurité du royaume. Les rares oiseaux, qui n'avaient pas migrés plus au sud, chantonnaient à tue tête. Ils annonçaient la fin de l'obscurité.

J'ouvris les yeux doucement. Ma vue était brouillée par le manque de sommeil mais je pus reconnaître cette silhouette reconnaissable penchée sur moi. Le contour du mobilier se détachait des murs. J'avais sentis mon beau blond appuyer modérément sur mon ventre avec son index afin de sentir l'enfant se mouvoir. Il tâta à plusieurs endroits. Tentait-il de le réveiller? J'avais pu percevoir de la curiosité mêlée à de l'empressement, au nombre de fois où il enfonça son doigt.

_ "Qu'est-ce que tu fais?" Osais-je lui poser la question.

_ "Je voulais ressentir sa vigueur, son énergie." Me confia-t-il avec une petite pointe de déception, à peine perceptible.

Je saisis sa main et l'ouvris pour la déposer à plat sur mon bidon. Il n'y eut aucun signe de l'enfant. Il fit le tour de ma bedaine en décrivant un cercle. J'avais l'impression qu'il était en train de l'astiquer. Voulait-il faire sortir un petit génie?

_ "Je pense qu'il dort! Je te préviendrai dès qu'il se mettra à bouger, si tu le souhaites."
Pendant quelques secondes, j'ai cru le voir bouder comme un enfant.

_ "Je vais me rafraîchir. Ne bouge pas du lit!" Ordonna-t-il.

_ "Bien que j'en ai envie, j'en suis incapable."

Il me mitrailla du regard.

Je voulus regarder mes pieds mais la seule chose que je vis, était cette montagne proéminente qui trônait en plein milieu de mon champ de vision. Afin de pouvoir les contempler, il a fallu que je lève les jambes, une à une. J'avais l'impression de ressembler à un pachiderme ou une baleine échouée sur la grève.

Il mit un temps considérablement long à faire ses ablutions.
Dans le but de faire passer ce moment plus rapidement, je pris une mèche de ma chevelure et m'appliqua à compter chaque cheveu qui la composait.

Au bout d'un long moment, il sortit de la pièce d'eau. Il restait resplendissant en toutes occasions, bien qu'il n'ait enfilé qu'une chemise blanche et un pantalon noir. Il aurait pu revêtir un sac à pomme de terre, je n'y aurait vu aucune différence. Il avait, définitivement, ravi mon coeur.
Il se dirigea en direction de la porte d'entrée et donna un ordre en sindarin aux gardes en faction devant nos appartements.
Il vint vers moi et me tendit sa main que je saisis sans hésiter. Je n'avais qu'une hâte, c'était de quitter ce maudit lit. Il m'aida à me lever.

_ "J'ai demandé à ce que l'on nous apporte du thé."

Une servante se présenta avec la boisson chaude accompagnée de mignardises en tout genre.
Elle déposa le tout mais avant qu'elle se retire, il lui demanda d'apporter mes habits.
Il rapprocha les chaises et s'installa près de moi. Il déversa le thé dans les tasses, puis il me tendit une petite friandise au miel. Je la croqua à pleine bouche. Le liquide doré dégoulina le long de mes doigts. Je voulus les essuyer mais il m'attrapa la main et suçota mes doigts pour faire disparaître les traces de sirop. Je poussa un petit gémissement de surprise. Ce geste me mit le feu aux joues. Il encercla mon menton avec son index et son pouce. Il m'embrassa avec plein d'entrain. Nous reprîmes notre respiration. Il alla se replonger dans ma cavité buccale lorsqu'il fut coupé dans son élan. Il lança un grognement de mécontentement. Je lui souris, ce qui l'agaça un peu plus.
Il n'avait pas l'intention de répondre à la personne se trouvant à l'extérieur. Je le fixa et je repoussa ma tête en arrière.

LÉNA OU UN ETRE PEU ORDINAIRE Where stories live. Discover now