Chapitre III : 𝗘𝗡𝗚𝗔𝗚𝗘𝗠𝗘𝗡𝗧

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Sur sa moto, elle filait vers sa prochaine mission, déterminée à ne parler à personne de l'accord conclu la veille. Après tout, c'était juste un jeu pour elle, un moyen d'irriter cet insupportable Livaï. Lorsqu'elle arriva à leur point de rendez-vous, l'homme aux cheveux noirs la fixait avec mépris. Il était en colère, espérant secrètement qu'elle partirait. Il ne voulait rien avoir à faire avec elle, la simple vue de son visage lui donnait la nausée.

Elle s'arrêta juste devant le grand blond et le plus petit, adoptant une attitude insolente. Enlevant son casque, elle défia Livaï du regard.

— Allez, calmez-vous. déclara Erwin en attente d'un signe d'approbation avant de poursuivre. Très bien, comme il était prévu jai initialement préparé cette fausse mission pour voir de quoi est capable notre nouvelle venue. Gardez votre poste. Mais avant de commencer, quelquun aurait une question ?

— Si j'ai une question. demanda Asya d'un ton faussement innocent.

— Dis-moi. répondit Erwin.

— Pouvez-vous demander à votre chien de garde d'arrêter de me fixer ainsi ? C'est vraiment agaçant.

Livaï était enragé, ses poings serrés le long de son corps tendu, prêt à gronder comme un chien, exactement comme elle venait de le décrire... Mais il parvint à garder son calme. Il se reprit et partit avec les autres.

— Evite de dire ce genre de choses avec lui, ça pourrait aggraver sa colère.... dit Erwin.

— J'avais juste envie de le mettre à l'épreuve.

— Ce n'est pas grave. Je comprends que tu puisses te sentir oppressée par ses regards menaçants. Il ne te connaît pas encore bien, c'est pour cela qu'il a du mal à t'apprécier. Mais tu verras...

— Je ne compte pas rester avec vous longtemps de toute façon. l'interrompit Asya.

— Cela reste à voir, écoute répliqua Erwin d'un ton nonchalant.

La mission commença avec légèreté et agilité pour Asya. Sa réputation de discrétion n'était pas usurpée. Elle avait un talent unique pour substituer un objet à un autre sans être remarquée.

Livaï l'observait et comprit pourquoi elle avait reçu ce surnom. Il se méfiait toujours d'elle, mais il devait admettre qu'elle avait du talent. Alors qu'ils étaient sur le point de terminer leur mission, Asya saisit l'occasion de le taquiner, en guise de vengeance pour toutes les fois où il l'avait surpassée.

Elle posa sa main sur son épaule, prête à lui lancer une pique, mais il ressentit une vague d'horreur et en un instant, elle se retrouva à sa merci. Il la plaqua contre le mur, broyant sa main qui l'avait touché auparavant. Ses yeux étaient plus intimidants que jamais. Sans qu'elle s'en rende compte, il avait placé son pistolet dans sa bouche.

— Ce n'est pas parce qu'Erwin, qui est beaucoup trop gentil à mon goût, t'a proposé de nous aider dans nos prochaines missions que je vais te supporter. Donc, arrête de jouer les pétasses et écoute-moi : si tu me parles encore une fois comme une vieille connasse, tu vas mourir. Si tu me touches encore une fois, tu vas mourir. Donc fais gaffe si tu ne veux pas signer ton arrêt de mort

Il articula chaque syllabe avec une précision glaciale. Son ton était grave et menaçant, et Asya comprit qu'il était sérieux. Lentement, il retira son arme de sa bouche, la toisant encore comme s'il la torturait. Il relâcha sa prise sur elle et recula de quelques pas, sortant un mouchoir pour nettoyer son arme, murmurant quelques mots :

— C'est immonde.

Asya ressentait un mélange de confusion et de défi face à la réaction de Livaï. Elle refusait de se laisser marcher sur les pieds et était déterminée à lui tenir tête.

LE FIL DE L'INTERDITWhere stories live. Discover now